
 
Dix pas pour identifier le syndrome parkinsonien atypique  
Par Jing Xie-Brustolin (hôpital neurologique, Lyon) 
Article commenté : 
Ten steps to identify atypical parkinsonism 
Abdo WF, Borm GF, Munneke M, Verbeek MM, Esselink RAJ, Bloem BR 
J Neurol Neurosurg Psychiatry. 2006; 77:1367-1369 
 
Le diagnostic différentiel entre maladie de Parkinson et syndrome parkinsonien atypique pose 
parfois des difficultés, en particulier en début de la maladie. Pourtant il est important de bien 
distinguer ces deux entités pour faciliter la prise en charge thérapeutique en ouvert ou pour 
une inclusion dans un essai. 
 
Il  existe  peu  de  méthodes  pour  distinguer  ces  2  maladies  :  la  réponse  à  la  dopa,  l’IRM 
cérébrale  et  le  PET.  Au  stade  précoce  d’un  syndrome  parkinsonien  atypique  les anomalies 
IRM ne sont pas toujours observées, l’accès au PET scan restant encore limité. Il paraît donc 
intéressant  de  bénéficier  d’un  simple  test  clinique  qui  permettrait  d’établir  le  diagnostic 
différentiel. 
 
Il est connu qu’il existe un élargissement du polygone de sustentation chez les patients atteints 
d’un syndrome parkinsonien atypique, ceci explique que ces patients présentent une instabilité 
posturale plus importante que les parkinsoniens idiopathiques à tous les stades de maladie. 
Cette instabilité posturale peut être détectée par un simple test clinique comme la marche sur 
une  ligne.  Les  auteurs  hollandais  ont  pris  l’initiative  d’utiliser  ce  test  clinique  afin  de 
distinguer  un  syndrome  parkinsonien  atypique  de  la  maladie  de  Parkinson.  
 
85  patients  ont été  inclus  dans  cette étude, parmi lesquels  : 36  maladie de Parkinson, 24 
atrophie  multisystématisée,  4  paralysie  supranucléaire  progressive,  2  démence  à  corps  de 
Lewy  diffus,  3  dégénérescence  cortico-basale,  14  syndrome  parkinsonien  vasculaire  et  2 
syndrome parkinsonien atypique non étiqueté. Tous les patients ont été examinés au moins 2 
fois  par  un  neurologue  spécialisé  dans  la  maladie  de  Parkinson.  Ils  ont  été  divisés  en  2 
groupes : 
 
•  groupe  I  (maladie  de  Parkinson  idiopathique,  n  =  36)  :  l’âge  moyen était de 57,5 ans, la 
durée moyenne de la maladie était de 2,5 ans ; 
 
• groupe II (syndrome parkinsonien atypique, n = 49) : l’âge moyen était de 69 ans, la durée 
moyenne de la maladie était de 3,3 ans.  
 
 
Il a été demandé à tous les patients de faire 10 pas consécutifs sur une ligne droite sans aide et 
avec les  yeux ouverts. Chaque patient devais réaliser 2 essais et le meilleur était noté. La 
performance de ce test était cotée de la façon suivante : 
 
• score 0 : aucun pas sur le côté, 
 
• score 1 : un seul pas sur le côté, 
 
• score 2 : plusieurs pas sur le côté,