Thème 4 : Formation et emploi

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SES Thème 4 : Formation et emploi
Question 1 : Le diplôme est-il un passeport pour l’emploi ?
Objectifs : * Définir les notions suivantes : emploi, qualification, capital humain.
* Analyser la relation entre les études poursuivies et l’accès à un emploi plus ou moins qualifié.
* Montrer que la poursuite d’études supérieures est un investissement en capital humain.
* Montrer que la poursuite d’études supérieures est influencée par le milieu social.
Sensibilisation à la question 1 du thème 4 : Pour chaque dessin, répondre aux questions suivantes :
A. Décrire : Quels sont les personnages du dessin ?
B. Expliquer : Que cherche à montrer le dessin ?
La participation à la production de richesses passe, dans les « sociétés modernes », par l’accès à un emploi.
Après avoir défini ce dernier et souligné son hétérogénéité (1), nous nous demanderons si l’élévation du niveau de
diplôme facilite l’accès à un emploi qualifié (2) avant d’analyser le lien entre réussite scolaire et milieu social (3).
1) L’emploi et son hétérogénéité : emplois qualifiés et emplois non qualifiés
Introduction : distinguer travail et emploi
Répondre aux questions suivantes à partir du texte (noter
les réponses sur votre cours de prise de notes) :
1. Qu’est-ce qui rapproche une femme qui fait le ménage
pour sa famille et une femme de ménage ?
2. Qu’est-ce qui les sépare ?
3. Pourquoi travaillons-nous selon le texte ?
4. Quelles sont les deux formes de travail distinguées
dans le texte ?
5. Quelles sont les deux catégories d’emplois distinguées
dans le texte ?
6. Le « travail au noir » est-il comptabilisé comme de
l’emploi ? Pourquoi ?
RETENIR : EMPLOI = …………………………………………………………………………………..
1
a) De la population totale à l’emploi en France métropolitaine en 2010 (en millions)
1. Complétez les cases non numérotées avec les termes suivants : population active / population active
occupée / population active inoccupée (chômeur-se-s) / population inactive.
2. Complétez les cases numérotées avec les termes suivants : salarié-e-s / retraité-e-s / personnes au foyer /
population scolaire / professions indépendantes
POPULATION TOTALE (63 millions)
(35)
1)
2)
(28)
3)
(25,4)
4)
(2,6)
5)
RETENIR : La population active se définit comme l’ensemble des personnes qui ont un …………………..
(PA occupée) ou qui en cherchent un (chômeur-se-s ou PA inoccupée). Autrement dit, seules les personnes qui
ont ou cherchent une activité professionnelle rémunérée et déclarée (……..…….) sont considérées comme actives.
b) L’hétérogénéité de l’emploi salarié selon le contrat de travail : typique / atypique
RETENIR : On désigne par EMPLOIS TYPIQUES les contrats de travail à durée indéterminée (CDI) à
temps plein. Ils sont conclus pour une durée indéterminée et respectent la durée légale du travail (35 heures).
RETENIR : On désigne par EMPLOIS ATYPIQUES deux types d’emplois.
1. Les CDI à temps partiel : on les considère atypiques parce qu’ils remettent en cause la durée
légale du travail. Certains emplois à temps partiel sont choisis tandis que d’autres sont subis.
2. Les emplois précaires (CDD, intérim, stages, apprentissage, etc.) : on les considère atypiques
parce qu’ils remettent en cause la durée indéterminée du contrat de travail.
Complétez le tableau suivant à partir de ce qui précède :
2 types d’emplois selon
le contrat de travail
Catégories d’emplois
Durée du contrat de travail
Durée hebdomadaire du
travail
c) L’hétérogénéité de l’emploi selon le niveau de qualification : qualifié / non qualifié
Depuis les années 1950, l’INSEE classe la population totale des plus de 15 ans dans différents groupes
socioprofessionnels appelés Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS). Pour cela, l’INSEE combine
des critères : situation professionnelle (actifs / inactifs), profession, statut de l’emploi (salarié / indépendant),
secteur d’activité (primaire/secondaire/tertiaire), qualification, position hiérarchique… (voir schéma fait en classe).
RETENIR : La grille des PCS distingue 8 groupes socioprofessionnels dont 6 pour les actifs. Chaque PCS
comprend plusieurs Catégories Socio-Professionnelles (CSP). Chaque CSP comprend plusieurs professions.
2
PCS
1. Agriculteurs exploitants
2. Artisans, commerçants,
chefs d’entreprise
3. Cadres et professions
intellectuelles supérieures
4. Professions intermédiaires
5. Employés
6. Ouvriers
7. Retraités
8. Autres inactifs
CSP
Professions (exemples)
21. Artisans
22. Commerçants
23. Chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus
31. Professions libérales
32. Cadres de la fonction publique
36. Cadres d’entreprise
41. Professions intermédiaires de la santé
47. Techniciens
48. Contremaîtres, agents de maîtrise
51. Employés de la fonction publique
54. Employés administratifs d’entreprise
55. Employés de commerce.
61. Ouvriers qualifiés
66. Ouvriers non qualifiés
69. Ouvriers agricoles
Répartis dans différentes CSP en fonction
de leur PCS d’activité passée.
81. Chômeurs n’ayant jamais travaillé
82. Personnes au foyer
1. Classez les professions suivantes : policier, enseignant, secrétaire, vendeur, chauffeur routier, viticulteur,
infirmier, général des armées, avocat, salarié de la métallurgie, boucher, magistrat, éducateur spécialisé.
2. Classez les PCS salariées (= PCS n° ..…. à n° ..…..) selon leur niveau de qualification.
Répondre aux questions à partir du texte (noter les
réponses sur votre cours de prise de notes) :
3. Tableau fait en classe sur les critères qui
permettent de distinguer un travail non qualifié
et un travail qualifié.
4. Quels types d’emplois, selon la nomenclature
des PCS, correspondent le plus avec ces critères ?
5. Quels types d’emplois, selon la nomenclature
des PCS, ne correspondent pas avec ces critères ?
6. Qu’est-ce qu’une personne non qualifiée ?
7. Pourquoi ne faut-il pas confondre emploi non
qualifiée et personne non qualifiée ?
RETENIR : La qualification de l’emploi correspond aux aptitudes exigées par l’employeur pour occuper un
emploi. On parle alors de qualification requise.
La qualification de l’individu correspond aux savoirs et aux savoir-faire acquis par l’individu. On parle alors
de qualification individuelle : elle dépend du niveau de ……………… et de l’expérience acquise en travaillant.
2) Diplôme et accès à l’emploi
a) Le niveau de diplôme augmente dans la population active…
1. Complétez le tableau suivant
Nombre d’emplois Diplôme supérieur
selon le diplôme
au baccalauréat
obtenu
Année
Milliers
En %
2 638
1982
2008
8 018
Diplôme inférieur
ou égal
au baccalauréat
Milliers
En %
9 478
13 728
Aucun diplôme
ou certificat
d’études primaires
Milliers
En %
10 561
4 166
3
Ensemble des
emplois
Milliers
22 677
25 912
En %
RETENIR : D’une part, le nombre de bacheliers et d’étudiants continue d’augmenter. D’autre part, on assiste
à une forte progression du pourcentage d’emplois occupés par des personnes diplômées.
En effet, en 1982, ..….% des emplois étaient occupés par des individus ayant un diplôme supérieur au bac contre
….…% en 2008. De même, en 1982 …….% des emplois étaient occupés par des individus sans diplôme contre
…….% en 2008. Retenir par quels calculs les pourcentages ont été obtenus.
Cette élévation du niveau de diplôme correspond notamment à un investissement accru dans le capital
humain (= savoir, aptitudes, expériences acquis par un-e individu). L’individu cherche à obtenir des diplômes
afin d’être plus …………………, toucher un ………………… plus élevé, obtenir un emploi plus ……………........
2. Votre avis nous intéresse : Allez-vous seulement à l’école pour construire votre capital humain ?
b) …Ce qui favorise l’accès à un emploi…
* Le diplôme protège de plus en plus contre le ……………………….
1. Complétez : En 2008, en France, sur 100 jeunes actifs……………..
…………………………………………..depuis …….……………….
et étant ……………………………………..…………………, 6,1 sont
au ……………………
2. Complétez : En 2008, en France, 37,7%............................................
.................................................................................................................
…………………………………………………………………………
………………………………………………
3. Complétez : Plus le niveau de ………………….est ……..…..…..,
plus le risque d’être au ……………………..est ………………..
4. Valait-il mieux être sans diplôme en 1978 ou en 2008 ? Pourquoi ?
5. Valait-il mieux être très diplômé-e en 1978 ou en 2008 ? Pourquoi ?
RETENIR : Le niveau de diplôme joue sur le risque d’être au ………………
Si l’on compare la situation actuelle avec celle de la fin des années 1970, il apparaît que ce sont les ……………….
qui ont vu leur risque de chômage …………………..fortement : en effet, leur taux de …………..……………a été
multiplié par …………alors que le ………………………………………………………………..…est resté stable.
* Le diplôme protège contre l’emploi……………………………
* Le diplôme tend à favoriser l’accès à un emploi ……………... = ………
4
6. Montrez que la situation professionnelle des non diplômé-e-s de 2004 était la plus négative en 2007 : leur taux de
…………………….était le plus ……………..(…….., soit presque ….sur …..) tandis que seulement ………avaient
obtenu un …….., autrement dit un emploi ………………
7. Que montre l’exemple des sortants d’écoles de commerce ? ……………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………….
8. Que montre l’exemple des bac + 4 ? ………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………….
RETENIR : Plus le ………………………………….……………est élevé, moins le risque de chômage tend à être
……………………, comme le montre l’exemple des …………………………………………………….., et plus la
possibilité d’obtenir un ………, et donc un emploi…………….…., tend à …………………………., comme le
montre l’exemple des …………………………………..…………………………………………
Cependant, on repère pour certains niveaux de diplôme un écart entre la qualification ……………………………et
la possibilité d’échapper au ………………………..ou d’accéder à un ………………………………….. (voir c)
* Le diplôme favorise l’accès à une position sociale élevée (selon les critères de la grille des PCS)
9. Exprimez la signification de chaque donnée entourée (comme fait dans la fiche-méthode n°1).
10. Que deviennent très majoritairement les diplômé-e-s de l’enseignement supérieur long ?
11. Que deviennent majoritairement les non diplômé-e-s ?
RETENIR : On constate que, plus le niveau de diplôme est …………………………., plus les actifs occupés ont
la possibilité d’accéder aux positions sociales les plus hautes et qui correspondent aux emplois …………..…..,
c’est-à-dire les ……………………………………………………..……et les ………………………………………
A l’inverse, plus le niveau de diplôme est …….., plus les actifs occupent les positions sociales les plus basses et
qui correspondent aux emplois les moins …………………, c’est-à-dire les ………………et les ………...………
c) …Mais n’élimine pas le risque de déclassement ou les discriminations à l’embauche.
* Déclassement social : de quoi parle-t-on ?
1. Que cherche à montrer le dessin ? Utilisez les termes « qualification individuelle et qualification requise ».
2. Pourquoi réussir à l’école ne suffit pas pour atteindre une position sociale élevée ?
3. Quel est le pourcentage de personnes diplômées d’au moins le bac dans les nouvelles générations ? ………….
4. Quel devrait être le pourcentage de cadres (PCS3) et professions intermédiaires (PCS4) pour que qualification
individuelle et qualification requise soient en adéquation pour les diplômé-e-s d’au moins le bac ? …………
5. Quel est le pourcentage actuel ? …………
5
* Les inégalités sociales face au déclassement et leurs origines
6. Comment définir le déclassement
social si l’on se base sur ce texte ?
7. Toutes les catégories sociales sontelles également touchées ?
8. Quelles en sont les 3 raisons ?
RETENIR : On peut parler de déclassement social lorsque la qualification individuelle, représentée par le
……………………………………...……………, est supérieure à la qualification de ……………………occupé,
autrement dit à la qualification……………………..
Ce déclassement touche davantage les enfants ………………………………………………….……………pour
plusieurs raisons : les enfants de ………....bénéficient plus souvent d’un bon ………………..………………(1)
et peuvent prendre le temps de rechercher un …………………….correspondant à leur ………………………….car
ils bénéficient du soutien ………………….de leur ……………..…………(2). De plus, ces derniers ont su faire les
bons choix durant leur ……………………………………………………en s’orientant et en pouvant s’orienter vers
………………………………………………………………………………………………(3)
* Discriminations à l’embauche : de qui et de quoi parle-t-on ?
9. Que cherche à montrer l’affiche de la LICRA ?
10. Pour quel critère le testing est-il ici utilisé ? Pour quels autres pourrait-on l’utiliser ?
11. Que veut dire le texte par « origine hexagonale ancienne » ?
12. Classez les candidat-e-s à une embauche en fonction de leurs chances décroissantes d’obtenir un emploi.
13. Quel autre groupe social apparaît discriminé selon ces deux textes ? Au bénéfice de quel groupe social ?
14. Que signifie l’expression « définition sexuelle des emplois » ? Donnez deux exemples opposés.
15. Comment définir « féminisation d’une profession » ?
16. Que se passe-t-il lorsqu’une profession se féminise ?
17. Comment expliquer les difficultés des femmes à « monter » dans la hiérarchie professionnelle ?
18. Qu’est-ce que l’Apartheid ? Justifiez le titre du texte de gauche.
19. Pourquoi le texte de droite utilise-t-il l’expression « plafond de verre » pour la situation des femmes ?
6
RETENIR : On parle de discriminations à l’embauche lorsque, au moment de …………..…….un-e salarié-e,
les employeurs vont fonder leur choix sur d’autres critères que le seul ………………………….………………
ou la seule …………………………..individuelle.
C’est le cas lorsque les employeurs vont aussi prendre en compte ………….……., ou encore …..………, ou encore
………………………, ou encore ………………………...…………………………..……, etc. L’utilisation de tels
critères est interdite mais on sait qu’elle est pratiquée. C’est pourquoi des associations organisent des ………
qui visent à étudier le comportement des ………………………en situation réelle de recrutement.
3) Groupe social et accès au diplôme : quand l’école reproduit les inégalités
Nous avons vu que le niveau de diplôme jouait positivement sur la possibilité d’accéder à un emploi, notamment un
emploi qualifié, même si l’on pouvait repérer des phénomènes de déclassement social ou des discriminations à
l’embauche. Jusques-là, nous avons délaissé ce qui se passe à l’école. Nous allons répondre à la question suivante :
les trajectoires scolaires ne dépendent-elles que du mérite de chacun-e comme l’école l’affirme ?
Introduction. Le discours de l’école française est fondé sur la notion d’égalité des chances
Depuis les lois Ferry (années 1880), l’instruction est devenue obligatoire et gratuite tandis que, depuis
1886, les religieux ont interdiction d’enseigner dans l’école publique. La scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans date
de 1959 et la mixité de sexe des années 1960. L’école a été démocratisée et massifiée depuis les années 1970.
Dans une société méritocratique, c’est-à-dire qui entend récompenser le mérite de chacun-e, l’école est
organisée de manière à être ouverte à tous et toutes (école …………..………et …….………..………), à donner les
mêmes chances à tou-te-s les élèves (ce qui suppose des enseignant-e-s également ………………., des programmes
……………., une répartition ………… des moyens budgétaires). Le discours qui fonde l’école française est ainsi
le suivant : si tou-te-s les élèves sont mis-es dans une situation de départ identique au sein de l’école, alors la
réussite scolaire ne dépendra que du mérite individuel et non du sexe de l’élève ou de son origine sociale.
C’est ce que l’on appelle ……………………………………………………
Par ex, dans une société méritocratique, si 65% d’une classe d’âge obtiennent le bac, alors …….des filles
et ………des garçons l’obtiennent tandis que ……des enfants d’ouvriers et ……des enfants de cadres l’obtiennent.
Qu’en est-il dans l’école française actuelle ? L’égalité des chances domine-t-elle ?
a) La réalité de l’école : l’inégalité des chances selon l’origine sociale
1. Si l’origine sociale ne jouait pas sur la
réussite scolaire, quels chiffres devrait-on
trouver dans les colonnes 2 à 5 ? ……….
……………………………………………..
2. Avec les chiffres entourés de la
première ligne, complétez la phrase
suivante :
En ………, en ……………, alors que les enfants …………….……….représentaient …..… des élèves de 6è, ils ne
représentaient que ………des …………………………………. …………………….en 2001.
Les enfants …………………. sont donc sous-représentés parmi les …………………….
3. Faites le même type de phrase avec les chiffres entourés de la dernière ligne.
b) Expliquer les inégalités scolaires : le sociologue Pierre Bourdieu (film avec questionnaire)
7
Le documentaire de Pierre CARLES sur Pierre BOURDIEU (1930-2002),
« La sociologie est un sport de combat », 2007, 15 minutes
1. Comment est définie la sociologie par la présentatrice de la radio ?
2. Qu’est-ce qu’être sociologue pour Bourdieu ?
3. Que veut souligner Bourdieu par le concept de « reproduction sociale » ?
4. Que pense Bourdieu de l’idée de « mutations » ?
5. Quels sont les deux facteurs de permanence de l’ordre social selon Bourdieu ?
6. Quelle est la définition du second facteur ?
7. Que savent faire les enfants de la bourgeoisie selon Bourdieu ?
8. Comment Bourdieu explique-t-il les inégalités de réussite scolaire filles/garçons ?
9. Que pense Bourdieu de l’idée de réussite basée sur le mérite individuel (self made man) ?
10. Que répond Bourdieu à la question : « L’inégalité, ça sert à quoi ? » ?
11. Selon Bourdieu, qui dit que les inégalités sont justes le plus souvent ?
12. Que faut-il faire quand quelqu’un dit cela ?
13. Que dit Bourdieu de la sociologie ?
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