
 
DOSSIER N°3 
Enoncé 
Melle S., 25 ans, consulte aux urgences ophtalmologiques pour une baisse d’acuité visuelle brutale 
et une douleur de l’œil droit depuis le matin au réveil.  
Elle porte des lentilles pour une myopie et n’a aucun antécédent ophtalmologique.  
La patiente prend comme seul traitement du Laroxyl® (amitriptyline) depuis 3 mois pour des maux 
de tête invalidants et une contraception oestro-progestative. 
Q1/ Citez les 4 diagnostics à évoquer chez cette patiente. Pour chacun de ces diagnostics, citez 
les 3 principaux éléments à rechercher à l’examen ophtalmologique. 
En interrogeant la patiente elle vous explique que les douleurs sont plutôt rétro-orbitaire et majorer 
par les mouvements des yeux. L’AV est à 10/10 à gauche et 2/10 à droite. Le fond d’œil objective 
un discret œdème papillaire à droite et une pâleur de la papille gauche. Il existe par ailleurs dans le 
regard latéral gauche un défaut d’adduction de l’œil droit et un discret nystagmus de l’œil gauche. 
Q2/ Quel est votre diagnostic concernant le motif de consultation de la patiente d’une part et 
l’anomalie oculomotrice d’autre part ? Quel signe clinique recherchez-vous pour confirmer ce 
2ème diagnostic et de quelle structure anatomique signe t-il l’atteinte ? 
Q3/ Quel diagnostic proposez-vous pour expliquer l’ensemble du tableau ? Justifiez. 
Une  imagerie  est  réalisée  (figure  2),  commentez  là.  D’autres  examens  complémentaires  sont-ils 
nécessaires avant de poser formellement le diagnostic ? 
Q4/ Quel traitement proposez-vous pour l’épisode actuel ? 
Vous  interrogez  la  patiente  sur  ses  céphalées.  Elle  vous  explique  qu’il  s’agissait  de  violentes 
douleurs à type  de  décharge  électrique  irradiant  dans l’hémiface droite,  généralement  vers le  nez 
mais  parfois  dans  la  paupière  supérieure,  sans  facteur  déclenchant  évident  et  pouvant  survenir 
plusieurs fois par jour. Entre ces accès il pouvait persister un fond douloureux permanent dans la 
joue droite. Cet épisode a duré environ 3 semaines et n’a pas récidivé depuis. 
Q5/  Quel  est  votre  diagnostic  concernant  ces  douleurs ?  Justifiez.  Quels  sont  les  quatre 
éléments sémiologiques qui auraient dû alerter le médecin et faire réaliser des explorations ?  
Q6/ Le Laroxyl® est-il le traitement le plus adapté pour ces douleurs ? Sinon que préconisez-
vous en cas de récidive ? 
Q7/ Quelles mesures médico-sociales doivent être envisagées à plus long terme ?