du mouvement des astres. Sa théorie fut à l'origine de la révolution scientifique du XVIIème siècle.
2. La science alexandrine: Alexandrie, en Egypte, fut pendant les trois derniers siècles avant notre ère, le foyer d'une brillante civilisation
intellectuelle et scientifique. Aristarque de Samos (220-143 av. J.-C.) énonça que la Terre tournait autour du Soleil.
3. Darwin (1809-1882): naturaliste anglais, auteur de De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle (1859). Il fut l'un des
principaux théoriciens de l'évolutionnisme, selon lequel les espèces dérivent les unes des autres par des transformations successives. Sa
théorie a achevé de ruiner le fixisme traditionnellement défendu par l'Eglise et, selon lequel toutes les espèces ont été créées séparément
et une fois pour toutes.
4. Wallace (1823-1913): voyageur et naturaliste anglais qui explora l'Australie et reconnut le rôle de la sélection naturelle dans l'évolution
des espèces. Il souligna l'influence du morcellement des terres émergées sur le développement des espèces.
1. Quelle est l’idée centrale du texte?
2. Quelles sont, selon Freud, les trois humiliations que la science a infligée la présomption
humaine ? Expliquez à chaque fois en quoi le présomption humaine est humiliée.
3. Que signifie que le Moi n’est pas « maître dans sa propre maison » ?
4. Pourquoi, selon Freud, la psychanalyse, comme les révolutions copernicienne et darwinienne,
a été mal acceptée ? Vous pouvez vous aidez ce qui a été dit dans le cours sur les causes de
l’erreur.
II. Critique de la primauté de la conscience
Introduction
1. Rappelez la critique de Spinoza du sujet.
A. L’homme, jouet du vouloir-vivre. L’illusion de l’amour selon
Schopenhauer
Analyse d’un extrait de Die Welt als Wille und Vorstellung, Kapitel 44, Metaphysik der
Geschlechtsliebe (1818)
Après ce qui vient d’être rappelé, on ne peut plus douter ni de la réalité, ni de l’importance de l’amour sexuel, et au lieu
de s’étonner qu’un philosophe fasse sien pour une fois ce thème constant de tous les poètes, on devrait s’étonner qu’une
chose qui joue toujours un rôle significatif dans la vie humaine n’ait pas jusqu’ici été digne d’être prise en considération par
les philosophes et reste devant eux comme un sujet encore inabordé. Celui qui s’en est le plus occupé est Platon dans le
Banquet et le Phèdre. Pourtant ce qu’il avance appartient au domaine du mythe, de la fable, du badinage, et de plus
concerne surtout la pédérastie grecque. Le peu que Rousseau dit sur notre thème dans Le Discours sur l’origine de
l’inégalité est faux ou insuffisant. [...] Du reste, ceux dont j’ai le moins à attendre l’approbation sont justement ceux-mêmes
qui sont dominés par cette passion, et qui donc tentent d’exprimer leur sentiment par les images les plus sublimes et les plus
éthérées; à ceux-là mes vues paraîtront trop physiques, trop matérielles, si métaphysiques et si transcendantes qu’elles
soient pourtant au fond. Qu’ils veuillent bien reconnaître d’abord que l’objet qui leur inspire aujourd’hui madrigaux et
sonnets, si elle était née dix-huit ans plus tôt, aurait mérité à peine un seul de leurs regards.
Car tout sentiment amoureux, quelles que soient les allures éthérées qu’il puisse se donner, a ses racines qu’un instinct
sexuel plus nettement déterminé, plus spécialisé, au sens strict du mot mieux individualisé. En ne perdant pas cela de vue,
considérons maintenant l’importance du rôle que joue l’amour sexuel avec tous ses degrés et ses nuances, non seulement
dans les spectacles et les romans, mais aussi dans le monde réel. Il s’y montre, avec l’amour de la vie, comme le plus fort,
le plus actif des ressorts, il accapare sans cesse la moitié des forces et des pensées de la partie la plus jeune de l’humanité, il
est le but dernier de presque toutes les aspirations humaines, il exerce une influence sensible sur les plus importantes
affaires, il interrompt à tout moment les occupations les plus sérieuses, met de la confusion au moins pour un temps dans
les têtes les plus éminentes, il ne craint pas avec son fatras de troubler les délibérations des ministres d’Etat ou les
recherches du savant, il s’entend même à glisser lettres d’amour ou mèches de cheveux dans les portefeuilles du ministre ou
dans les manuscrits du philosophe. Il ourdit non moins quotidiennement les querelles les plus sombres et les plus
détestables, interrompt les relations les plus précieuses, brise les liens les plus solides, prend à ses victimes tantôt la vie et la
santé, tantôt la richesse, le rang social, le bonheur ; il fait d’un homme autrefois honnête un homme sans foi, de celui qui
était loyal un traître ; en toutes choses, enfin, il s’introduit comme un démon hostile, acharné à tout pervertir, à tout
embrouiller, à tout renverser. – Alors on ne pourra s’empêcher de s’écrier : pourquoi ce tumulte, pourquoi cette agitation,
cette rage, cette angoisse, cette détresse ? Il s’agit simplement que chacun trouve sa chacune : pourquoi une pareille
bagatelle devrait-elle jouer un rôle aussi important et amener un trouble et une confusion irrépressible dans une vie