Ceci explique la raison pour laquelle tout débat sur la gestion technico-économique de l’élevage de poulet
de chair nous ramène toujours sur l’analyse du ratio du coût alimentaire autrement dit l’analyse du coût
du maïs ou de l’aliment consommé en référence à la quantité de produit fini produit ; ce qui revient à
répondre dans notre cas, à la question :
Quelle quantité d’aliments peut acheter un kg de poulet ?
Ce ratio peut indiquer dans une large mesure le potentiel opérationnel de rentabilité d’un élevage. Notre
propos c’est donc d’étudier comment le ratio du coût alimentaire peut influencer les stratégies ou
décisions de gestion et ainsi améliorer la rentabilité.
Marge brute d’activité vs Profit
Nous avons dit que l’objectif principal de la production animale c’est la réalisation du profit. Mais il est
primordial d’en connaître le fondement et de savoir l’apprécier ou mesurer.
En élevage avicole, nous avons l’habitude de nous référer aux indices et différents paramètres techniques
notamment la conversion alimentaire pour exprimer le niveau de performance et de rentabilité.
Selon Emerson (2000), depuis 1995, l’expression des résultats est plus basée sur l’analyse des coûts mais
la tendance actuelle tend à démontrer que dans l’avenir les producteurs mesureront leurs résultats plus en
termes de revenus et de profit plutôt qu’en termes de performance et coûts.
En effet, l’appréciation de la rentabilité par les indices de performance est insuffisante et la meilleure
façon d’évaluer le profit c’est par l’approche marginale ou analyse du revenu par les marges notamment
pour les poulets de chair, la marge alimentaire ou de façon plus large, la marge sur le total des coûts
variables ou charges opérationnelles.
En analysant ce diagramme (figure 1), nous voyons qu’il y a deux possibilités pour augmenter la marge
brute. C’est tout d’abord par l’augmentation du revenu soit par la réalisation des rendements élevés soit
en vendant le produit à un coût unitaire élevé.
Alternativement, le producteur devra essayer de baisser le coût des inputs ou ‘intrants’ mais ceci n’est pas
évident avec le coût relativement élevé des aliments du commerce. L’évaluation de la marge brute donne
certes une première indication sur la rentabilité, mais il faut encore inclure toutes les charges de structure,
spécifiques ou non spécifiques mais imputables à l’activité pour approcher la marge nette.