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Agriculture
Gestion technico-économique en élevage des poulets
de chair
Mots clés : volaille, poules, poulet de chair, économie
Prix de revient des aliments – Performances – Critères de rentabilité
Objectif principal : une grande quantité de viande, un délai court et une faible
consommation d’aliments.
Auteur(s) : Alain Huart et collaborateurs
Date de publication : 2004
Catégorie(s) : Élevage et pêche
Province(s) : Kinshasa • Bandundu • Équateur • Province Orientale • Nord-Kivu • Sud-Kivu • Maniema • Katanga • KasaïOriental • Kasaï-Occidental • Bas-Congo
Partenaire(s) : Centre agronomique et Vétérinaire tropical de Kinshasa
Nombre de pages : 2
Identification : F-EP-A5-8
Comment le ratio du coût alimentaire peut-il influencer les stratégies ou décisions de
gestion et améliorer la rentabilité ?
Introduction
L’objectif principal de l’élevage des poulets de chair, c’est essentiellement la production d’une grande
quantité de viande dans le délai le plus court possible avec la consommation d’aliments la plus faible
possible.
Cet objectif est atteint au moyen d’un système d’enregistrement de données dans lequel les paramètres
tels que la quantité d’aliments, le taux de mortalité et le poids corporel jouent un rôle très important. En
simplifiant à l’extrême, nous pouvons dire qu’il existe un rapport direct entre le Kg de viande de poulet
produit, la quantité d’aliment consommé et par conséquent la quote-part de maïs utilisée dans la
production de poulet.
Ceci explique la raison pour laquelle tout débat sur la gestion technico-économique de l’élevage de poulet
de chair nous ramène toujours sur l’analyse du ratio du coût alimentaire autrement dit l’analyse du coût
du maïs ou de l’aliment consommé en référence à la quantité de produit fini produit ; ce qui revient à
répondre dans notre cas, à la question :
Quelle quantité d’aliments peut acheter un kg de poulet ?
Ce ratio peut indiquer dans une large mesure le potentiel opérationnel de rentabilité d’un élevage. Notre
propos c’est donc d’étudier comment le ratio du coût alimentaire peut influencer les stratégies ou
décisions de gestion et ainsi améliorer la rentabilité.
Marge brute d’activité vs Profit
Nous avons dit que l’objectif principal de la production animale c’est la réalisation du profit. Mais il est
primordial d’en connaître le fondement et de savoir l’apprécier ou mesurer.
En élevage avicole, nous avons l’habitude de nous référer aux indices et différents paramètres techniques
notamment la conversion alimentaire pour exprimer le niveau de performance et de rentabilité.
Selon Emerson (2000), depuis 1995, l’expression des résultats est plus basée sur l’analyse des coûts mais
la tendance actuelle tend à démontrer que dans l’avenir les producteurs mesureront leurs résultats plus en
termes de revenus et de profit plutôt qu’en termes de performance et coûts.
En effet, l’appréciation de la rentabilité par les indices de performance est insuffisante et la meilleure
façon d’évaluer le profit c’est par l’approche marginale ou analyse du revenu par les marges notamment
pour les poulets de chair, la marge alimentaire ou de façon plus large, la marge sur le total des coûts
variables ou charges opérationnelles.
En analysant ce diagramme (figure 1), nous voyons qu’il y a deux possibilités pour augmenter la marge
brute. C’est tout d’abord par l’augmentation du revenu soit par la réalisation des rendements élevés soit
en vendant le produit à un coût unitaire élevé.
Alternativement, le producteur devra essayer de baisser le coût des inputs ou ‘intrants’ mais ceci n’est pas
évident avec le coût relativement élevé des aliments du commerce. L’évaluation de la marge brute donne
certes une première indication sur la rentabilité, mais il faut encore inclure toutes les charges de structure,
spécifiques ou non spécifiques mais imputables à l’activité pour approcher la marge nette.
Le temps
Un autre facteur qu’on oublie souvent dans l’évaluation de la rentabilité, c’est le temps.
Ce diagramme nous montre que la surface dans laquelle une exploitation est rentable est étroite et par
conséquent très sensible à tout changement dans l’affectation des consommations et produits.
En effet, nous empruntons des capitaux et nous remboursons les intérêts en fonction du temps ; nous
payons également les taxes et impôts en fonction du temps. Il est donc normal que nous puissions évaluer
notre profit sur base de l’unité de temps.
C’est ainsi que l’élevage de poulets de chair procède par «cycles de production» et «vides sanitaires»
équivalent au temps d’occupation et de nettoyage désinfection des bâtiments d’élevage.
Un éleveur qui abat ses poulets à 38 jours en appliquant un temps de nettoyage – désinfection – repos de
7 jours gagnerait théoriquement 1,5 cycles par rapport à un autre qui abattrait à 42 jours avec un vide
sanitaire de 14 jours.
Nous venons de retenir comme unité de rentabilité, le profit par unité de production (soit par mètre carré
de surface de bâtiment) et par unité de temps. Nous pouvons transcrire notre énoncé sous forme d’une
équation :
Unité de Rentabilité UR = (Produit/m ) - (Total des charges/m )/cycle. La formule de l’UP peut
s’appliquer aussi bien au produit de la vente au poids au super marché que simplement au produit de la
vente de poulets sur pied à la porte de la ferme.
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Dr César BISIMWA
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