Les troubles d`apprentissages scolaires les connaître, les

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LES TROUBLES DAPPRENTISSAGES SCOLAIRES
les connaître, les reconnaître et adapter la scolarité
Définition
Les troubles spécifiques des apprentissages scolaires
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:
Apparition récente, dans les années 60.
Lorsque les performances d’un sujet à des tests standardisés, passés de façon individuelle, portant sur la
lecture, le calcul ou l’expression écrite sont nettement au-dessous du niveau escompté, compte-tenu de son âge,
de son niveau scolaire et de son niveau intellectuel.
Ne font pas partie de cette définition : les personnes présentant une déficience intellectuelle, une
déficience sensorielle, un trouble envahissant du développement ou un environnement défavorable.
D’où l’importance d’une évaluation pluridisciplinaire.
Il s’agit de la théorie, en réalité, ce n’est pas si simple : en effet, nous pouvons naître sourd et devenir aveugle !
Les aptitudes nécessaires aux apprentissages scolaires
1
Dr. Richelme, lors du colloque sur les troubles spécifiques du développement du langage, juin 2005, Juan-les-Pins
Power Point des Pyrénées-Atlantiques
Les apprentissages
scolaires
Attention
Mémoire
Phonologie
Visuo-
attention
Aptitudes gestuelles
Aptitudes
conceptuelles
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La présentation des différents « dys »
On regroupe sous “troubles Dys” les troubles cognitifs spécifiques et les troubles
des apprentissages qu’ils induisent.
Les troubles cognitifs spécifiques apparaissent au cours du développement de l’enfant,
avant ou lors des premiers apprentissages, et persistent à l’âge adulte.
Ils ont des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle et sociale, et peuvent provoquer
un déséquilibre psycho-affectif. Leur repérage, leur dépistage et leur diagnostic sont déterminants.
La dysphasie
Trouble du développement du langage oral qui affecte les versants expressif et/ou réceptif et qui se
manifeste par:
- Paroles indistinctes
- Problèmes de syntaxe
- Expression par mots isolés
- Discours plus ou moins construit
- Manque du mot
-
1% des enfants scolarisés en France seraient dysphasiques.»
Les déficits cognitifs sous-jacents :
attention, mémoire, phonologie, aptitudes organisationnelles, aptitudes conceptuelles.
La dyslexie
Il s’agit d’une altération spécifique de la lecture se manifestant chez des enfants par:
- une difficulté à maîtriser le code dit alphabétique de l’apprentissage de la lecture
- une incapacité à mémoriser la forme visuelle des mots et à les reconnaître globalement
Entraînant une lecture généralement ralentie, hésitante, émaillée d’erreurs qui a pourtant exigée beaucoup
d’efforts.
La prévalence
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On ne dispose pas en France d’une étude représentative de la population générale sur la prévalence de la
dyslexie : il faudrait donc mettre en place ce type d’étude. Différents travaux estiment cette prévalence de la
dyslexie (modérée à sévère) à un peu moins de 5 % des enfants à partir du CP mais les prévalences sont
généralement établies pour les enfants de 10 ans dans les études internationales. Les enfants atteints de dyslexie
représenteraient selon certains auteurs environ un quart des enfants présentant des difficultés en lecture. Il
semble que la dyscalculie se rencontre plus rarement que la dyslexie, mais les données manquent sur sa
prévalence.
Les déficits cognitifs sous-jacents :
attention, mémoire, phonologie, aptitudes organisationnelles, aptitudes conceptuelles, visuo-attention.
La dysorthographie
Ce terme désigne un trouble d’acquisition et de maîtrise de l’orthographe.
Il peut s’agir d’un manque de maîtrise :
- de la correspondance phonème/graphème
- des règles d’orthographe d’usage
- et/ou d’orthographe grammaticale
Avec des inversions, omissions, confusions de sons, des erreurs de segmentation…
Les déficits cognitifs sous-jacents :
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Les mécanismes de la dyslexie, Expertise collective INSERM, 2007
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attention, mémoire, phonologie, aptitudes organisationnelles, aptitudes conceptuelles, visuo-attention.
La dyspraxie
C’est un trouble qui porte sur l’organisation des gestes et/ou l’acquisition des coordinations sensorimotrices
et/ou des fonctions visuo-spatiales. Elle se manifeste par des difficultés à:
- Adapter son geste à un objectif
- Réaliser un geste ou à le reproduire
Entraînant une maladresse importante pouvant être à l’origine d’une dysgraphie.
La prévalence de la dyspraxie est élevée : 5 à 7 % des enfants de 5 à 11 ans, selon le Haut Comité de
santé publique. Tous les enfants sont loin d'être repérés aujourd’hui, bien que cette pathologie pourrait
concerner plus de 250 000 d’entre eux en primaire (près d’un enfant par classe)6
Les déficits cognitifs sous-jacents :
attention, aptitudes organisationnelles, aptitudes gestuelles, visuo-attention.
La dysgraphie
« C’est un trouble du langage écrit affectant le geste graphique et l’aspect formel de l’écriture. Tout
enfant éprouve des difficultés au début de l’apprentissage de l’écriture, cependant chez l’enfant dysgraphique,
elles persistent de façon pathologique : il développe alors des efforts compensatoires importants entraînant
crispations, crampes et fatigue. »
Les déficits cognitifs sous-jacents :
aptitudes organisationnelles, aptitudes gestuelles, visuo-attention.
La dyscalculie
Il s’agit d’un dysfonctionnement dans les domaines de la logique, de la construction des nombres et des
opérations sur ces nombres, des difficultés de structuration du raisonnement et de l’utilisation des outils
logiques en mathématiques.
Il semble que la dyscalculie se rencontre plus rarement que la dyslexie, mais les données manquent sur
sa prévalence.
Les déficits cognitifs sous-jacents :
attention, mémoire, aptitudes organisationnelles, aptitudes conceptuelles, aptitudes gestuelles, visuo-attention.
Les troubles d’attention avec ou sans hyperactivité
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Ces troubles portent sur les fonctions attentionnelles et exécutives et concernent l’attention soutenue,
l’attention dirigée vers une stimulation, l’impulsivité, la précision visuo-motrice… Ils sont permanents et
apparaissent avant l’âge de la scolarité.
Ils peuvent être associés à d’autres troubles du comportement : opposition, anxiété, fatigabilité …
La précocité
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Au-delà du mythe du « petit génie » : qu'est-ce qu'un enfant intellectuellement précoce (EIP) ?
C'est un enfant dont l'âge mental est en avance de plusieurs années par rapport à l'âge réel physique et affectif.
On dit qu'il est EIP lorsque son QI mesuré par des tests psychométriques (WISC 3) dépasse 125.
Pour nous aider en tant qu'adultes à prêtre un autre regard sur ce sujet, voici quelques réflexions :
Le QI moyen de la population est basé à 100. On parle de déficience intellectuelle lorsque le QI est
inférieur ou égal à .75, de précocité intellectuelle lorsque celui-ci atteint .125.
3
Fédération Française de la Dyslexie
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Définition de Terrassier
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À titre indicatif et dans l'absolu, on estime que l'enfant précoce doit fournir le même type d'effort et
d'adaptation constant au sein du système scolaire actuel qu'un enfant dit « normal » (QI = 100) que l'on
obligerait à suivre une scolarité dans une classe de déficients mentaux (QI = 75) !
Environ 5 % des enfants sont intellectuellement précoces, ce qui signifie qu'il y a en moyenne, dans chaque
classe, 1 ou 2 enfants concernés. Mais c'est au sein des milieux les plus défavorisés que l'EIP souffrira le plus :
Une étude nationale de l'INED, réalisée sur 100 000 élèves de 6 à 14 ans, met en évidence qu'il y a, en valeur
absolue, parmi les enfants dépassant un QI de 125, autant d'enfants provenant des catégories
professionnelles ouvriers - employés que d'enfants provenant des catégories cadres supérieurs -
professions libérales.
Il faut être conscient que chez l'enfant précoce, seul le niveau intellectuel est en avance, les autres
composantes de la personnalité suivent un développement normal, voire présentent, parfois, un léger retard.
Pour parler de ces enfants, J.-C. Terrassier a créé le terme de « dyssynchronie » La dyssynchronie de
l'enfant intellectuellement précoce ne serait autre que la difficulté pour lui, à la différence de la plupart des
autres enfants, à présenter un développement homogène des différents secteurs de sa personnalité, c'est-à-dire :
entre les niveaux intellectuels, affectifs, psychomoteurs et graphomoteurs. »
Plutôt que de parler de surdoués ou de précoces, on devrait parler d’enfants aux « aptitudes hautement
performantes » (AHP). L’aptitude est définie comme un dispositif naturel, c’est-à-dire antérieurement à un
exercice, un apprentissage ou une éducation, qui se manifeste par ne capacité.
On estime à 400 000 le nombre d’enfants surdoués en France en âge de scolarité (de 6 à 16 ans), soit 4 % de
la population, mais seuls 3 à 5 % d’entre eux seraient détectés.
Pour résumer : la « constellation des dys » selon le Dr. Habib
Quoi qu’il en soit « les diverses formes des troubles spécifiques d’apprentissage entretiennent des relations
étroites mais complexes »
5
. Le trouble isolé est rare, nous retrouvons plusieurs déficits des aptitudes aux
apprentissages mais avec des degrés variables.
Etiologie/conséquences
L’étiologie :
Les causes précises des TSA restent en partie connues mais un certain nombre d’avancées
scientifiques ont permis de mieux connaître les bases neurobiologiques de ces troubles.
La mise en évidence d’anomalies morphologiques ou fonctionnelles sont en faveur d’anomalies
développementales en particulier dans les troubles spécifiques du langage.
5
Dr. Habib, Dyslexie et syndromes apparentés : où en est la recherche neuroscientifique ?
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L’observation d’anomalies anatomiques suggère des anomalies de migration neuronales ou des facteurs
vasculaires survenant pendant la vie fœtale.
Des facteurs génétiques semblent aussi jouer un rôle important comme l’atteste, par exemple, la
prépondérance masculine.
Les conséquences :
Ce sont des jeunes en souffrance qui peuvent présenter un trouble du comportement mais qui peut
s’expliquer notamment par cette souffrance-là.
Les aides
A adapter et à réduire au fur et à mesure des progrès !
Dans la relation enseignant enfant parents
- vous pourrez mieux conseiller les parents !
- les adaptations apportées en classe pourront se transférer à la maison.
- les parents sont des partenaires dans les aides (gestion du matériel, effets scolaires, apprendre les
leçons).
- vous ne privilégiez pas un enfant par rapport aux autres !
- les adaptations pédagogiques faites dans le cadre d’un PAI ou un PPS pour un ou des enfants
profiteront à toute la classe.
Dans la relation enseignant enfant groupe classe
- ne pas identifier l’enfant à ses symptomes
- compréhension et acceptation de sa différence de fonctionnement mental pour l’enseignant
- travail de parole : en nommant et expliquant ses difficultés le déculpabiliser , lui montrer que des
solutions existent.
- expliquer à la classe que certains ont droit à des aides particulières acceptation par tous des
adaptations pédagogiques, développer ainsi l’entraide et le respect entre les enfants
- tolérer ses difficultés tout en restant exigent pour ses points forts
- trouver ses talents, ses domaines de compétence et les valoriser dans le groupe
Pour optimiser son attention en classe
Placer l’enfant devant :
- au centre et en face du tableau, sans obstacle visuel,
- à côté d’un enfant calme, pas près de la fenêtre,
- là où vous pouvez établir avec lui un contact visuel voire physique facilement,
sans le séparer du groupe
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