NEURO REED Corpo du 18/10/2005 ABORD DU PATIENT

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NEURO REED
Corpo du 18/10/2005
ABORD DU PATIENT NEUROLOGIQUE
Etude des Fonctions Supérieures
I / Etat de Conscience
L’évaluation de l’état de conscience du patient neurologique signifie que l’on va apprécier son niveau
de vigilance, qui peut aller de la simple confusion mentale au coma le plus profond.
a) confusion mentale
b) narcolepsie ou hypersomnie
Le sujet présente des accès brusques de sommeil, et lorsqu’il n’est plus sollicité (par le MK, etc…) il
s’endort ; c’est une tendance à l’endormissement à l’état inactif.
NB : il existe un syndrome, le syndrome de Pick Quick, qui ressemble à la narcolepsie, et qui dure à vie.
c) mutisme akinétique
Il y a absence d’expression verbale : le sujet ne répond pas aux stimulations, ne bouge pas, il garde
juste les yeux ouverts fixes ; c’est une tendance immobile à endormissement lent.
d) comas
Déf. : le coma est la perte des fonctions de relation avec conservation de la vie végétative, en passant par
différents stades.
- coma de stade 1 : « coma vigile » : le patient répond à des ordres simples (ex : « ouvrez /
fermez les yeux ») et à des stimulations douloureuses ;
- coma de stade 2 : « coma léger » : le patient n’a pas de réactions cohérentes et ne possède
que des réflexes de défense (ex : lorsqu’on lui pique la main, il la retire ; il grogne
lorsqu’on le pince) ;
- coma de stade 3 : « carus » : le patient ne répond à aucune stimulation, mais le cœur bat et
la respiration est conservée ;
- coma de stade 4 : « coma dépassé » : le patient est en état de mort cérébrale,
l’électroencéphalogramme est plat mais le cœur bat encore.
II / Etude des Fonctions Symboliques
Dans les fonctions symboliques de l’être humain, on inclut la perception du corps, la reconnaissance
des objets, la réalisation des gestes volontaires, l’expression et la compréhension du langage.
Les troubles atteignant les fonctions symboliques sont de 3 types :
- les agnosies ;
- les apraxies ;
- les aphasies.
a) l’Agnosie
Il s’agit du trouble de la reconnaissance du corps, des objets, des images. Il existe différents types
d’agnosies, dont :
- l’asomatognosie : c’est la non reconnaissance du corps (perte du schéma corporel) ;
- l’hémi-asomatognosie : c’est la non reconnaissance d’un hémi-corps ;
- l’anosognosie : c’est la non reconnaissance de la maladie qui touche le patient ;
- l’astéréognosie : c’est l’agnosie la plus souvent rencontrée : il s’agit de la non
reconnaissance des objets par ses qualités spatiales : le patient n’arrive pas à identifier
l’objet par le toucher (yeux fermés), seulement par la vue (ex : il reconnaît une bouteille
les yeux ouverts, et dit « ballon » lorsqu’il a les yeux fermés). Ce trouble peut être
d’origine centrale ou périphérique ;
- l’hylognosie : c’est aussi une agnosie assez fréquente : c’est la non reconnaissance de la
texture d’un objet (ex : doux, rugueux, dur, mou, compressible, etc….) ;
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l’agnosie auditive : c’est une perturbation de la compréhension du langage oral : le patient
entend mais n’arrive pas à ordonner les sons reçus pour en faire des phrases, des mots ;
l’agnosie visuelle : c’est la non reconnaissance des objets, des visages et des symboles
graphiques.
b) l’Apraxie
Il s’agit d’un désordre de la motilité en dehors de toute paralysie, de toute incoordination, de troubles
graves du mouvement volontaire ou de déficit intellectuel : le patient peut tout faire sur le plan moteur,
mais il est incapable d’exécuter des mouvements coordonnés. Comme pour les agnosies, il existe
différents types d’apraxies :
- l’apraxie idéomotrice : c’est l’impossibilité pour le patient de faire un geste sur commande
alors qu’il le fait si on lui montre (ex : on demande au patient de faire le signe de croix, il
en est incapable, alors qu’il le fait si on lui mime, si on lui montre ; idem pour le salut
militaire, etc.…). Cependant, si le patient est confronté à la situation où il doit faire le
signe (dans une église ou face à un militaire), il le réalise, mais de manière automatique,
pas de manière volontaire ;
- l’apraxie idéatoire : c’est l’impossibilité pour le patient de se souvenir de l’utilisation de
l’objet (ex : il est incapable d’allumer une bougie si on lui présente une boîte d’allumettes
et qu’on lui demande ; il est incapable de se servir un verre d’eau si on lui présente la
bouteille fermée avec le verre). C’est un trouble de l’organisation de mouvements pour
arriver à un mouvement complet avec un but : le patient n’arrive pas à organiser
correctement entre elles les différentes séquences motrices d’un mouvement complexe ;
- l’apraxie constructive ou de construction : c’est l’impossibilité pour le patient de réaliser,
de construire un objet en 3D un objet vu en 2D (ex : le patient est incapable de dessiner un
cube si on lui présente juste une face de ce cube) ;
- l’apraxie d’habillage : c’est l’apraxie la plus souvent rencontrée : c’est l’impossibilité pour
le patient d’utiliser un vêtement au bon endroit, même s’il a identifié le vêtement en
question.
c) l’Aphasie
Il s’agit d’un trouble portant sur l’expression du langage sans être lié à un état démentiel, à une atteinte
sensorielle ou une atteinte de l’appareil effecteur (appareil phonatoire). C’est la plus représentée et la plus
grave des atteintes des fonctions symboliques, car elle aggrave le pronostic et complique la rééducation.
De même que pour l’agnosie et l’apraxie, il existe différents types d’aphasies :
- l’aphasie d’expression ou de Broca : c’est l’aphasie la plus commune. Le patient atteint
parle peu, son débit verbal est diminué, ses phrases sont courtes, séparées par de longues
poses. Le langage est de style télégraphique et présente des stéréotypes (mots ou segments
de mot automatiquement répétés quand le patient essaie de s’exprimer), mais il arrive
toujours à se faire comprendre, bien que l’élaboration d’un langage plus complexe soit
impossible car le manque du mot est sévère. La compréhension écrite est peu perturbée et
l’écriture reflète le trouble (càd qu’il y a le même problème d’élaboration du langage). Le
patient peut avoir des troubles arthriques, c’est-à-dire une perturbation de l’articulation des
unités sonores ;
R lq’il n’y a qu’un trouble arthrique sans aphasie de Broca, la personne présente une anarthrie pure.
- l’aphasie de réception ou de Wernicke : le patient atteint présente un trouble de la
compréhension orale avec une logorrhée riche et intarissable (le patient parle beaucoup).
Cependant, l’absence du mot est souvent présente et elle peut être sévère, le patient parle
alors par onomatopées et répète souvent la même chose (le manque du mot est long à
disparaître). La lecture à voie haute est peu perturbée dans cette aphasie ;
- l’aphasie de conduction : la compréhension orale est normale et peu perturbée,
l’expression orale est riche, mais le patient répète les sons, les onomatopées, etc…. ;
- l’aphasie mixte et globale : c’est une combinaison de l’aphasie d’expression et de
réception (Broca + Wernicke). Elle est souvent retrouvée dans les atteintes sylviennes ;
- la dysarthrie : c’est un trouble de l’articulation du langage, des sons.
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III / Dispositions Intellectuelles
Dans l’évaluation des dispositions intellectuelles, on s’intéresse à l’état psychique et l’état de
coopération du patient ; ce dernier peut être :
- dépressif ;
- oppositionnel ;
- coopérant.
a) le patient Dépressif
Dans les atteintes centrales, les patients peuvent être parfois très déprimés (paraplégie, hémiplégie,
etc….) . D’autre part, certaines pathologies comme la Sclérose En Plaques par exemple, entraînent des
atteintes psychiques.
b) le patient Oppositionnel
Dans ce cas, le patient ne collabore pas et présente très souvent une méconnaissance de sa (ses)
pathologie(s) (« je ne suis pas malade »).
c) le patient Coopérant
Ce type de patient ne s’oppose pas au thérapeute et participe à sa rééducation ou à son traitement.
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