Documents MÉDECIN Squelette humain Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Pour les articles homonymes, voir Squelette (homonymie). Le squelette humain est composé de 2061 os articulés à l'âge adulte (parmi 204 os squelettiques et 2 os sésamoïdes constants), supportés et étayés par des ligaments, tendons, muscles, fascias et du cartilage. Le squelette évolue avec l'âge selon le développement de la structure osseuse. Le fœtus n'a pas encore de squelette solide, celui-ci se formera graduellement durant les neuf mois de gestation. À la naissance, un bébé a plus d'os qu'il n'en aura à l'age adulte (environ 270). La différence vient de la fusion ultérieure de petits os au niveau du crâne, de la colonne vertébrale, du coccyx et Vue de face du bassin. Vue de dos L'os le plus long du corps est le fémur. Le plus petit est l'étrier qui se situe dans l'oreille moyenne. Le rôle du squelette est double. Il constitue à la fois la charpente du corps, sur laquelle les muscles et autres structures pourront se fixer et il assure également une fonction de protection pour certains organes, comme ceux situés dans la cage thoracique (cœur, poumons...) ou le cerveau, protégé par les os du crâne. La majorité des organes se trouvent à l'extérieur du squelette à l'exception du cerveau qui lui se trouve à l'intérieur du squelette. Le squelette fait partie du système locomoteur. Sommaire [masquer] 1 Rôle du système osseux 2 Liste des os du squelette 3 Variation dans le dénombrement du squelette 4 Description du squelette o 4.1 La tête osseuse o 4.1.1 Crâne 4.1.2 Face 4.2 Le cou et le tronc o 4.2.1 Colonne vertébrale 4.2.1.1 Généralités 4.2.1.2 Caractères généraux des vertèbres 4.2.1.3 Deux vertèbres particulières : l’atlas et l’axis 4.2.1.4 Sacrum 4.2.1.5 Coccyx 4.2.2 Le thorax 4.2.2.1 Généralités 4.2.2.2 Sternum 4.2.2.3 Côtes et cartilages costaux 4.2.2.4 Première côte 4.3 Squelette du membre supérieur 4.3.1 Épaule 4.3.1.1 Clavicule 4.3.1.2 Scapula 4.3.2 Bras : humérus 4.3.3 Avant-bras 4.3.3.1 Ulna (cubitus) 4.3.3.2 Radius 4.3.4 Main 4.3.4.1 Carpe 4.3.4.2 Métacarpe 4.3.4.3 Phalanges o 4.4 Squelette du membre inférieur 4.4.1 Hanche: os coxal 4.4.2 Cuisse: le fémur 4.4.3 Jambe 4.4.3.1 Tibia 4.4.3.2 Fibula (péroné) 4.4.4 Patella 4.4.5 Pied 5 Articulations 6 Variation dans la composition du squelette 7 Maladies 8 Terminologie 9 Organisation des os entre-eux 10 Saviez vous? 11 Notes et références 12 Voir aussi o 12.1 Articles connexes o 12.2 Liens externes Rôle du système osseux [modifier] Il sert de charpente pour l’organisme et protège les viscères par les grandes cavités qu’il forme (crâne, thorax, bassin). Il est à la base de la mobilité du corps grâce aux articulations qui permettent aux muscles d’actionner les différents segments du squelette. Il représente une réserve importante de minéraux, en particulier de calcium et de phosphore. Il permet la fabrication des cellules sanguines, au niveau de la moelle osseuse. Liste des os du squelette [modifier] Article détaillé : Liste des os du corps humain. Le système squelettique humain est constitué d'un squelette axial (entourant les viscères) et d'un squelette appendiculaire (membres supérieurs et inférieurs) tous deux attachés à l'axe médian (la colonne vertébrale) par les ceintures scapulaire (ou pectorale) et pelvienne. A l'âge adulte, il comprend 2061 os articulés (204 os squelettiques et 2 os sésamoïdes), soit 115 os articulés différents (respectivement, 114 et 1) parmi 223 os constants (211 os squelettiques et 12 os sésamoïdes), soit 127 os différents (respectivement, 121 et 6). Variation dans le dénombrement du squelette [modifier] Tout le monde ne compte pas de la même façon le nombre d'os du squelette humain, c'est à dire le nombre d'os constants d'un être humain à l'âge adulte : il s'agit la plupart du temps d'une question de définition de leurs articulations. L'articulation des os va influencer leur parité (exemple de l'os frontal et de la mandibule impairs qui deviennent pairs à l'âge adulte), leur nombre, avec la fusion des os (les sternèbres qui deviennent le corps du sternum et les sacrèbes qui deviennent le sacrum), leur mobilité (bien que le manubrium soit confondu avec le sternum) ou leur caractère sésamoïde comme la patella (rotule) ou encore les os sésamoïdes du pouce. La principale différence de dénombrement est autour de la patella, du sacrum et du coccyx. Faut-il compter la patella, cet important os sésamoïde comme un os squelettique? Avons-nous 26, 30 ou 33 vertèbres (respectivement avec sacrum et coccyx, vertèbres sacrales et coccyx puis vertèbres sacrales et coccygiennes) ? Nous avons bien 33 vertèbres en moyenne (parfois 34 selon les coccyx), mais nous ne les comptons pas toutes quand nous dénombrons notre squelette. On peut ansi compter au minimum 204 os (sans patella, avec le sacrum et le coccyx) et au maximum 224 os (5 vertèbres sacrales, 4 vertèbres coccygiennes, le manubrium, la fabella, les deux os sésamoïdes du pouce, l'os sésamoïde de l'index et les deux os sésamoïdes de l'hallux). On pourrait aussi considérer la mandibule pair (comme l'os coxal et à l'instar du maxillaire) et l'os frontal comme pair, soit 226 os ou, au contraire, les os du crâne et de la face comme un seul os tout comme le manubrium et le corps du sternum (21 os suturés) soit un minimum de 184 os. Cependant, les sutures de la calvaria ne sont pas les mêmes que celle des deux parties de l'os frontal, les vertèbres coccygiennes vestigiales sont toujours soudées contrairement aux vertèbres sacrales fusionnées, ... Il faut essayer de tenir compte de la façon dont les os sont liés entre eux : de la mobilité de leur articulations. Le nombre le plus connu1 est 206 (comprenant la patella, le sacrum et le coccyx soit 26 vertèbres), enseigné en 2008 à la Faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière de l'université de Pierre et Marie-Curie2. C'est tout simplement le nombre d'os articulés constants de l'être humain adulte. Un second est 208 (comprenant 5 vertèbres sacrales et le coccyx soit 30 vertèbres), apparu plus récemment dans certains ouvrages3. Un troisième, moins fréquent est 204 (comprenant le sacrum et le coccyx, et ne comptant donc pas la patella comme un os squelettique), enseigné en 2003 à la Faculté de médecine de Necker de l'université Paris Décartes4. Tous ces nombres sont justes et décrivent le même squelette humain adulte moyen, il faut simplement préciser ce qu'ils comptent (os squelettiques, os indépendants, os suturés, ...) et quand (un nouveau né a plus d'os qu'un adulte et une personne âgée de moins en moins avec l'arthrose). Description du squelette [modifier] Le squelette s'organise autour d'un axe osseux vertical, la colonne vertébrale, cet axe reliant trois volumes, la tête, la cage thoracique et le bassin. Deux ceintures, pelvienne et scapulaire, lient les quatre membres (inférieures et supérieures) au tronc. La tête osseuse [modifier] tête osseuse(vue de profil) tête osseuse(vue de face) Située au-dessus de la colonne vertébrale, elle comprend deux parties: le crâne, en forme de boîte, qui contient l’encéphale; la face qui loge les organes des sens et supporte les muscles et organes de la mastication, ainsi que les muscles de la mimique. Crâne [modifier] Le crâne est une cavité de forme ovoïde à grosse extrémité postérieure. Il comprend huit os plats. Le frontal présente une portion verticale et une horizontale. Il est creusé de deux sinus. L’éthmoïde est situé à la base du crâne, entre le frontal et le sphénoïde. Il prend part à la constitution des fosses nasales. Le sphénoïde est situé à la partie moyenne à la base du crâne, entre l’éthmoïde et le frontal en avant, l’occipital et les temporaux en arrière. L’occipital forme la majeure partie du pôle postérieur du crâne. Il est percé du trou occipital. Les pariétaux sont situés de chaque côté au-dessus de l’écaille du temporal, en arrière du frontal, en avant de l’occipital. Les temporaux sont situés de chaque côté sous le pariétal, en avant de l’occipital, en arrière de la grande aile du sphénoïde. Ils présentent trois parties : l’écaille, partie supérieure qui entre dans la constitution de la paroi latérale du crâne, la mastoïde, postéro-inférieure et le rocher, interne. Près de l’union entre l’écaille et la mastoïde, se détache l’apophyse zygomatique, dirigée d’abord en dehors et en avant, puis en avant. Face [modifier] Le squelette de la face comprend de nombreux os. Nous nous contenterons de décrire le maxillaire supérieur et la mandibule. Le maxillaire supérieur est situé au-dessus de la cavité buccale, en dehors des fosses nasales, au-dessous de l’orbite. Il participe à la constitution de ces trois cavités et forme avec celui du côté opposé la plus grande partie de la mâchoire supérieure. Il est creusé d’un sinus qui communique avec les fosses nasales. Il porte l’arcade dentaire supérieure. La mandibule, en forme d’arcade à convexité antérieure, est formée de deux moitiés soudées en avant, au niveau de la symphyse mentonnière. Chaque hémi-mandibule présente une branche horizontale et une lame quadrilatère dressée verticalement, la branche montante. Sur son bord supérieur, cette dernière présente en avant l’apophyse coronoïde et en arrière le condyle, qui s’articule avec l’os temporal. Ces deux reliefs sont séparés par l’échancrure coronoïdienne. La branche horizontale supporte l’arcade dentaire inférieure et est percée du canal dentaire, occupé par un nerf. Sur sa face interne se trouve une crête très marquée, dirigée en bas et en avant, la crête mylo-hyoïdienne. Annexe: l’os hyoïde est un os sésamoïde en forme de fer à cheval à convexité antérieure. Il se situe en dessous et en arrière de la mandibule. Le cou et le tronc [modifier] Colonne vertébrale [modifier] La colonne vertébrale. Généralités [modifier] La colonne vertébrale est une longue tige ostéo-fibreuse, pleine en avant, creusée d’un canal en arrière, située sur la ligne médiane à la partie postérieure du tronc. Elle est composée des vertèbres, séparées par des disques fibrocartilagineux. On distingue : 7 vertèbres cervicales qui forment une courbure convexe en avant (lordose) ; 12 vertèbres dorsales qui forment une courbure concave en avant (cyphose) ; 5 vertèbres lombaires qui forment une courbure convexe en avant (lordose) ; 5 vertèbres sacrées soudées en une pièce, le sacrum, concave en avant (cyphose) ; 4 ou 5 vertèbres coccygiennes soudées pour former le coccyx. Caractères généraux des vertèbres [modifier] Chaque vertèbre présente : un corps cylindroïde antérieur ; un trou vertébral entre le corps en avant et l’apophyse épineuse en arrière. L’ensemble des trous forme le canal rachidien, qui loge la moelle épinière ; deux apophyses transverses dirigées en dehors. Elles sont situées une de chaque côté, à l’union de la lame et du pédicule ; une apophyse épineuse, dirigée en arrière, qui naît de la fusion, sur la ligne médiane, des lames vertébrales ; quatre apophyses articulaires : une supérieure et une inférieure, de chaque côté du trou vertébral ; Elles permettent l’articulation des vertèbres entre elles ; deux lames situées entre les apophyses transverses et l’apophyse épineuse ; deux pédicules qui unissent les apophyses transverses et articulaires au corps. Les bords supérieur et inférieur des pédicules sont échancrés, de sorte que la superposition des pédicules de deux vertèbres voisines forme les trous de conjugaison. Deux vertèbres particulières : l’atlas et l’axis [modifier] Atlas ou première cervicale L’atlas est composé de : o 2 masses latérales, cylindroïdes, réunies par un arc antérieur et un arc postérieur. Les masses latérales s’articulent en haut avec l’occipital et en bas avec l’axis. o un trou vertébral comprenant deux portions : la portion antérieure, quadrangulaire qui loge la dent de l’axis, la portion postérieure, elliptique, à grand axe transversal Axis ou deuxième cervicale L’axis présente sur la face supérieure du corps une saillie verticale, la dent ou apophyse odontoïde, reliée au corps par le col. Sa face antérieure présente une facette articulaire qui répond à l’arc antérieur de l’atlas. Remarque : Pour chaque région, les vertèbres présentent des caractéristiques spécifiques de cette région. Sacrum [modifier] Il est situé sous la colonne lombaire, au-dessus du coccyx et entre les deux os iliaques. Il a la forme d’une pyramide quadrangulaire, dont la face antérieure est concave en avant. Cette face présente quatre saillies transversales (anciennes soudures vertébrales) terminées de chaque côté par les trous sacrés antérieurs. La face postérieure est très complexe. Elle présente, sur la ligne médiane, la crête sacrée, irrégulière, terminée en bas par l’orifice inférieur du canal sacré. De chaque côté se trouvent des gouttières, tubercules et trous sacrés postérieurs qui sont des reliquats des anciennes structures des vertèbres sacrées. Les faces latérales présentent, en haut, une surface articulaire pour l’articulation avec l’os iliaque. La base est dirigée en haut et en avant et est semblable à la face supérieure d’une vertèbre. Coccyx [modifier] Le coccyx résulte de la soudure de quatre à six vertèbres atrophiés : les vertèbres coccygiennes. Le thorax [modifier] Le thorax et le bassin. Généralités [modifier] Le thorax est une grande cavité ostéo-cartilagineuse abritant le cœur et les poumons. Il est composé de 12 vertèbres dorsales, de 12 paires de côtes, des cartilages costaux et du sternum. Sternum [modifier] Le sternum est un os plat, à la partie antérieure du thorax, dirigé en bas et en avant. Il comprend trois segments de haut en bas : le manubrium, ou poignée ; le corps, dont les bords sont échancrés pour recevoir les cartilages costaux; l’appendice xiphoïde. Le manubrium et le corps forment un angle saillant en avant, l’angle de Louis, qui repère la deuxième articulation sterno-costale. Côtes et cartilages costaux [modifier] Les côtes se répartissent en 12 paires numérotées de haut en bas: 7 vraies, articulées chacune au sternum par l'intermédiaire d’un cartilage différent ; 3 fausses, les 8e, 9e et 10e côtes, qui s’articulent au sternum par un cartilage commun 2 paires de côtes flottantes, dont le cartilage présente une extrémité antérieure libre. A partir des corps vertébraux, les côtes se dirigent en bas et en dehors. Elles se coudent ensuite (angle postérieur) pour se diriger en bas et en avant. Enfin, l’angle antérieur porte leur direction en bas et en dedans. Chaque côte présente un corps et deux extrémités. Le corps présente des faces externe et interne. Il est parcouru à son bord inférieur par la gouttière costale. L’extrémité postérieure s’articule avec les deux vertèbres correspondantes au niveau de leur disque intervertébral. L’extrémité antérieure se continue par le cartilage costal. Première côte [modifier] Son corps présente des faces supérieure et inférieure. La face supérieure est parcourue à sa partie moyenne par 2 gouttières transversales, séparées par le tubercule de Lisfranc. Squelette du membre supérieur [modifier] Les os des membres supérieurs. Le membre supérieur comprend quatre segments qui sont, de haut en bas: l’épaule, le bras, l’avant-bras, la main. Épaule [modifier] L'épaule, encore appelée ceinture scapulaire, est formée par la clavicule en avant et l’omoplate en arrière. Clavicule [modifier] La clavicule est un os allongé, pair, situé entre le sternum et l’omoplate, dirigé obliquement en arrière et en dehors. Il forme un « S » allongé dont la courbure interne est concave en arrière et la courbure externe, concave en avant. La clavicule présente un corps et deux extrémités. Scapula [modifier] La scapula (ou omoplate) est un os plat, triangulaire, appliqué à la face postérieure du thorax, de la 2e à la 7e ou 8e côte. La face postérieure montre à l’union de son 1/4 supérieur et de ses 3/4 inférieurs, une forte lame, l’épine de l’omoplate. Se détachant presque à angle droit, l’épine se porte haut, en arrière et en dehors pour se prolonger en dehors par une forte apophyse, l’acromion. L’angle supero-externe porte la cavité glénoîde, destinée à s’articuler avec la tête humérale. Bras : humérus [modifier] L'humérus est un os long situé entre la scapula (omoplate) en haut, le radius et le cubitus en bas, il présente un corps et deux extrémités. L’extrémité supérieure est formée de trois saillies : la tête humérale, qui a la forme d’un tiers de sphère et s’articule avec la cavité glénoïde de la scapula. Elle est dirigée en haut, en dedans et en arrière et supportée par une portion plus ou moins rétrécie, le col anatomique ; en dehors du col anatomique se trouvent deux saillies. L’une, petite et antérieure, est le trochin ; l’autre, plus grosse et externe, est le trochiter. entre le trochiter et le trochin se trouve la coulisse bicipitale. L’extrémité inférieure est large transversalement. Elle présente une surface articulaire et deux masses latérales. La surface articulaire est divisée en deux portions. L’externe, hémisphérique, est le condyle, qui s’articule avec le radius. L’interne, la trochlée, est en forme de poulie : elle présente un versant externe, séparé du versant interne plus profond, par une gorge. La trochlée s’articule avec le cubitus. Au-dessus et en dehors du condyle se trouve l’épicondyle. Au-dessus et en dedans de la trochlée, se trouve l’épitrochlée. À la face antérieure, au-dessus de la surface articulaire, se trouve la fossette coronoïdienne. À la face postérieure, au-dessus de la trochlée, se trouve la profonde fossette olécrânienne. Avant-bras [modifier] Le squelette de l’avant bras est constitué du radius en dehors et de l'ulna en dedans, articulés à leurs extrémités (poignet en distal et coude en proximal) et séparés à la partie moyenne par l’espace inter osseux. Ulna (cubitus) [modifier] L'ulna (ou cubitus) est un os long, situé entre l’humérus et le carpe, en dedans du radius. Il présente un corps et deux extrémités. Le corps s’amincit vers le bas. L’extrémité supérieure, en vue latérale, montre une large échancrure ouverte en avant, la grande cavité sigmoïde. Celle-ci s’articule avec la trochlée humérale. Elle est délimitée par deux apophyses: l’une verticale, l’olécrâne et l’autre horizontale, l’apophyse coronoïde. L’extrémité inférieure montre en bas en-dedans un prolongement vertical, l’apophyse styloïde. Radius [modifier] Le radius est un os long situé entre l’humérus et le carpe, en dehors du cubitus. Il présente un corps et deux extrémités. Le corps est plus volumineux en bas qu’en haut. L’extrémité supérieure comprend la tête, le col et la tubérosité bicipitale. La tête, grossièrement cylindrique, forme en haut une cupule, qui s’articule avec le condyle huméral. Le col forme avec le corps un angle obtus ouvert en dehors. La tubérosité bicipitale se trouve au sommet de l’angle. L’extrémité inférieure est une pyramide quadrangulaire,montrant un prolongement, l’apophyse styloïde radiale Main [modifier] Les os de la main. La main est constituée de 27 pièces divisées en trois groupes: le carpe, le métacarpe, les phalanges. Carpe [modifier] Le carpe est composé de 8 osselets irrégulièrement cubiques, disposés en deux rangées transversales. La rangée supérieure présente de dehors en dedans, le scaphoïde qui possède à sa face antérieure un tubercule, le lunatum, le triquetrum et le pisiforme, disposé au devant du pyramidal. La rangée inférieure est composée, de dehors en dedans, par le trapèze, doté lui aussi d’un tubercule à sa face antérieure, le trapézoïde, le capitatum et l’hamatum, doté d’un crochet antérieur, l’apophyse unciforme. Le carpe, dans son ensemble, forme une profonde gouttière ouverte en avant et limitée en dehors par le scaphoïde et le trapèze, en dedans par le pisiforme et l’apophyse unciforme de l’os crochu. Métacarpe [modifier] Le métacarpe forme le squelette de la paume de la main. Il comprend cinq petits os longs numérotés de dehors en dedans, les métacarpiens. Phalanges [modifier] Les phalanges forment le squelette des doigts. Chaque doigt possède trois phalanges, sauf le pouce qui n’en a que deux. Ce sont, de haut en bas, les phalanges, les phalangines et les phalangettes. Squelette du membre inférieur [modifier] Les os des membres inférieurs. Le membre inférieur comprend quatre segments: hanche, cuisse, jambe et pied. Hanche: os coxal [modifier] L'ox coxal est un os plat, compris entre le sacrum et le fémur. On décrit à l’os coxal deux faces, une externe et un interne et quatre bords: un supérieur, un inférieur, un antérieur, un postérieur. La face externe présente de haut en bas: la fosse iliaque externe, la cavité cotyloïde, qui reçoit la tête du fémur et le trou obturateur. Ce dernier est circonscrit par un cadre osseux qui présente deux renflements, l’un antérieur, le pubis et l’autre postérieur, plus volumineux, l’ischion. La face interne de l’os coxal est parcourue par une crête mousse, oblique en bas et en avant, la ligne innominée, qui entre dans la constitution du détroit supérieur du petit bassin. Le bord supérieur, ou crête iliaque, décrit un S très allongé. Le bord antérieur et le bord postérieur sont très accidentés. Cuisse: le fémur [modifier] Le fémur est un os long, situé entre l’os coxal et le tibia. Il présente un corps et deux extrémités. Le corps est légèrement arqué en avant. L’extrémité supérieure présente la tête articulaire, formant environ les deux tiers d’une sphère, dirigée en haut, en dedans et un peu en arrière. Le col unit la tête aux trochanters et forme avec la diaphyse un angle dit d’inclinaison (110 à 140°). Le grand trochanter se situe à la partie postérieure du col. L’extrémité inférieure, volumineuse, présente deux portions articulaires, les condyles. Ceux-ci sont unis en avant par un autre surface articulaire, la trochlée et séparés en arrière par une échancrure dite intercondylienne. Jambe [modifier] La jambe comprend le tibia et la fibula (ou péroné). Tibia [modifier] Le tibia est un os long, situé en dedans du péroné (fibula), entre le fémur et l’astragale(ou talus). Son corps montre un bord antérieur contourné en S, qui commence en haut à la tubérosité antérieure du tibia. Sa partie moyenne, très marquée, est la crête du tibia. L’extrémité supérieure, volumineuse, présente la forme d’une pyramide quadrangulaire. La base ou plateau tibial présente deux surfaces articulaires légèrement excavées, les cavités glénoïdes, séparées par l’espace interglénoïdien. De cet espace, s’élève l’épine du tibia, bifurquée. L’extrémité inférieure du tibia est aussi en forme de pyramide quadrangulaire dont la face interne se prolonge en bas pour former la malléole interne. Fibula (péroné) [modifier] La fibula (dans la nouvelle nomenclature, anciennement le péroné) est un os long, situé en arrière et en dehors du tibia. Moins élevé que le tibia du côté du genou, il le déborde en bas. Patella [modifier] La patella (anciennement rotule) est un os sésamoïde situé dans le tendon quadriceps. Elle a la forme d’un triangle. Pied [modifier] Les os du pied. Le Pied comprend le tarse, le métatarse et les phalanges des orteils. Le tarse réunit 7 os courts, disposés en deux rangées. La rangée postérieure est formée de deux os superposés, le talus (astragale) et le calcanéum (calcaneus). L’antérieure est constituée en dehors par le cuboïde, en dedans par l' os naviculaire et les trois cunéiformes. L’astragale est irrégulièrement cubique. Elle présente, à sa face supérieure, la poulie astragalienne convexe dans le sens antéro-postérieur et concave transversalement. Plus large en arrière qu’en avant, elle s’articule avec la face inférieure de l’extrémité inférieure du tibia. Le calcanéum est l’os le plus volumineux du tarse. Le métatarse est formé de cinq petits os longs numérotés de dedans en dehors, semblables aux métacarpiens. Les orteils possèdent trois phalanges chacun, sauf le gros (aussi appelé hallux) qui n’en a que deux. Articulations [modifier] Les os sont reliés entre eux par des articulations qui permettent le mouvement, elles sont de différents types : Articulation ellipsoïdales(énarthrose): On les retrouve à la base des doigts et des orteils. Elles permettent des mouvements latéraux d'avant en arrière. Articulations planes(arthrodies): On les retrouve dans le tarse(cheville), le carpe (poignet). Elles permettent des petits mouvements latéraux par glissement. Articulations trochléennes: On les retrouve dans le genou, la cheville, le coude, les doigts et les orteils. Elles permettent des mouvement de fléchissement et de tension. Articulations trochoïdes: On les retrouve dans le cou et dans le coude. Permettent des mouvements de pivotement. Articulations sphéroïdes: On les retrouve dans la hanche et dans l'épaule. Permettent des mouvements dans toutes les directions. Articulations en selle: On les retrouve dans le pouce. Permettent des mouvements de rotation dans deux directions. Variation dans la composition du squelette [modifier] Il peut exister dans le squelette humain adulte des os surnuméraires, inconstants, et dont la présence n'est en général pas pathologique. Les os sésamoïdes (situés dans les tendons, ils ont pour rôle d'augmenter le bras de levier). La patella (rotule) est un os sésamoïde constant. Les os wormiens (ou os suturaux) : petit os supplémentaires du crâne qui dérivent d'un noyau d'ossification surnuméraire (situés dans les sutures entre les os du crâne). Les paires de côtes surnuméraires sont rares, et généralement appendues aux vertèbres cervicales. Certaines malformations comme la polydactylie (six doigts au lieu de cinq). Les vertèbres sacrées, normalement soudées pour former le sacrum, peuvent ne pas l'être ou l'être incomplètement. On parle alors d'anomalie transitionnelle. L'os trigone, à la face postérieure de l'astragale (ou talus). Maladies [modifier] L'os est un tissu vivant sujet à différentes pathologies telles que : Ostéoporose, Osteogenesis imperfecta, Arthrose, Cancer Terminologie [modifier] Articulation La région où des os adjacents entrent en contact Tubérosité Renflement que présentent certains os, donnant attache à des muscles ou à des ligaments. Trochanter Apophyse située à l'extrémité supérieure du fémur. Suture Il s'agit d'une structure articulaire ne permettant que des mouvements très limités, articulation caractérisée par l'absence de cartilage La malléole interne appelée également médiale ou tibiale qui correspond à l'extrémité inférieure du tibia Malléole La malléole externe appelée également latérale, péronière ou fibulaire qui correspond à l'extrémité inférieure du péroné Condyle Tête articulaire d'un os, proéminente et arrondie Épicondyle Apophyse de l'extrémité inférieure de l'humérus Foramen Conduit laissant passer les vaisseaux et les nerfs dans les os Fosse Cavité donnant insertion à des muscles Méat Orifice d'un conduit Sinus Diaphyse La partie longue, relativement droite de l'os; région d'ossification primaire Épiphyse Les deux extrémités de l'os long. Segment étroit de certains os Le col de l'humérus, du fémur Col Organisation des os entre-eux [modifier] Face et crâne o Orbite o Cavité nasale o Fosse ptérygo-palatine o Fissure ptérygo-maxillaire o Fosse temporale Pathologie o Solution de continuité Saviez vous? [modifier] À poids égal, l'os est six fois plus solide que l'acier[réf. nécessaire]. Les os sont vivants. Ils grandissent pendant la croissance, grâce au cartilage de croissance aux extrémités présent chez les enfants. En cas de fracture, ils se ressoudent. Un os est parcouru par de nombreux vaisseaux sanguins très fins. Pour que les os grandissent bien il faut avoir une alimentation suffisante et équilibrée. Le fémur est le plus gros des os. Le plus petit os n'est pas plus gros qu'un grain de riz : On l'appelle l'étrier. Il se trouve dans l'oreille moyenne. Avec l'enclume et le marteau, il forme cette chaîne d'osselet qui transmettent les sons au nerf auditif. L'étrier mesure de 2,6 à 3,6 mm de long et pèse de 2 à 4,3 mg. Le ligament musculaire auquel il est rattaché est également le plus petit de notre organisme. Le squelette d'un adulte pèse environ 13 kg[réf. nécessaire]. Types d'articulation chez l'homme: Jonction de deux os, permettant le mouvement. Vertèbres = articulations cartilagineuses: Vertèbre: Chacun des os de la colonne vertébrale ou rachis. Articulations cartilagineuses: Flexibilité possible grâce aux tissus élastiques, le cartilage. Hanche = articulation à rotule: Hanche: Partie du corps située entre la taille et le haut de la cuisse, sur le côté du corps. Articulation à rotule: Flexibilité possible grâce à un os circulaire tournant dans une cavité de la même forme. Crâne = articulations fixes: Crâne: Boîte osseuse contenant le cerveau. Articulations fixes: Articulations ne permettant aucune flexibilité. Coude = articulation en charnière: Coude: Articulation reliant le bras à l'avant-bras. Articulation en charnière: Flexibilité possible en un seul sens. Côtes et vertèbres = articulations semi-mobiles: Côtes: Os formant la cage thoracique. Vertèbres: Chacun des os de la colonne vertébrale ou rachis. Articulations semi-mobiles: Flexibilité très réduite. Ostéologie du crâne: Boîte osseuse renfermant l'encéphale chez les vertébrés. Frontal: Os formant le front. Arcade sourcilière: Os formant un arc, situé au niveau des sourcils. Cavité orbitaire: Partie creuse du crâne ou repose l'oeil. Os propres au nez: Os formant le nez. Fosse nasale: Cavité osseuse relative au nez. Maxillaire supérieur: Partie osseuse supérieure de la mâchoire. Maxillaire inférieur ou mandibule: Partie osseuse inférieure de la mâchoire. Malaire ou zygomatique: Os formant la joue. Apophyse mastoïdienne: Excroissance osseuse à la base du crâne. Occipital: Os formant la partie postérieure inférieure du crâne. Temporal: Os formant la tempe. Sphénoïde: Os situé à la base du crâne. Pariétal: Os formant les côtés et le haut de la boîte crânienne. 23 24 25 #1 Le grand fessier, constitué de fibres musculaires épaisses, est extenseur de la cuisse au niveau de l'articulation de la hanche et la tire vers l'arrière pendant la marche ou la course. Il intervient également lorsque nous nous redressons pour quitter la position assise. #2 La jambe comporte trois muscles adducteurs, le moyen adducteur, le petit adducteur et le grand adducteur. Les trois adducteurs, ainsi que le pectiné, servent à ramener la cuisse vers le plan médian du corps. Ce sont des muscles puissants qui tournent la cuisse vers l'extérieur et la ramènent par-dessus l'autre lorsque l'on croise les jambes. #3 Le muscle demi-tendineux fléchit la jambe et étend la cuisse sur la hanche. #4 Le tendon du biceps crural relie la rotule au fémur. Il assure l'extension du genou, et ce nom lui est donné parce qu'il comporte deux insertions musculaires, l'une sur le fémur, l'autre sur la rotule. #5 Le muscle jumeau compte deux articulations : le genou et la cheville. Le muscle jumeau propulse le corps au moment de la marche, de la course et du saut. Il surélève le talon, et donc le corps. Il a une activité accessoire minime: la flexion du genou. #6 Ce tendon rattache le muscle du mollet (triceps sural) au calcanéum. Son action permet l’extension du pied. 26 27 Des leviers dans le corps humain Leviers Inter-moteurs 28 Ostéogénèse : la formation du tissu osseux la croissance de l'os se fait en longueur et en épaisseur. – En longueur grâce aux cartilages de conjugaison, les cellules cartilagineuses de la partie moyenne du cartilage se multiplient au fur et à mesure qu'il y a ossification de sa partie diaphysaire et épiphysaire. L'accroissement se fait jusqu'à l'âge de 18-25 ans, l'os ayant alors atteint sa taille définitive. Le cartilage est alors envahi par les points d'ossification diaphysaire et épiphysaire. En épaisseur, l'accroissement se fait grâce au périoste. Au fur et à mesure de l'épaississement, la diaphyse est creusée par les ostéoclastes et permet la formation du canal médullaire. 1 1Extrait de Encyclopédie Médicale Pratique . 29 Le tissu osseux compact forme la corticale externe de l'os et protège la partie interne constituée de tissu spongieux (parcouru de trabécules). Cette coque d'os compact est particulièrement épaisse dans la portion moyenne du corps des os longs, ce qui leur donne la rigidité nécessaire. L'os compact est recouvert par le périoste. 30 Fracture Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Pour les articles homonymes, voir fracture (homonymie). Exemple de fracture des os de l'avant-bras, et réparation (Plaques et vis) En traumatologie, le terme de fracture désigne par definition une solution de continuité osseuse ("rupture" des os). Sommaire [masquer] 1 Diagnostic 2 Complications Immédiates 3 Très grande variété des fractures o 3.1 Traumatologie 31 o 3.2 Médecine du sport o 3.3 Tumeurs, maladies métaboliques, dysplasies osseuses o 3.4 Enfant 4 Mécanisme 5 Conséquences 6 Fractures selon l'anatomie topographique o 6.1 Traumatisme craniocérébral o 6.2 Traumatisme thoracique o 6.3 Epaule, ceinture scapulaire et humérus 6.3.1 Fracture de la clavicule o 6.4 Bassin et membre inférieur o 6.5 Traumatisme de la colonne vertébrale o 6.6 Chez l'enfant, ou le sujet à un certain stade de croissance 7 Soins o 7.1 Avant l'arrivée des secours o 7.2 Prompts secours o 7.3 Intervention orthopédique 8 Notes et références 9 Voir aussi 32 o 9.1 Articles connexes o 9.2 Liens externes Diagnostic [modifier] Les premiers éléments pouvant faire penser à une fracture sont : le mécanisme : choc, chute la douleur, apparue brusquement et localisée l'impotence fonctionnelle : il est douloureux ou impossible d'effectuer certains mouvements ; la déformation : formation d'un œdème (gonflement), angulation du membre (fracture avec déplacement), enfoncement, la présence possible d'un hématome Mais ces signes ne sont pas spécifiques et peuvent aussi indiquer un problème articulaire (entorse, luxation). À l'inverse, certaines fractures présentent des symptômes atténués, comme par exemple la fracture de l'enfant dite en « bois vert », ou une fêlure. La radiographie est l'examen de choix pour démontrer la présence d'une fracture. Cependant la radiographie peut passer à coté de certaines fractures, principalement les fractures récentes et sans déplacement. Il existe d'autre moyen de rechercher une fracture comme par exemple la scintigraphie ou la Tomodensitométrie (TDM, CT-SCAN). Complications Immédiates [modifier] Ouverture : communication du foyer de fracture avec le milieu extérieur : fracture ouverte Lésion vasculaire avec ischémie Lésion nerveuse 33 Très grande variété des fractures [modifier] Selon l'anatomie topographique Selon le siège sur l'os Selon les rapports avec l'articulation : luxation, refend, ouverture à distance, etc. Traumatologie [modifier] La fracture ouverte La fracture comminutive : Fracture qui comprend plusieurs fragments intermédiaires échappant à la description. Médecine du sport [modifier] La fracture de fatigue : par microtraumatisme répété (décrit chez les jeunes recrues du contingent au début du XX° siècle, peut se voir aussi chez certains sportifs notamment chez les basketteurs et les coureurs a pieds, et dans toutes les situations de stress mécanique sans entrainement préalable suffisant). Petits traumatismes répétés : fracture dite « de fatigue » ; Tumeurs, maladies métaboliques, dysplasies osseuses [modifier] La fracture spontanée : due a la fragilisation de l'os causée par cancer (néoplasie), ostéoporose, ostéomalacie. Maladie : certaines maladies vont faciliter la fracture, celle-ci va se produire pour des situations non traumatiques chez les personnes saines : o cancer secondaire des os o déminéralisation (ostéoporose, ostéomalacie), o ostéogénose imparfaite (maladie des os de verre) o Ostéopétrose par mutation du gène CLCN7 34 Enfant [modifier] La fracture en bois vert (uniquement chez les enfants) : une face de l'os se présente en lamelle cassée et l'autre face de l'os est courbée. Traitement chirurgical des fractures et décollements épiphysaires de l'enfant Mécanisme [modifier] Choc direct : la partie du corps reçoit un choc et se rompt ; Choc indirect : une partie du corps reçoit un choc, l'onde de choc se propage dans les os et une autre partie distante, mais plus fragile se rompt. Par exemple, une personne chute et se reçoit sur la main, mais se casse le coude ; Flexion : l'os est sollicité en flexion ; Torsion : l'os est sollicité en torsion ; Conséquences [modifier] Sauf à proximité d'un organe vital ou en cas de fracture ouverte, la fracture d'un os n'est souvent pas toujours en elle-même dangereuse ; Le danger provient : de l'impotence fonctionnelle, notamment liée à la douleur (état de choc, évanouissement..) qui peut empêcher de fuir un danger, de se nourrir (personne isolée et sans moyen de prévenir les secours) ; d'éventuels dégâts provoqués par le déplacement des os fracturés ou d'esquille osseuse (neurologiques, vasculaires, cutanés (fracture ouverte)). Ces facteurs peuvent être sources de séquelles à moyen et long terme. Les progrès de la médecine d'urgence, de la radiologie et du traitement - éventuellement chirurgical - des factures, de même que ceux de la rééducation fonctionnelle (Kinésithérapie), ont pour but de limiter les séquelles. 35 Fractures selon l'anatomie topographique [modifier] Traumatisme craniocérébral [modifier] Dans le cas d'un traumatisme crânien, la rupture de l'os n'est pas en soi problématique, c'est l'atteinte neurologique qu'il faut craindre. En effet, le choc à la tête peut provoquer une flexion violente du cou et donc un traumatisme des cervicales. Par ailleurs, il peut se produire une atteinte du cerveau même en l'absence de fracture. Il faut notamment craindre la formation d'un hématome qui peut comprimer une partie du cerveau. Cela peut être révélé par l'examen neurologique : troubles de la conscience, du comportement ; troubles de la mobilité ou de la motricité des extrémités, doigts et orteils : sensation de fourmillements, insensibilité, impossibilité de bouger ; anomalie des réflexes pupillaires, et notamment dissymétrie des pupilles (une est dilatée, l'autre contractée). Traumatisme thoracique [modifier] La fracture d'une ou plusieurs côtes rend la respiration douloureuse, difficile. Elle peut entraîner une atteinte des poumons, et notamment un hémothorax (le poumon se remplit de sang) ou un pneumothorax (le poumon a une « fuite d'air » et ne peut plus jouer son rôle), qui peut mettre en jeu le pronostic vital. Outre la douleur et la difficulté respiratoire, on peut avoir : des crachats de sang, avec un sang bien rouge et contenant des bulles ; un « volet costal » : une partie de la poitrine bouge à contre-sens de la respiration : elle s'abaisse à l'inspiration et s'élève à l'expiration. 36 Epaule, ceinture scapulaire et humérus [modifier] Fracture de la clavicule [modifier] Fracture de clavicule (l'une des fractures les plus fréquentes) Article détaillé : Fracture de la clavicule. Cette fracture est extrèmement fréquente et intéresse environ 5% des entrants aux urgences hospitalières. Elle a lieu le plus souvent au tiers moyen de la diaphyse. Elle peut survenir chez le nouveau né à la suite d'un accouchement difficile (fracture obstétricale) Bassin et membre inférieur [modifier] Fracture du bassin ou de l'anneau pelvien : Un des risques de la "fracture du bassin" est la section de l'urètre. Parmi les signes caractéristiques, on peut avoir : une perte d'urine (vêtement mouillé), mais qui peut aussi être dû au stress ou a une perte de conscience ; une douleur lorsque l'on exerce une pression prudente sur les ailes iliaques (côtés du bassin). Cependant, le risque principal est hémorragique, la bassin étant un os spongieux bien vascularisé et entourés de tissus mous qui n'opposent pratiquement aucune résistance à la formation d'un hématome. La perte de sang peut atteindre 2 litres, ce qui peut provoquer de graves complications (choc hypovolémique). Fracture du col du fémur Fracture du tibia Fracture double 37 Traumatisme de la colonne vertébrale [modifier] La colonne vertébrale est le lieu où transite la moelle épinière, qui est une partie du système nerveux central, et les racines nerveuses, qui font partie du système nerveux périphérique. Un traumatisme de la colonne vertébrale peut mettre en danger ces structures et donc provoquer une altération de la sensibilité (fourmillements : paresthésies, absence de sensation : anesthésie, diminution de sensation: hypoesthésie) ou de la motricité (paralysie), qui peut être irréversible. Dans l'état actuel des connaissances médicales, on ne sait pas réparer les lésions neurologiques à ce niveau. Dans certains cas, le traumatisme n'a pas provoqué de lésion de la moelle épinière, mais il rend la colonne vertébrale instable : en cas de mouvement, il peut y avoir création d'une lésion neurologique et donc de troubles de la motricité ou de la sensibilité. Chez l'enfant, ou le sujet à un certain stade de croissance [modifier] Voir Traitement chirurgical des fractures et décollements épiphysaires de l'enfant Soins [modifier] La fracture est un traumatisme devant être pris en charge par un médecin. Avant l'arrivée des secours [modifier] Le principal risque est de bouger la victime : cela risque de faire bouger la fracture, et donc de provoquer ou d'aggraver une blessure interne. Il faut donc laisser la victime sur place (sauf nécessité d'un dégagement d'urgence), lui recommander de ne pas bouger et interdire à une autre personne de la faire bouger. Si la personne se plaint de douleurs au dos ou au cou, ou si elle présente une blessure ou un enfoncement sur la tête, ou qu'elle a une attitude incohérente (humeur changeante, difficulté à se localiser, à parler, perte de mémoire, somnolence), ou si elle présente un saignement du nez ou des oreilles, ou si elle a fait une chute de grande hauteur ou qu'elle a été renversée par un véhicule, 38 on soupçonnera toujours une atteinte des vertèbres cervicales (cou). Il faut alors, en attendant les secours, effectuer un maintien de tête : on se place à genoux dans l'axe du corps, du côté de la tête et en regardant vers les pieds, on pose ses avant-bras sur ses genoux et on maintient la tête de la victime dans la position où on l'a trouvée, en faisant attention de ne pas boucher les oreilles. Si la victime tombe inconsciente (ne parle pas, ne réagit pas) mais respire (voir bilan), il faut la tourner sur le côté, en position latérale de sécurité (PLS), malgré les traumatismes supposés ; on tournera du côté qui est blessé. Ceci a pour but d'éviter à la victime de s'obstruer les voies respiratoires en cas de vomissement, qui ont lieu dans 90% des cas lors de genre de traumatisme. Si la personne n'arrive pas à bouger ses doigts ou ses orteils, il y a un risque de section de la moelle épinière. Il ne faut pas mobiliser la victime mais rester près d'elle et attendre les secours. Prompts secours [modifier] Après s'être occupé des fonctions vitales, l'équipe de secouriste doit immobiliser le siège de la fracture afin d'éviter une aggravation du traumatisme lors des mouvements liés à l'évacuation (relevage, brancardage, éventuellement mise en PLS si la victime tombe inconsciente). Il faut pouvoir observer directement la partie blessée, et notamment l'aspect de la peau, et détecter une éventuelle plaie. Il faut donc retirer les vêtements de la partie en cause. Si cela ne peut se faire sans mobiliser la victime, il faut découper les vêtements ;. La contention (et non l'immobilisation) se fait en général par une pose d'attelle. Dans le cas d'un membre, il se peut que la pose d'attelle nécessite un réalignement de la fracture (réduction) ou une mobilisation de l'articulation ; cela se fera dans ce cas sous le contrôle d'une équipe médicale (ou paramédicale) et sous sédation. Types de contention : pour le rachis cervical : pose d'un collier cervical ; cela nécessite un alignement de la tête avec le torse, geste fait par le secouriste avec l'assistance de la personne si elle est consciente, dangereux (vomissement, etc.) en cas de coma, habituellement sans contrôle médical sauf en cas de douleur (utilité dans ce cas ?); pour le poignet et l'avant-bras : pose d'une attelle de bras, soutenue par une écharpe ; pour le bras : pose d'une écharpe droite et d'une contre-écharpe ; pour l'épaule : pose d'une écharpe diagonale ; pour le pied, la jambe et le genou : pose d'une attelle de jambe ; 39 pour la cuisse (fémur), le bassin et le dos : nécessite normalement une prise en charge médicale (smur), avec sédation et pose d'une attelle de traction pour le fémur ; l'immobilisation se fait soit par un sanglage sur un plan dur, soit avec un matelas immobilisateur à dépression ; pour la tête : immobilisation du cou avec un collier cervical par précaution (le traumatisme crânien est fréquemment associé à un traumatisme cervical). Pour un traumatisme à un membre, on tente d'enlever tous les objets (bague, bracelet, chaussure) avant que le membre ne gonfle ; on surveillera les extrémités : coloration, chaleur, pouls distant (radial ou pédieux). Intervention orthopédique [modifier] Réduction. Contention de durée aussi brève qu'utile par plâtre chirurgical, corset, plaque métallique, broche. Prévention des escarres. Rééducation (kinésithérapie). 40 os 1 PRÉSENTATION os, structure solide et dure, élément constitutif de la charpente du corps, le squelette. Les os soutiennent les tissus mous chez l’homme et les vertébrés, protègent les viscères et participent à la fonction de locomotion et de posture. En outre, ils jouent un rôle dans l’élaboration des cellules du sang, grâce à la moelle osseuse qu’ils contiennent, ainsi qu’un rôle biochimique, lié à leur intervention dans le métabolisme du calcium. Ils constituent une véritable réserve en calcium et, plus généralement, en sels inorganiques (hydroxyapatite notamment). 2 STRUCTURE On distingue différentes formes d’os : les os longs, les os plats et les os courts. Les os longs, comme le fémur, présentent une partie médiane (diaphyse) et un renflement à chaque extrémité (épiphyse). Les os courts (vertèbres) sont de longueur, de largeur et d’épaisseur sensiblement égales. Les os plats, comme les os de la voûte crânienne, le sternum ou l’os iliaque, ont tous une faible épaisseur, en comparaison de leur longueur et de leur largeur. La surface des os est principalement constituée par un tissu conjonctif particulier, le tissu osseux, le plus souvent recouvert par une membrane, le périoste. À l’intérieur se trouve la moelle osseuse. Une autre sorte de tissu conjonctif solide, le cartilage, recouvre le tissu osseux en certains endroits. 3 COMPOSITION CHIMIQUE Les os sont constitués de sels minéraux (de 65 à 70 p. 100) et de substances organiques variées (de 30 à 35 p. 100). Leur dureté est due aux composants minéraux (essentiellement le phosphate tricalcique, mais aussi le carbonate de calcium, et, en petites quantités, des fluorures, des sulfates et des chlorures). La composante organique est représentée par une protéine, le collagène, par des traces d’élastine, par les différents composants biochimiques des cellules et par les lipides du tissu adipeux associé à l’os. 4 STRUCTURE MICROSCOPIQUE La structure de base du tissu osseux, vue au microscope, est constituée de lamelles de collagène calcifiées, serrées les unes contre les autres, formant la matrice extracellulaire. Ce sont les cellules osseuses, représentant la partie véritablement vivante de l’os, qui élaborent ces 41 lamelles, s’en entourent, et les entretiennent tout au long de la vie. La disposition des lamelles permet de distinguer deux variétés principales de tissus osseux : compact haversien et spongieux. Dans le tissu osseux compact, situé dans la couche périphérique des os, les lamelles forment les parois de longs tubes parallèles, les canaux de Havers, dont la microscopique cavité centrale renferme des filets nerveux et des vaisseaux sanguins qui procurent aux os les nutriments. Dans le tissu spongieux, situé en certains endroits à l’intérieur de l’os, les lamelles sont groupées en fines travées irrégulières, délimitant une multitude de cavités microscopiques contenant la moelle rouge hématopoïétique. La moelle osseuse représente entre 2 et 5 p. 100 du poids total du corps. Il en existe deux variétés : la moelle jaune (tissu adipeux sans fonction définie), et la moelle rouge (tissu hématopoïétique produisant les éléments figurés du sang, globules rouges, globules blancs et plaquettes). 5 MÉTABOLISME À l’échelle microscopique, l’organisme détruit et régénère en permanence le tissu osseux : c’est le renouvellement osseux, indispensable, notamment, au maintien de la concentration sanguine de calcium (ou calcémie). Cette destruction est réalisée par des cellules spécialisées, les ostéoclastes, et libère le calcium dans le sang. La synthèse de tissu osseux est, quant à elle, effectuée par les ostéoblastes, à partir des minéraux présents dans le sang. La balance entre les deux activités est régulée par des hormones (parathormone des glandes parathyroïdes, calcitonine de la thyroïde) et par la vitamine D. 6 PATHOLOGIE Dans le rachitisme, maladie due à une carence en vitamine D, la pauvreté des os en substances minérales diminue leur résistance à la déformation. Les tibias, par exemple, ont tendance à s’incurver sous le poids du corps. Chez les personnes âgées, le taux de résorption osseuse dépasse le taux de synthèse, entraînant l’ostéoporose. Il s’ensuit une propension aux fractures. L’os fixant facilement les éléments radioactifs, des doses de radiations excessives sont susceptibles d’être retenues dans le tissu osseux et d’amorcer un cancer. La moelle osseuse, elle, est encore plus sensible aux radiations. Une simple exposition entraîne une réduction du nombre de lymphocytes circulant dans le sang. Dans le cas d’une irradiation aiguë plus massive, le nombre des globules blancs, puis des globules rouges, chute. Ces deux effets sont directement liés aux répercussions de l’irradiation sur les tissus hématopoïétiques, dont la moelle osseuse est un composant essentiel. Cependant, il faut noter que, dans la plupart des cas, les cancers des os et les leucémies ne sont pas liés aux rayonnements, et que leur cause demeure inconnue. 42 Les lésions musculaires D'un point de vue clinique, nous pouvons classer les lésions musculaires en 7 catégories, de la plus bénigne à la plus grave. Les trois premières catégories regroupent des problèmes principalement fonctionnels (troubles de la contraction), la 4ème a trait aux pathologies provoquées par un choc direct alors que les 5ème, 6ème et 7ème catégories rassemblent les déchirures de la structure musculaire. 1. Courbature Définition et causes Les courbatures se traduisent par une douleur musculaire qui apparaît après l'exercice et peut durer de 24 à 48h. Elles sont principalement dues à trois causes : Des petits épanchements de sang provoqués par rupture des capillaires sanguins Une accumulation de déchets (acidité, ammoniac…) dans le muscle Un épuisement des stocks de glycogène (pour un rappel sur le glycogène et les aliments vous pouvez vous rendre au secteur énergie ). Soins Un bon bain chaud, des massages, des étirements doux et une alimentation adaptée (allez vous mettre en appétit au secteur diététique ) permettent d'accélérer la disparition des courbatures. 43 2 Crampe Définition, mécanismes et causes La crampe est une contraction involontaire et très intense du muscle. Elle survient subitement et s'accompagne d'une douleur importante. Elle peut disparaître spontanément mais laisse néanmoins une contracture dans les jours suivants son apparition. La douleur associée à la crampe n'est pas due à la contraction involontaire mais à l'incapacité du sang à pénétrer dans le muscle du fait de la pression interne trop importante. La crampe apparaît le plus souvent pendant l'effort mais peut aussi survenir au repos. Ainsi, les crampes nocturnes du mollet ne sont pas rares. Nous ne traiterons pas de ce deuxième type de crampes pour nous concentrer sur les pathologies d'effort. La crampe d'effort n'est pas réservée aux amateurs mais peut toucher les sportifs très entraînés au sommet de leur forme. Mécanismes Nous avons vu dans le chapitre consacré au mouvement que la contraction musculaire nécessitait l'arrivée d'un courant électrique au niveau des fibres puis une libération de calcium. La contraction prend fin lorsque le calcium est récupéré de manière active par la membrane du muscle (réticulum). Il est très difficile de savoir quel mécanisme est précisément à l'origine d'une crampe, cependant, nous savons que sa persistance est liée à la survenue d'un cercle vicieux au niveau de ces mécanismes de la contraction-relaxation musculaire : les contractions répétées empêchent l'entrée des substrats et la sortie des déchets l'accumulation acide qui en résulte bloque la transformation d'énergie par le muscle ne disposant pas de l'énergie nécessaire, les mécanismes actifs d'enlèvement du calcium ne peuvent fonctionner le calcium reste sur place favorisant la poursuite de la contraction musculaire. Ce cercle vicieux pourrait être prioritairement engagé par trois mécanismes : 1 un déficit de composés énergétiques (ATP ) utilisable par les enzymes responsables de la récupération du calcium libéré dans la fibre musculaire. 2 un abaissement du seuil d'excitabilité des neurones moteurs suite, par exemple, à une motivation extrême. Le muscle 44 se trouve ainsi abreuvé d'influx électriques auxquels il ne peut faire face. 3 des micros déchirures de la membrane musculaire qui laisserait pénétrer une grosse quantité de calcium dans la fibre. Les crampes d'effort sont favorisées par des facteurs variés parmi lesquels les plus importants sont sûrement: une déshydratation avancée associée à un déséquilibre ionique (potassium, sodium, calcium, magnésium) et une acidité du muscle. Soins Le traitement d'urgence consiste à étirer progressivement le muscle, éventuellement à le masser et à le maintenir à la chaleur. La contraction du muscle antagoniste (opposé) produit une inhibition de la contraction du muscle douloureux. L'absorption d'eau et de sel (chlorure de sodium) est souvent pratiquée sur les terrains de sport. Les spécialistes font également parfois usage de garrots. Cette technique doit cependant être réservée aux seuls personnels du corps médical. Dans les heures et les jours qui suivent une crampe, le sportif a intérêt à se reposer, se faire masser, s'étirer et s'hydrater. 3 Contracture Définition et causes Comme son nom l'indique, la contracture provient de la contraction exagérée d'une partie du muscle. La douleur est d'abord ressentie à l'issue de l'exercice, pendant les phases de repos. Si l'effort est poursuivi, le muscle "se raidit" de plus en plus ; la douleur devient sensible au cours de l'exercice puis très incommodante à la fin de celui-ci. Le sportif perçoit distinctement une zone gênante. Un point "dur" se révèle à la palpation. La contracture peut provenir d'une contraction réflexe visant à protéger le muscle et la ou les articulations en jeu suite à un étirement important. L'origine peut être également une fatigue importante du muscle entraînant des désordres de certaines molécules au niveau cellulaire (calcium, potassium, magnésium). Cette pathologie peut enfin être favorisée par une lésion musculaire récente (élongation, déchirure, contusion…) qui fait que la fibre musculaire n'est pas totalement fonctionnelle. 45 Soins Chaleur et repos de quelques jours, massages (kinésithérapie), étirements quand la douleur a disparu, soins médicaux (relaxant musculaire, mésothérapie….) constituent le traitement de base des contractures. Dans le cas de problèmes de stature, le traitement passe par la prise en compte et la correction du déséquilibre. 4 Contusion Définition et causes Contrairement aux pathologies précédentes, la contusion est une traumatologie due à un choc direct sur le muscle. (chute sur une barrière….). Suite au traumatisme, le muscle peut être plus ou moins lésé, les fibres musculaires plus ou moins abîmées (écrasement, déchirure). Un léger saignement interne (hématome intramusculaire) ou un gonflement sous cutané peuvent se produire. Les conséquences peuvent être relativement minimes si le choc a été léger. Le plus souvent elles n'empêchent pas la pratique physique. Par contre en cas de coup sévère, les fibres musculaires peuvent avoir subit un déchirement important équivalent à une déchirure (catégorie 6) voire à une rupture musculaire. L'important est de traiter l'hématome afin d'éviter que celui-ci empêche la cicatrisation du muscle et/ou se calcifie, ce qui dans les deux cas fragilise la fibre musculaire. Soins Il ne faut en aucun cas étirer le muscle, ni le masser, ni lui appliquer de la chaleur. Pour les cas bénins, le traitement passe par l'application de glace et par le respect d'un repos relatif de deux ou trois jours. Pour les cas graves, il s'agit également de glacer, de prendre du repos complet et d'aller consulter chez un médecin. 46 5 Elongation Définition et causes L'élongation consiste en de micro-déchirures musculaires dues à un dépassement de l'élasticité des fibres sans grande atteinte des tissus. Elle provient d'un étirement inhabituel. Elle est repérable par la sensation de piqûre qui l'accompagne. A l'inverse de la courbature, cette douleur liée à une élongation intervient pendant l'exercice. Elle disparaît généralement pendant le repos pour réapparaître au cours des exercices suivants. Soins Un repos complet de plusieurs jours est impératif et doit être accompagné de soins médicaux. 6 Déchirure ou claquage Définition et causes La déchirure est une rupture d'un grand nombre de fibres musculaires. Souvent assimilée à un coup de poignard, la douleur soudaine et violente impose l'arrêt immédiat de l'exercice. La rupture est accompagnée d'une hémorragie locale. La palpation révèle une douleur très vive et précise. Dans cette pathologie comme dans la précédente, le muscle est allé au-delà de son élasticité normale. Le "claquage" est, dans le milieu sportif, un accident fréquent regroupant plus de 50% des accidents musculaires. Chez les coureurs, les déchirures ont souvent lieu au niveau des ischio jambiers (arrière de la cuisse) pendant les courses effectuées à vitesse maximale. Ces muscles manquent souvent de souplesse - notamment chez les coureurs de demifond et de fond - si bien que quand une force importante est appliquée sur le muscle (par exemple lors d'une traction de la jambe), au lieu de s'étirer puis de revenir en contraction, il lâche. 47 Outre un manque de souplesse, une blessure mal soignée (élongation, ancienne déchirure…), une fatigue musculaire importante augmentent le risque de déchirure. Soins La récupération d'une déchirure passe par un repos important - souvent supérieur à 30 jours - et des soins médicaux appropriés. Une déchirure mal soignée peut engendrer d'autres blessures plus marquées comme une rupture du muscle. L'hématome apparu lors de cette pathologie peut entraîner une mauvaise cicatrisation et/ou une calcification rendant la fibre musculaire plus fragile. 7 Rupture Définition et causes C'est l'accident le plus grave. Il consiste en une déchirure transversale du muscle et provoque une impotence fonctionnelle immédiate et totale. Cliniquement on est proche de la déchirure avec en plus l'existence d'une tuméfaction (gonflement) au niveau de la rupture, le muscle étant rétracté. L'instauration d'un œdème et d'un hématome est rapide. Les causes sont multiples : un muscle déjà blessé, un mauvais échauffement, des gestes mal adaptés….. Cette pathologie est extrêmement rare chez le coureur de longue distance. Si une rupture musculaire intervient, il s'agit généralement d'une désinsertion le plus souvent localisée dans la région interne et basse du mollet. Soins Le traitement passe par une application de froid sur la zone douloureuse, par un repos complet de un à deux mois et par des soins médicaux divers (antalgiques, anti-inflammatoires, kinésithérapie…). 48 Les lésions tendineuses Avant de rentrer dans les différentes pathologies liées aux tendons, faisons un peu d'anatomie. 1 Le tendon Comme nous le voyons dans la page consacrée au mouvement (le mouvement), un muscle est composé de fibres musculaires sujettes à différentes pathologies. A leurs extrémités, ces fibres musculaires se rejoignent pour former les fibres tendineuses ou tendons. Ces fibres font partie intégrante du muscle et le relient aux os. Le tendon est un tissu qui assure la transmission au squelette des forces générées. Il rend ainsi possible le mouvement du corps dans l'espace. Contrairement au muscle, ses fibres ne sont pas contractiles. En revanche, leur organisation très stricte assure la résistance nécessaire aux forces qui s'appliquent sur le tendon. L'intégrité du tendon découle de différents facteurs à la fois mécaniques, métaboliques (transformation d'énergie) et vasculaires (circulation des liquides). 2 Terminologie et mécanismes La souffrance de l'ensemble des parties du tendon est désignée sous le terme de tendinopathie. Ce terme, recouvre différentes pathologies du tendon. la maladie des insertions : atteinte de l'insertion du tendon sur le muscle (myotendinite) ou sur l'os (ténopériostite d'insertion). la ténosynovite : atteinte de la gaine du tendon la ténobursite et la bursite : atteinte du tendon et de la bourse séreuse (petit sac contenant un liquide visqueux). Ce petit sac de roulement permet aux muscles de se contracter sans que leurs tendons ne se frottent et ne frottent les os ou les tissus. la tendinose : atteinte du corps du tendon (dégénérative ou inflammatoire) la rupture tendineuse : rupture partielle ou totale, résultat d'une tendinose évolutive. la luxation tendineuse : perte du trajet anatomique habituel du tendon. Nous retrouverons ces termes compliqués dans la partie consacrée aux tendinites du coureur à pied. Pour le moment, afin de garder un langage usité dans le milieu sportif et 49 de simplifier la présentation, nous emploierons le terme tendinite pour désigner toutes ces pathologies. Statistiquement, les tendinites sont le premier motif de l'inaptitude partielle des sportifs. Les causes réelles de cette inflammation sont incertaines. Le mécanisme évoqué pourrait reposer sur la précipitation de cristaux d'acide urique dans les espaces proches des tendons. Dans tous les cas, la tendinite s'accompagne d'une douleur. La période pendant laquelle elle se manifeste peut nous renseigner sur le stade évolutif de la tendinite. 1 Une petite douleur est ressentie en fin d'entraînement. Dans un premier temps, celleci n'est pas dérangeante. 2 La douleur est ressentie à froid, en général la première demi-heure après le réveil matinal. Elle s'estompe pendant l'effort (à chaud). La palpation fait apparaître une zone douloureuse. 3 La douleur devient de plus en plus gênante. Elle est ressentie le matin mais survient également progressivement pendant l'effort. Le tendon peut gonfler et présenter de petits nodules. 4 La douleur persiste en permanence, au repos, pendant l'effort ou au cours des activités quotidiennes. Un gonflement important du tendon peut intervenir. Dans la pratique ce qui nous importe c'est de connaître les facteurs favorisant l'apparition des tendinites et les dispositions à prendre pour prévenir leur survenue. 3 Facteurs favorisants De nombreux facteurs peuvent être plus ou moins directement impliqués dans la survenue des tendinites. 3.1 L'exercice physique intense Nous avons dit que les tendons permettent la transmission des forces à travers l'organisme. Ces forces peuvent être générées par les muscles ou provenir des contacts avec l'environnement. L'exercice physique s'accompagne de ces deux types de causes. Il est donc à l'origine d'une sollicitation importante des tendons. Cette activité peut conduire à une inflammation du tendon : c'est la tendinite. Celle-ci peut apparaître suite à un entraînement trop intense, ne laissant pas suffisamment de place aux périodes de récupération. La sur-sollicitation du tendon peut venir d'un déséquilibre avec le muscle. Si les fibres musculaires se renforcent en s'activant, le tendon lui ne se "muscle" pas. Or si un muscle devient plus fort, les tendons situés aux extrémités s'en trouvent d'autant plus 50 sollicités. C'est un peu comme si une personne de 80 kg venait s'étendre dans un hamac prévu pour supporter 60kg. Il en résulte une plus forte traction sur les cordes qui relient le hamac à leur point de fixation, une traction qui peut provoquer leur usure précoce voir leur rupture. Enfin, l'exercice physique intense (zone orange à rouge) provoque une augmentation de l'acidité dans les tissus (énergie acide). Or, il semble que l'acidité favorise la production d'acide urique donc la survenue des tendinites. 3.2 La raideur musculaire Un manque d'étirements réduit la souplesse musculaire. Un muscle moins souple est souvent moins relâché. Plus contracté, la somme des tensions qu'il génère donc qu'il fait subir aux tendons s'accroît. L'objectif des étirements est - entre autres - de diminuer les tensions musculaires (étirements). 3.3 L'alimentation Nous tenons avec l'alimentation un des moyens les plus puissants de prévenir mais aussi de provoquer l'apparition de tendinites. L'hydratation La déshydratation favorise la concentration d'acide urique. Dans l'organisme, l'eau agit comme un puissant draineur, d'où l'intérêt qu'il peut y avoir à boire beaucoup. L'idéal en la matière est de boire sans attendre la sensation de soif. En effet, cette sensation intervient alors que la déshydratation est déjà effective. De plus, elle s'atténue alors même que la réhydratation n'est pas complète. Pour penser à s'hydrater même sans avoir soif, la plupart des athlètes de haut-niveau promènent constamment leur bouteille avec eux. L'alimentation Selon leur composition, les aliments ont tendance à avoir un impact acidifiant (augmentation de l'acidité) ou alcalinisant (réduction de l'acidité) sur l'organisme. La plupart des légumes (exceptés tomates, cresson et épinards), les sucres composés (pain, pâtes, riz), les laitages (lait, yaourts) mais aussi l'eau à base de bicarbonate (Vichy, St Yorre) ont une action de réduction de l'acidité. Les agrumes (oranges), les substances animales induisent une augmentation de l'acidité. Enfin, une diminution des apports en acide urique (ris de veau, anchois, sardine, rognons, foie, cervelle langue….) et en acide oxalique (épinard, céleri, asperge, tomate, haricot vert, légumes secs, chocolat, cacao, thé) est également recommandée. 51 3.4 L'hygiène bucco-dentaire Une mauvaise hygiène bucco dentaire est un facteur d'apparition de caries. Or les caries sont des foyers infectieux. Ces foyers seraient capables de migrer à l'intérieur de l'organisme et d'aller se déposer notamment sur les tendons. Si un tel cas de figure se produit, il suffit, le plus souvent, de soigner la carie pour faire disparaître la tendinite. C'est pourquoi comme pour notre voiture, nous avons intérêt à aller faire contrôler l'état de notre dentition tous les 6 mois. 3.5 Les problèmes liés à la statique Si les tendinites proviennent souvent d'une grande sollicitation du tendon, elles peuvent également surgir au cours d'un simple footing de reprise effectué après une période de repos (tendinite de reprise). Dans ce cas, comme dans d'autres, un problème de statique de course peut être incriminé. En effet, la statique corporelle et la dynamique en course peuvent provoquer des points de convergences de forces inhabituelles à certains endroits du corps. Ces points de contraintes sont autant de risques d'apparition de tendinites. Selon l'origine de ces problèmes, nous pouvons distinguer des causes mécaniques internes et externes à l'organisme. Causes internes Avoir les hanches décalées, une jambe plus courte que l'autre, les pieds plats, être supinateur (pose de pied essentiellement sur l'extérieur) ou son inverse (pronateur) mais aussi prendre du poids…sont autant de facteurs pouvant induire une tendinite au niveau des membres inférieurs. Consulter un podologue, un kinésithérapeute, un ostéopathe…permet de faire un bilan de sa posture et d'éventuellement la corriger (semelles orthopédiques, kinésithérapie…). Si vous faites cette démarche, vous avez tout intérêt à trouver un spécialiste qui connaît bien l'activité physique. En effet, les relations entre la statique d'un corps et son comportement dynamique ne vont pas de soi. Ce qui compte avant tout c'est de comprendre comment le corps fonctionne pendant l'activité, c'est de repérer pourquoi certains endroits sont soumis à de fortes contraintes. Ce n'est qu'à cette condition que le trio spécialiste de santé-entraîneur-athlète pourra tenter de remédier au problème notamment par un travail sur la technique de course. Bien sûr, ces démarches sont loin d'être évidentes. Elles demandent un rassemblement de compétences et des efforts soutenus et souvent longs. Dans le chapitre consacré à la podologie, nous donnons quelques indications sur la relation existant entre les blessures observées et le style de course adopté. 52 Causes externes Une tendinite peut survenir après un changement de terrain d'entraînement ou de chaussures de course. Dans les deux cas, des éléments extérieurs au corps du coureur sont en jeu. Schématiquement, les contraintes imposées par les types de sols sont doubles. D'un côté, un sol dur provoque d'importants chocs en retour (biomécanique) ; d'un autre côté, un sol mou fait travailler les muscles - donc les tendons - dans des proportions plus grandes et souvent dans des conditions inhabituelles. Dans les deux cas les risques de tendinites sont élevés. C'est pourquoi, le coureur de distance peut avoir intérêt à privilégier des sols souples comme l'herbe ou les sous bois. A l'interface du sol et du pied se trouve la chaussure. Cet "outil de la course" joue un rôle dans l'amortissement de l'énergie d'impact, dans la statique et dans la dynamique de course. Une chaussure mal adaptée à votre pied, trop usée, ne correspondant pas à vos caractéristiques morphologiques (pied creux ou plat) et dynamiques (déroulement supinateur ou pronateur) ainsi qu'à votre poids est aussi un facteur favorisant l'apparition de tendinites (podologie). Pour compléter ce "tableau noir" des facteurs favorisant l'apparition des tendinites ajoutons les chocs directs, les frottements, le froid qui facilite la précipitation des cristaux d'acide urique et la chaleur qui entraîne une déshydratation de l'organisme. 53 Plus ou moins directs, tous ces facteurs sont résumés dans le tableau ci-dessous. Causes externes Causes internes à l'organisme Périodes à risque Terrain Un terrain dur Un terrain exagérément mou Un terrain très accidenté Biomécanique Entraînement Modification récente de la Reprise de l'entraînement mécanique de course Période d'entraînement (ampoules, travail technique…) intense Déséquilibre de la foulée ou Entraînement induisant de la pose de pied beaucoup d'acidité Entraînement induisant de Climat Muscles nombreux chocs (sauts, Un froid marqué Raideurs ou courbatures course en descente…) Une grande chaleur musculaires Fin de séance Modification du En cas de dégradation du Autres fonctionnement musculaire style de course (fatigue) Chocs (gain de force, changements du Frottements, type de travail …) Matériel compression Achat d'une nouvelle paire notamment avec les Hygiène corporelle de chaussures chaussures Caries Chaussures usées Fatigue Prise de poids Baisse de poids marquée Diététique Mauvaise hydratation Ingestion de sucreries Ingestion importante de viande Tableau récapitulatif des facteurs de risque pour les tendons A chaque moment de notre entraînement nous pouvons nous demander combien de ces facteurs sont réunis. Pour mieux visualiser le risque encouru, nous pouvons noircir les lignes correspondant aux conditions "remplies". Plus le tableau est noir, plus la probabilité de développer une tendinite est importante. Si plus de 3 lignes sont recouvertes, nous avons intérêt à prendre garde. Arrivé à 5 lignes ou plus, nous ferions mieux de prendre les dispositions adaptées. Rappelons-nous que toute situation d'instabilité ou de nouveauté accroît le risque de blessure. 54 4 Prévenir les tendinites Nous avons déjà suggéré des moyens de prévenir les tendinites dans le paragraphe précédent. La prévention passe, en effet, par l'évitement des facteurs favorisants. Si certains facteurs comme le froid, un sol dur, un entraînement provoquant de l'acidité… ne peuvent être systématiquement évités, nous avons au moins la possibilité de respecter certains conseils pratiques. Dans les heures qui précèdent et qui suivent l'exercice Favoriser une alimentation combattant l'acidité (légumes, yaourt, pomme de terre, fruits secs) et éviter les sucreries (pâtisseries, sodas), les aliments gras, la viande, les œufs et les agrumes. Le plus souvent possible Favoriser les exercices visant à augmenter la souplesse et la sensation corporelle (proprioception) des tendons et principalement du tendon d'Achille assure une prévention de choix contre les tendinites (les étirements). boire à petites doses sans attendre la sensation de soif Après une séance acide effectuer immédiatement une récupération active de 5 à 10 minutes. Une ventilation profonde peut être associée à ce footing. boire quelques centilitres d'eau riche en bicarbonates (St Yorre) dans les minutes qui suivent l'exercice puis s'hydrater avec de l'eau plate. prendre du temps pour effectuer une séance d'étirements doux. prendre une douche assez rapidement 5 Tendinites du coureur à pied et soins Il existe autant de tendinites qu'il existe de tendons. Nous n'énumérerons que les plus fréquentes chez le coureur à pied et envisagerons à chaque fois le traitement à suivre. 5.1 La tendinite du tendon d'Achille Beau, grand, courageux, fils d'un roi, Achille est le héros grec par excellence. Demidieu, il est quasiment invulnérable depuis que sa mère Thétis l'a baigné, enfant, dans les eaux du Styx. Pourtant, Achille a un point faible : son talon. En effet, les eaux du fleuve n'ont pas atteint le talon par lequel Thétis le tenait. C'est cette faiblesse qui entraînera sa mort. Après une vie de victoires, Achille mourut devant Troie, atteint d'une flèche au talon. Quelques dizaines de siècles plus tard, la tendinite du tendon d'Achille est toujours la première faiblesse au hit parade du coureur. Le tendon d'Achille est le plus gros et le plus solide tendon de l'organisme. Il relie le mollet à la partie osseuse arrière du pied. Son implication dans le mouvement de la 55 course est primordiale. Il transmet à la fois les forces développées par le mollet et reçoit celles provoquée par l'impact du corps au sol. Il est à ce titre le principal "récupérateur d'énergie" du corps (biomécanique). Ses sollicitations sont énormes et ses pathologies nombreuses. On distingue plusieurs types de tendinite au niveau du tendon d'Achille : En haut du tendon La myotendinite : inflammation de la jonction du mollet avec le tendon. Elle survient progressivement à l'effort. les soins passent par le repos, le port de talonnettes dans les chaussures et un traitement de kinésithérapie. Sur le tendon 1 La tendinose : usure du tendon. Des fibres du tendon se cassent - le tendon se dégrade -, cicatrisent et forment des petits renflements. le traitement passe dans un premier temps par un repos d'un mois et demi qui va permettre aux fibres lésées de cicatriser. Le port de talonnettes peut aider à soulager le tendon. Ensuite, des soins de kinésithérapie doivent être administrés. Pendant la période de soins, une activité physique modérée peut reprendre si toutefois elle n'engendre pas de douleurs. 2 La péritendinite : inflammation de la gaine du tendon. Cette atteinte est facilement reconnaissable par le gonflement, la rougeur, la sensation de chaud qu'elle provoque. Le toucher avec flexion-extension du pied révèle un crissement caractéristique. Dès le début de la pathologie, le coureur sent une douleur très importante qui rend rapidement tout exercice impossible. L'arrêt complet et rapide de l'activité est impératif. A cette condition, la guérison pourra être assez rapide. L'utilisation de glace et de talonnettes est conseillée. Le médecin pourra décider d'utiliser des anti-inflammatoires en application. En bas du tendon 1 La ténopériostite ou enthésite : dans cette pathologie, des cassures du tendon se forment au niveau de son insertion sur l'os arrière du pied (calcanéum). La palpation montre une douleur bien précise sur le bas du talon. L'étirement du tendon est douloureux. Vous ne serez pas surpris d'apprendre qu'un repos d'au moins un mois et demi est nécessaire pour permettre la cicatrisation des fibres. 2 Les bursites : inflammation des bourses séreuses - petits sacs qui permettent de faciliter le coulissement du tendon -. Généralement ces sacs se trouvent entre l'os et le tendon. Une trop forte sollicitation du tendon aboutit à une augmentation du volume de ces bourses qui s'accompagne de douleurs. Celles-ci sont ressenties sur les côtés du tendon. 56 Comme pour toute inflammation, le traitement passe par le repos, l'application de glace et la prescription d'anti-inflammatoires par le médecin. 5.2 La tendinite du tenseur du fascia-lata ou syndrome de l'essuie-glace : à l'extérieur du genou Deuxième au palmarès des tendinites, cette pathologie touche surtout les coureurs sur route et qui plus est ceux dont le déroulement du pied se fait sur l'extérieur (supinateurs). Le tendon fascia-lata est une longue bande tendineuse qui s'insère au niveau de la hanche et vient se fixer sur la partie supérieure et externe du tibia. Son trajet longe la face externe de la cuisse. La tendinite est due à une friction de ce tendon sur la face externe du genou lors de la flexion et de l'extension de la jambe sur la cuisse. La sensation est semblable à celle du mouvement d'un essuie glace, on sent sous la peau le tendon bouger latéralement. Ce frottement du tendon sur une saillie osseuse induit des lésions des fibres tendineuses. Cette tendinite est favorisée par tout ce qui induit une tension importante de la chaîne musculaire externe de la cuisse. Parmi les facteurs externes citons la course sur un terrain instable ou bombé et les descentes. Cette douleur peut rapidement augmenter et être ressentie même pendant la marche. le traitement est à base de repos, de glaçage, d'étirements et d'anti-inflammatoires. Une thérapeutique de fond peut être entreprise visant à corriger un éventuel déroulement trop important du pied sur l'extérieur (supination) et à augmenter la souplesse des muscles de la cuisse. 5.3 La ténosynovite du jambier antérieur : en avant de la jambe jusqu'au coup de pied Quel nom compliqué, mais rassurons-nous, l'explication est plus simple. Rappelonsnous que "téno-" renvoi à tendon, "syno-" renvoi à ce qui prend l'ensemble, ce qui fait le tour (gaine) et "-ite" est réservé à tout ce qui est de l'ordre de l'inflammation. Le jambier antérieur est le muscle se trouvant sur la face avant de la jambe. C'est principalement lui qui permet de relever le pied. La tendinite de son tendon provoque gonflement, rougeur, chaleur et douleur. La palpation révèle un craquement lors de la mobilisation du pied. Outre une surcharge d'entraînement, cette tendinite peut être simplement due à un laçage trop serré de la chaussure. si le problème est pris au sérieux dès l'origine, quelques jours de traitement à base de glace, de repos jusqu'à disparition de la douleur et d'anti-inflammatoire peuvent suffire. N'oublions pas non plus d'essayer de desserrer nos chaussures. 57 5.4 La ténosynovite du jambier postérieur : à l'intérieur de la cheville Outre l'extension du pied, le jambier postérieur agit au niveau de la voûte plantaire. Il a un rôle de soutien et de creusement de cette voûte du pied. Son tendon passe derrière la malléole interne du pied (articulation interne de la cheville) et s'insère sur le bord interne du pied. La douleur issue de son inflammation est sensible, sur la face interne du pied, à chaque appui au sol. Cette pathologie se produit principalement chez les coureurs qui ont une faiblesse de l'arche plantaire ("pieds plats", coureurs souvent pronateurs c'est à dire qui déroulent sur l'intérieur du pied). Le traitement suppose un arrêt impératif sous peine de rupture du tendon. Sinon la thérapie reste classique : glace, anti-inflammatoires en application et pas en infiltration. Un traitement de fond visant à faire réagir l'intérieur du pied (voir un podologue pour une éventuelle pose de semelles), à modifier la technique de course et à améliorer la souplesse notamment de l'arrière des cuisses peut être entrepris. 5.5 Aponévrosite plantaire : sous le pied L'aponévrose plantaire fait penser à un hauban dont la base est insérée sur la partie inférieure et interne du calcanéum (sous le pied, à l'intérieur) alors que les extrémités rejoignent les os situés à l'avant du pied (métatarsiens). Elle participe, au même titre que le jambier postérieur, au maintien de la voûte plantaire. Elle s'insère sous le talon et revient rejoindre les orteils. La douleur liée à cette tendinite se manifeste sous la plante de pied, principalement à la base interne du talon. On retrouve les même origines que celles évoquées précédemment à savoir une sollicitation trop importante de la voûte plantaire due à des chaussures mal adaptées, à une fatigue trop importante, à un sol trop dur…. le traitement est éminemment classique : repos (pouvant aller jusqu'à 2 mois), glace, anti-inflammatoires, massages et étirements. 5.6 Tendinite du tendon rotulien et du tendon du quadriceps : au niveau du genou Tendon rotulien et tendon du quadriceps assurent la relation entre la grosse partie charnue située sur l'avant de la cuisse (le quadriceps) et la jambe. Ces tendons s'insèrent sur le haut du tibia en passant - non pas par la Lorraine - mais par-dessus la rotule du genou. Son inflammation est favorisée par tous les exercices provoquant des tensions importantes du quadriceps : courses effectuées sur terrains vallonnés, montées, descentes, bondissements, exercices de musculations tels que les squats… Une 58 anatomie de type "jambes en X" peut également être un facteur favorisant. La douleur qui accompagne la tendinite du tendon rotulien apparaît sous la rotule (genou). Les soins ne nécessitent pas forcément un repos complet. Une activité physique peut continuer si elle n'engendre pas de douleurs. Sinon, les étirements et les soins de kinesthésie permettent de supprimer la pathologie. 5.7 Tendinite du moyen fessier : à l'extérieur de la hanche Les fessiers constituent la partie charnue de notre postérieur. Le moyen fessier a principalement un rôle de maintien du bassin dans son axe horizontal. A chaque appui, sa contraction permet d'éviter un abaissement marqué du côté porteur. Cette pathologie est assez fréquente chez les athlètes effectuant un grand volume de travail (coureurs de longues distances). L'inflammation de ce tendon provoque une douleur sensible sur le côté externe de la hanche. La douleur est ressentie à chaque contraction c'est à dire à chaque fois que le pied est posé au sol. Traitement classique (kinésithérapie, étirements, repos long) avec en plus une recherche sur le positionnement du bassin et la longueur des membres inférieurs qui en résulte. http://www.volodalen.com/24blessures/blessures.htm 59 Les lésions articulaires Ces lésions touchent les articulations de notre organisme, les extrémités osseuses, les cartilages et ligaments articulaires. Pour le coureur à pied, elles sont peu nombreuses et pas forcément spécifiques à sa pratique sportive. Nous ne parlerons que de l'entorse de cheville. L'entorse de cheville consiste en une élongation plus ou moins accentuée des ligaments de la cheville. Cela peut aller de la simple distension ligamentaire à l'arrachement partiel ou total. La cheville comprend 3 ligaments externes et 2 ligaments internes. Dans la plupart des cas, l'entorse se fait du coté externe du pied. Suite à une mauvaise pose de pied, celuici est "attiré" vers l'extérieur. L'entorse peut être bénigne, imposant alors un arrêt de quelques jours avec soins. En cas de déchirure ligamentaire, un hématome apparaît entre la 24ème et 48ème heure après l'accident. Cette déchirure peut être plus ou moins grave. Le stade plus avancé est la luxation. Dans ce cas, tous les ligaments sont arrachés et les surfaces osseuses sont décalées. Les traitements sont différents suivant la gravité de l'entorse. Une source de froid permet de limiter l'hématome accompagnant la pathologie. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin. Très souvent les sportifs sous estiment l'entorse et par la même les soins qui vont avec. Pourtant, une entorse mal guérie peut fragiliser l'articulation laquelle sera alors sujette à des entorses à répétition. 60 Anatomie – Muscles Le muscle est relié à l’os par sa partie fibreuse : le tendon. 61 Le liquide synovial joue un rôle de lubrifiant. Les articulations sont mobilisées grâce à l’action des muscles Ligaments : Les ligaments, de part et d’autre du genou ont pour rôle de limiter les mouvements de l’articulation 62 63