
 
DOSSIER N°5 
Enoncé 
Vous voyez Mr Q., 50 ans, aux urgences où il a été conduit par les pompiers. Son épouse l’a retrouvé au sol 
en rentrant du travail : il était somnolent et bougeait moins bien le côté gauche. Les pompiers vous précisent 
qu’ils  ont  trouvé  un  grand  nombre  de  bouteilles  vides  au  domicile.  Ils  vous  remettent  également  une 
ordonnance de fluindione (Previscan®, 1 cp/j) en rapport avec une thrombose veineuse surale gauche il y a 
deux  mois,  sans  étiologie  retrouvée.  En  dehors  de  cela,  ce  patient  a  aussi  peu  d’antécédents  médicaux 
connus que de suivi … 
Lors de votre examen le patient est somnolent. Il ouvre les yeux lorsque vous lui parlez pour les refermer 
immédiatement.  Ses  propos  sont  confus  et  il  présente  en  plus  une  discrète  dysarthrie  secondaire  à  une 
paralysie faciale centrale gauche. Vous notez également une chute de la paupière à gauche et une pupille 
gauche en myosis. Il ne sert pas la main à la demande, mais s’agite à la stimulation douloureuse. Vous notez 
que cette mobilisation spontanée est diminuée à gauche. Il existe un signe de Babinski gauche. Vous notez 
enfin  de  nombreuses  ecchymoses  d’âges  différents  sur  les  membres.  Les  constantes  sont :  TA  110/75 
mmHg, FC 110 bpm, Tp 38,5°, SaO2 95%. 
Q1/ Quel est le score de Glasgow de ce patient ? 
Q2/ Quelles sont les 4 hypothèses à évoquer en priorité (sans les justifiez) ?  
Vous récupérer le bilan biologique du patient : K+ = 4,2 mmol/L ; Na = 128 mmol/L ; Cl- = 100mmol/L ; 
urée = 8 mmol/L ; créatinine = 95 μmol/L ; CRP = 35mg/l ; INR = 2,8 ; plaquettes = 145 000/mm3 ; Hb = 
13  g/dL ;  GB  =  8000/mm3 ;  ASAT  =  75  UI/L ;  ALAT  =  50  UI/L ;  GGT  =  105  UI/L ;  bilirubine  et 
phosphatases alcalines normales. 
Q3/ Une imagerie est également réalisée (figure 4). Commentez-là. 
Malheureusement en radiologie le patient présente deux crises généralisées  tonico-cloniques et n’a toujours 
pas  repris  conscience  au  bout  de  15  minutes  malgré  l’administration  de  deux  ampoules  de  clonazépam 
(Rivotril® 1mg) à cinq minutes d’intervalle. 
Q4/ Détaillez votre prise en charge de ce patient pour les 12 premières heures. 
Grâce à votre prise en charge, l’état du patient s’améliore lentement.  
Vous discutez avec son épouse :  elle  vous  confirme  que  la  consommation  d’alcool  de  son  mari  est  très 
excessive : une bouteille de vin à 12°, et trois whiskys (5 cl, 45°) en moyenne par jour. Elle vous apprend 
aussi  qu’il  fume  un  paquet  par  jour.  C’est  beaucoup,  mais  c’est  déjà  mieux : il en fumait deux par jour 
depuis ses 20 ans et a diminué depuis cinq ans. Elle trouve que l’état de son mari s’est détérioré depuis 1 an 
environ : il est de plus en plus instable 
 et a chuté plusieurs fois ces derniers mois. 
Q5/ Quantifiez l’intoxication alcoolo-tabagique de ce patient. 
Q6/ Quelles sont vos 2 principales hypothèses diagnostiques pour expliquer le trouble de la marche ? 
Comment les différencier cliniquement ? 
Depuis deux mois, il présente de plus, de violentes douleurs dans le bras gauche, qui descendent à la face 
interne jusque dans le petit doigt. 
Q7/ Quel diagnostic évoquez-vous en priorité ? Quel est le premier examen complémentaire à réaliser 
dans ce contexte ?