LES ETIREMENTS ACTIFS :
Les étirements actifs viennent en complément de la mise en train. On cherche à gagner
en élasticité musculaire par des étirements actifs qui constituent un véritable éveil
proprioceptif.
Les étirements passifs ne sont pas rejetés mais sont plutôt préconisés pour étirer le
muscle sur une grande longueur et trouvent leur place dans la recherche d’une grande
amplitude articulaire. Les étirements actifs permettent d’agir sur les qualités
dynamiques du muscle. Ils peuvent accroître la température locale du muscle de façon
conséquente ce qui diminue la viscosité intra-musculaire et favorise le glissement des
fibres. Le gain de chaleur en profondeur améliore la prévention des blessures.
L’élévation de température doit être homogène dans les différents groupes musculaires
car un déséquilibre dans ce domaine augmente les risques de lésion dès les premiers
mouvements intenses.
Un étirement actif met en jeu activement les muscles antagonistes (les muscles
antagonistes et agonistes d’un mouvement s’opposent ; mais ils peuvent entrer en
synergie dans la régulation de ce mouvement). Pour mieux étirer un groupe musculaire
on contracte le groupe antagoniste. Il convient donc de veiller à ne pas s’étirer par à
coups. Ces perturbations génèrent des contractions réflexes qui limitent l’effet
recherché.
En pratique, les coureurs et sauteurs étirent trois ou quatre groupes musculaires : le
quadriceps (face antérieure de la cuisse), les ischio-jambiers (face postérieure de la
cuisse), le triceps sural (mollet), et les trapèzes (face postérieure du tronc), sont les plus
travaillés. Ils ajoutent parfois un ou deux exercices complémentaires selon leurs besoins
personnels.
Les exercices d’étirements proposés conviennent à un sujet de niveau débrouillé mais
surtout confirmé.
PROTOCOLE :
Choisir une des insertions du muscle comme point de départ de l’allongement des
insertions opposées. C’est-à-dire choisir un point fixe.
Compter environ 6 secondes pour le mettre en tension.
Maintenir la tension environ 6 secondes.
Relâcher pendant 6 secondes en expirant longuement.
Répéter ce cycle 4 à 6 fois.
Au cours de la tension, une sensation au seuil de la douleur est le signe de la bonne
réalisation de l’exercice. Elle ne doit pas être poussée à l’extrême.
Le travail d’étirement s’effectue dans le calme, à un rythme modéré avec peu de temps
morts.
Etirement 1 :
Objectif :
Etirer latéralement le buste.
Consignes :
Debout, les jambes légèrement fléchies, talons au sol, joindre les mains haut au-dessus de
la tête, faire osciller le tronc latéralement sans enclencher de rotation du buste suivant
l’axe longitudinal du corps.
Variante :
Debout, poser la main gauche sur l’omoplate droite, la main droite sur le coude gauche,
talons au sol, incliner le tronc latéralement vers la gauche.