Définition
La neuropsychologie est une discipline qui traite des fonctions mentales supérieures dans
leurs rapports avec les structures cérébrales.
Hecaen et Lanteri-Laura
On étudie comment les modifications cérébrales (souvent des lésions) affectent les fonctions
supérieures.
Les fonctions supérieures sont
Le langage (oral et écrit)
La perception (reconnaître des stimulations, identifier des choses déjà vues et attribuer
une signification
visuelle, auditive, spatiale, tactile
L’action, les actions gestuelles (=praxie)
Mémoire (verbale, visuelle, court/long terme, …)
Raisonnement (comprendre, donner une réponse, prise de décision
L’attention
Les fonctions mentales supérieures sont les fonctions cognitives
Une lésion au cerveau peut entrainer des modifications du comportement, des émotions et de
la personnalité. Les lésions peuvent modifier les capacités à ressentir.
La neuropsychologie étudier les liens entre les fonctions psychologiques et le cerveau.
A l’origine, il y a un postulat très fort, de base : les conduites (comportement, émotion et
personnalité) et les processus mentaux, (langage, mémoire …) sont sous tendu par des
événements physico-clinique ayant pour siège le cerveau. Le fonctionnement (langage, calcul,
mémoire, praxie, attention …) peut être mis en relation avec les structures et le
fonctionnement du cerveau
L’objectif est de faire et de comprendre les liens qui unissent l’action psychologique à l’action
cérébrale
B) historique
Très tôt on a l’idée que le comportement est contrôlé par une âme (bien avant J.C.) Pour
trouver il faudra attendre un peu.
Vers 1800 : l’idée que c’est le cerveau est acceptée.
Avant, il y avait déjà des informations du rôle du cerveau, mais elles n’étaient pas vraiment
admises.
Le papyrus Smith (-2500 / -3000) est un traité de traumatologie le crane a une grande
importance. il contient la première description anatomique, physiologique et pathologique des
patients victimes d’atteintes cérébrales. Ce papyrus est considéré comme le premier document
scientifique de la neurologie. Il présente le cas de 48 victimes de blessures au cerveau (dues à
combats, vie quotidienne)
Il y a deux observations dans ce papyrus : il y a un cerveau, quand il le touche, ca fait bouger
le patient. Il y a la première description d’aphasie (liée aux lésions cérébrales)
En Grèce antique : les philosophes ignorent et contestent ces arguments. Pour eux le siège de
la raison est le cœur.
Empedoclodes est l’un des premiers à le dire (490-430). Pour lui, les processus mentaux sont
sous-tendus par le cœur. C’est l’hypothèse cardio-centriste (qui n’a jamais vraiment été prise
en sérieux mais a eu une influence dont on garde des traces dans les expressions (l’amour par
exemple)
Cette hypothèse est soutenue par Aristote qui va plus loin. Il avait une très bonne
connaissance de l’anatomie et des structures du cerveau. Il constate que l’homme est celui qui
a le plus gros cerveau proportionnellement au corps. Cependant il n’attribue pas le siège des
facultés au cerveau.
Alcmaeon de Croton fait une dissection anatomique et observe que les perceptions
proviennent du cerveau ( le nerf optique projette les informations vers le cerveau et non le
cœur) de facultés localisées dans le cerveau. Il fait du cerveau, un organe important dans la
régulation des processus mentaux.
Platon (420 347 av. J.C.) soutient aussi cette hypothèse. Pour lui l’âme est tripartite. La
raison se retrouve dans le cerveau.
Hippocrate (430 379 av. J.C.) et Gallion (129-199) contribuent à la description de
l’anatomie du cerveau humain. Ils soutenaient l’hypothèse générale.
Ils ont été influencés par leur expérience (notamment auprès des gladiateurs)
Ce qu’est qu’a la moitié du 18ème siècle que l’idée que le cerveau est le siège de la raison et de
qu’il est le moteur de l’action psychologique est vraiment ancré.
A l’époque la théorie philosophique dominante est le dualisme cartésien (cogito ergo sum) et
elle s’oppose à cette théorie.
Dualisme => corps séparé de l’esprit
Pour Damasio il ne faut pas séparer fonction affective et cognitive. Pour lui, les émotions
influencent les actions cognitives.
Descartes s’oppose aux matérialistes (la métrie …) qui affirment l’identité de l’âme et du
corps. La pensée est le résultat des actions du système nerveux. L’âme n’est plus une entité
abstraite mais a un support organique (le corps, le cerveau)
La neuropsychologie propose une modèle du fonctionnement psychologique et cérébral. C’est
son objectif
Comment le cerveau contrôle il le comportement humain ?
Deux grandes doctrines sont au fondement de la psychologie moderne.
La théorie de la localisation des théories cérébrales.
La théorie associationniste
Théorie des localisations cérébrales
Elle fut développée la première.
La location des fonctions. Chaque comportement est contrôlé par une aire au niveau cérébrale.
Cette notion est aujourd’hui utilisée pour expliquer différent phénomènes. On fait coïncider
phénomènes psychique et des parties précises du cerveau.
L’apparition de la phrénologie (1809) par Gall (1758-1828) permet d’imposer l’idée que que
La phrénologie vise à localiser les fonctions dans une partie précise du cerveau. Elle devient
ensuite fantaisiste, improbable et est peu à peu abandonnée. Gall et son collaborateur étaient
de grand anatomistes (ils ont découvert la substance blanche et grise dans la moelle épinière)
Ils sont montré qu’il existe un prolongement des deux substances. La blanche prolonge la
grise. Ils ont également montrés que le cerveau était en un seul morceau et qu’on peu l’étaler.
Etalé il a la taille d’une taie d’oreiller.
Ils étaient partisans de la psychologie des facultés, qui défendait l’idée qu’il existe des
facultés séparées, qui auraient des localisations spécifiques dans les différentes parties du
cerveau. Toutes ces facultés reposent sur un groupe de cellules définit dans le cortex.
Les aptitudes étaient empruntées à la psychologie de l’époque. Gall décrivait des fonctions
plus subjectives. Par exemple l’instinct de continuation de l’espèce, l’amour des parents,
sociabilité, éducabilité, hardiesse. Il en a décrit 27.
Il se base sur des observations faites durant sa jeunesse. Il trouvait que la physionomie des
gens était en relation avec des aptitudes ou des traits de caractère. Pour lui, tel bosse,
correspondant à tel faculté intellectuelle. Il pense que l’instante, penchant et faculté ont
comme siège l’écorce cérébrale.
Le développement d’un organe donne au crane sa forme particulière. Par exemple une
personne avec de grands yeux à une bonne mémoire.
Donc il examine des cranes en utilisant la nomenclature des 27 facultés. Bosse = sous
développement, Creux = sous développement.
(la bosse des maths)
A chaque faculté peut correspondre une zone cérébrale particulière.
Paul Broca, anthropologue et médecin, présente le 18 avril 1861 un cerveau et les
observations d’un patient, Mr le borgne. Celui ci était hospitalisé à Bicêtre et venait de
décéder. Dès qu’on lui demandait quelque chose, il répondant « tan » => stéréotypie verbale
depuis 20 ans. Ce patient comprenait tout ce qu’on lui disait. Il assistait même le personnel
médical. Ce déficit de la parole ne venait pas d’un muscle car il mangeait et buvait
normalement, mais il avait un déficit du langage parlé. On suppose un endommagement de la
zone de production de la parole. Il appelle ce trouble aphémie (aujourd’hui elle s’appelle
aphasie de Broca.
Cette région est sitau premier tiers de la circonvolution frontale du p => chercher zone de
broca sur internet
Existence de différences fonctionnelles entre les deux hémisphères cérébraux. EN 1885, il
propose sa conception définitive comme quoi l’aphasie de Broca se situe à gauche. C’est une
région très importante dans la production de la parole, on peut l’affirmer car l’argumentation
est scientifique.
Le cerveau humain dispose aussi de systèmes neuronaux qui se rapportent à des capacités plus
spécifiquement humaines (personnalité et émotions ou fonctionnement social complexe)
Gage (1848) a 25 ans et est chef d’équipe dans les chemins de faire. Il se prend une barre de
fer dans le cerveau et se rétablie. Suite à cet incident, il devient irrespectueux et bagarreur.
Son médecin était intrigué par son patient dont la personnalité a changée mais il n’a pas perdu
ses fonctions cognitives. Il n’a cependant pas pu suivre son patient car il était trop occupé. La
lésion se situait dans la région frontale médiane qui est importante pour la socialisation.
Wernicke (1848-1904) décrit ses observations d’un patient qui présentait un déficit inverse à
« tan ». Le malade parlait couramment mais ne comprenait rien. Son langage était incohérent
et il fabriquait de nouveaux mots. On constate que la lésion se situe dans l’hémisphère
gauche, un peu plus en arrière que l’aire de Broca. Dans la première circonvolution temporale
jusqu’au lobe pariétale.
Celui conduit à l’émergence d’une deuxième théorie
Théorie des associations cérébrales. (= associationnisme)
Une fonction comme le langage ne peut pas être supporté par un seul système cognitif mais au
minimum par deux systèmes (un pour la production et un autre pour la compréhension.)
Langage = compréhension + production
C’est une fonction complexe avec plusieurs composantes sous tendues par une gion
cérébrale précise.
Le langage implique le fonctionnement simultané de plusieurs régions cérébrales associées
entre elles.
Ces deux courants dominent jusqu’en 1914-1920. Pendant l’entre deux guerre, il y a des
critiques des globalistes qui réagissent aux propositions des localissionistes.
P. Marie, crit le langage comme un aspect particulier de l’intelligence et pas une fonction
cognitive. Il refuse l’existence de différents types d’aphasies.
Pour Goldstein, le langage est une fonction symbolique qui exprime la pensée. La
perturbation du langage vient d’une atteinte des capacités intellectuelles, pas d’une lésion
cérébrale. Ce serait une incapacité à adopter une position d’esprit abstraite.
Il existe une cause unique du trouble du langage : la perturbation de l’intelligence, c’est
l’approche globaliste.
C neurologie contemporaine.
Ils font des travaux sur des blessées de guerre : la neurochirurgie de guerre
Mise en avant du bien fondé de la théorie des localisations.
Apparition de techniques de stimulations électriques. Leur utilisation montre que les
manifestations comportementales et cognitives diffèrent, se modifie suivant la zone cérébrale
stimulée.
Développement des recherches sur les formes localisées d’épilepsie, qui montrent l’existence
de déficits spécifiques en fonction de la localisation du foyer épileptique. Chaque épilepsie a
pour origine une région spécifique du cerveau, les troubles varient selon les localisations
Luria propose une modèle du fonctionnement cérébrale dans lequel plusieurs systèmes vont
nous permettre d’agir dans notre milieu.
II les aphasies
Ce terme fut pour la première fois utilisé par Platon pour désigner l’état de celui qui reste sans
parole devant l’argument définitif. C’est à dire qu’il désigne l’état de celui à qui on vient de
« clouer le bec » et qui reste bouche bée.
Trousseau en 1985 reprend le terme et remplace le terme Aphémie.
Aphasie : trouble du langage acquis résultant d’une lésion cérébrale caractérisé par des
erreurs dans le langage parlé (paraphasie) des troubles de la compréhension plus ou moins
important et des difficultés à trouver mots.
Elle s’accompagne souvent d’une alexie et d’une agraphie
Ce n’est ni un défaut, ni un retard de l’acquisition du langage (ex : surdité)
Une aphasie n’est pas une dysphasie (perturbation du développement. Le « a » de aphasie est
un a privatif)
Une aphasie n’a rien à voir avec des troubles des conduites verbales observable dans la
schizophrénie ou la folie.
Ce n’est pas une désorientation du système intellectuel
Ce n’est pas une paralysie des organes qui permettent la production de la parole (dysarthrie ou
dysphonie qui sont des troubles neurologiques du a une lésion cérébrale)
Alexie : trouble de la lecture.
Agraphie : trouble de l’écriture
La lecture et l’écriture sont des transpositions du langage
La lecture est un moyen de communication entre les hommes ??? C’est une action apprise
progressivement pendant l’enfance.
L’homme est le seul à savoir parler.
La fonction est d’exprimer ce que l’on ressent, décrire des actions, transmettre des
connaissances et bien d’autres choses encore.
Il y a plusieurs formes de langage
-le langage élémentaire. C’est le langage émotionnel qui sert à exprimer les sentiments tel
que la colère. Ce langage sert aussi à exprimer des conventions telles que les formules de
politesse ou d’excuse. C’est aussi le langage automatique, une succession de mot appartenant
à une même catégorie. Il est réduit dans son expression à des formules toutes faites,
automatique. C’est un langage uniforme sans originalité et émis de façon quasi automatique
dans la situation qui l’impose. Il n’a aucune valeur de message
Ex : bonjour, au revoir, excusez-moi
On est parfois confronté à des malades qui gardent leur capacité de langage élémentaire alors
qu’ils sont aphasiques. Ils peuvent émettre des formules automatiques.
Le langage propositionnel
Il est beaucoup plus élaboré avec un choix des mots, l’agencement des mots liés avec une
variété infini. Il résulte de l’élaboration consciente et volontaire. Il implique conscience et
choix. Il a valeur de message.
Il ne faut pas confondre langage et langue. La langue est le code arbitraire étudié par les
linguistes. Il a une existence autonome, elle existe indépendamment de moi. Ils existent
plusieurs langues qui se distinguent essentiellement en fonction de la complexité de la forme
qu’elle utilise. La langue est le support du langage.
Le langage n’est pas autonome par rapport aux interlocuteurs, Chacun d’entre nous à un
langage particulier s’appuyant sur la langue, mais diffèrent entre les individus.
Organisation de la langue
Elle est étudiée par les linguistes qui selon les niveaux de complexité de l’élément verbal,
distinguent plusieurs niveaux.
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