B. QUELLE MOBILITÉ EN FRANCE ?
Les grandes tendances de l’après guerre à aujourd’hui
o Evolution de la mobilité observée :
1953 : Forte immobilité
2003 : Mobilité due à la mobilité structurelle (plus d'emplois qualifiés, hausse de
la productivité).
Entre 1953 et 1993, la société est devenue beaucoup plus fluide tandis qu’entre
1993 et 2003, l’évolution a stagné, dû à la crise, à l’accès difficile à l’emploi mais
aussi au chomage.
Entre 1953 et 2003, la société est donc devenue significativement plus mobile, en
effet, la mobilité structurelle a été multipliée par 3 (environ), la mobilité nette par
un peu moins de 2.
o Cependant, il subsiste une certaine immobilité qui peut s'expliquer par :
La mobilité volontaire qui est moins fréquente et on crée moins d'emplois que
pendant les 30 Glorieuses.
Les cadres ont développé un mécanisme pour assuré la reproduction sociale.
La mobilité structurelle reste la même, même si elle est plus lente qu'auparavant.
o La Fluidité sociale progresse lentement :
La fluidité a peu évolué depuis 1953, selon Louis André Vallet, elle a augmenté de
seulement 0,5% par an.
Louis-André Vallet a réalisé une des principales études sur la mobilité sociale en France
(« Quarante années de mobilité sociale en France », 1999). Il réalise le constat que la
mobilité sociale a augmenté. Il y a donc un lien entre la mobilité sociale et la fluidité
sociale, qui a progressé lentement, cela dû à une lente progression de l'égalité des
chances. L'immobilité a régressé. La plupart des flux sont des flux ascendants. On a
détruit des emplois populaires et ouvert la structure sociale par le haut. Les femmes ont
occupé plus d'emplois précaires, ce qui a permis aux hommes d'attendre des postes
plus qualifiés. Même si le taux d'activité des femmes a augmenté, les emplois qu'elles
occupent sont moins valorisés.
L’Ascenseur social est-il en panne ?
Déclassement : Occuper une position sociale inferieur à celle de son père
(intergénérationnel) ou alors changer de travail et en obtenir un mien bien « classé »
socialement (intragénérationnel).
Le déclassement est dû à la crise, à partir des années 70, le ralentissement économique
et la dégradation du marché du travail ont entrainé un accroissement de la mobilité
sociale descendante. On a pu évoquer une « panne de l’ascenseur social ». Les difficultés
croissantes des jeunes diplômés et la persistance d’un chômage de masse ont aggravé
les inégalités entre les générations et alimenté un sentiment de frustration chez les
nouvelles générations.