B. QUELLE MOBILITE EN FRANCE ?
Les grandes tendances de l’après-guerre à aujourd’hui
En France sur le long terme, la mobilité observée a augmenté.
Deux tiers des hommes environ n’occupent pas la même position sociale que leur père.
L’immobilité a diminué, la mobilité est la norme *nombre d’immobiles divisé par deux.
La société est donc devenue plus mobile et la mobilité est surtout ascendante : beaucoup
d’emplois se sont en effet transformés vers le haut.
- On crée des postes de plus en plus qualifiés *ingénieurs, cadres supérieurs.
- L’accès des femmes a l’emploi a permis aux hommes de s’élever socialement. Les femmes
au même titre que les immigrés ont commencé par occuper des postes peu qualifiés.
L’ascenseur social est-il en panne ? – Le déclassement
Cette augmentation de la mobilité observée reste toutefois à nuancer :
- On constate une prédominance des trajets courts
- D’autre part la tendance à l’immobilité est plus forte aux deux extrémités de la hiérarchie
sociale. *ouvriers, agriculteurs, cadres supérieurs.
Enfin cette augmentation est surtout vérifiable jusqu’en 1993 et ainsi aujourd’hui elle régresse.
L’ascension sociale est plus difficile.
1) Entre 1977 et 1993, on remarque une évolution positive de la mobilité sociale en France :
2) En revanche, on constate une stagnation de la mobilité sociale entre 1993 et 2003
On parle de « panne de l’ascenseur social » touchant la jeune génération actuelle.
L’analyse de la fluidité sociale est plus débattue : Louis-André Vallet, ayant beaucoup travaillé
sur la mobilité, concluait dans une étude célèbre qu’il existait une tendance à la progression de
l’inégalité des chances.
Les analyses récentes de la mobilité sociale mettent en évidence un ralentissement de la
mobilité ascendante et une augmentation de la mobilité descendante.
Le déclassement et la peur du déclassement, qu’il soit réel ou non, serait « une des
caractéristiques aujourd’hui de la classe moyenne » selon Louis Chauvel.
On observe une trajectoire nettement descendante des enfants de cadres dont certains
deviennent employés, ouvriers.
Baisse de la reproduction sociale
Le déclassement
>> Il a un risque plus important qu’avant d’avoir une
mobilité sociale descendante.
Le déclassement peut s’expliquer par :
Correspond à l’idée selon laquelle
des individus occupent plus
fréquemment des positions
sociales moins élevées.