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un déséquilibre psycho-affectif. Leur repérage, leur dépistage et leur diagnostic sont
déterminants.
La dysphasie
« C’est un trouble du développement grave se manifestant par une structuration
déviante, lente et dysharmonieuse de la parole et du langage oral (au versant de l’expression
et/ou compréhension), ainsi que par des difficultés de manipulation du code entraînant des
altérations durables dans l’organisation linguistique à différents niveaux : phonologique,
lexical, syntaxique, morpho-syntaxique, sémantique et/ou pragmatique, sans qu’il existe
actuellement de causes déterminées. En effet, la dysphasie n’est pas due à des affections
connues susceptibles de provoquer un trouble de la parole et de langage : trouble sensoriel
(comme la surdité), trouble moteur (comme l’infirmité motrice cérébrale), trouble mental
(comme la déficience intellectuelle), trouble de la communication (comme l’autisme par
exemple), privation sociale aigüe… mais elle peut être associée. Son étiologie est encore mal
connue, même si les recherches tendent à s’orienter vers des causes neurobiologiques, neuro-
développementales, voire génétiques.
1% des enfants scolarisés en France seraient dysphasiques.»
Présentation de Jérémy, 7 ans 9 mois, en CE1, suivi depuis 3 ans en orthophonie. En plus du
suivi orthophonique en libéral, il est suivi en CMPP avec une psychologue.
« Là un bonhomme de neige, t’as des oursons euh /polocho/ euh avec euh la neige … avec
euh un ours i i cherche un cruc à manger avec … et le ? et avec euh euh des skis qui joue un
est tombé avec ses skis euh ya un ti garçon regarde un ti zoizo … là le garçon i regarde le
bonhomme de neige… les cadeaux… i va voler et … un sapin… et avec euh … euh… des des
crucs… (c’est bon ou tu as autre chose à me raconter ?) euh… i jouent ? ? et (c’est tout ?) et
une maison et avec la forêt. »
Les déficits cognitifs sous-jacents :
attention, mémoire, phonologie, aptitudes organisationnelles, aptitudes conceptuelles.
La dyslexie
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« Il s’agit d’un trouble spécifique persistant de l’apprentissage de la lecture se
manifestant chez des enfants de niveau d’efficience intellectuelle normal, sans problèmes
sensoriels primaires visuels ou auditifs (DSM IV), sans troubles psychiques graves, ayant
toujours été normalement scolarisés et issus de milieux socioculturels normalement
stimulants. Les enfants dyslexiques recouvrent une population hétérogène, au sein de laquelle,
peuvent être décrits différents sous-groupe de dyslexies développementales parmi lesquelles
la dyslexie phonologique et la dyslexie de surface. »
La prévalence
On ne dispose pas en France d’une étude représentative de la population générale sur la
prévalence de la dyslexie : il faudrait donc mettre en place ce type d’étude. Différents travaux
estiment cette prévalence de la dyslexie (modérée à sévère) à un peu moins de 5 % des enfants
à partir du CP — mais les prévalences sont généralement établies pour les enfants de 10 ans
dans les études internationales. Les enfants atteints de dyslexie représenteraient selon certains
auteurs environ un quart des enfants présentant des difficultés en lecture. Il semble que la
Dictionnaire d’orthophonie de F. Brin, C. Courrier, E. Lederlé, V. Masy, OrthoEditions, 2004
Les mécanismes de la dyslexie, Expertise collective INSERM, 2007