Bales et l`étude des comportements de communication

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Approches interactionnistes :
Notion d’interaction renvoie aux modalités concrètes selon lesquelles les hommes entrent en
rapport les uns avec les autres.
Bales et l’étude des comportements de communication dans les
groupes :
 Propose en 1950 une classification permettant de décrire les interactions au sein d’un
groupe (grâce aux comportements de communication mis en œuvre par les membres)
 12 catégories pour coder le comportement de l’émetteur
 6 types de problèmes : communication, évaluation, influence, décision, tension, intégration
 3 zones : socio-émotionnelle positive, neutre de la tâche, zone socio-émotionnelle négative
 Démarche inductive nombreuses observations empiriques pour élaborer la grille
 Vie de groupe : interactions organisées de manière séquentielle dans le temps et se
distribuent entre les membres en fonction des rôles
 Approche qui saisit l’interaction au niveau manifeste des comportements de communication
 Rassemblement des données à l’aide d’une matrice d’observation
 Dresser profils individuels (rôles), caractérisés sous 3 dimensions : l’activité, la sociabilité,
l’investissement (dans la tâche)
Moreno et la sociométrie : l’étude des affinités dans le groupe :
 Vise l’étude de l’affectivité latente, des affinités dans le groupe qui sous-tendent les
interactions
 Techniques d’enquête (sociométrique) établir une radiographie des relations
interpersonnelles à l’intérieur du groupe  matrice socio-affective sous-jacente du groupe.
 Organisation du groupe autour des relations de sympathie ou d’antipathie
 Conflits sociaux s’accroissent avec différences socio-dynamiques opposant société officielle
(organisation du groupe) et matrice sociométrique (relations informelles)  postulat qui
oriente les hypothèses des sociométriciens sollicités pour remédier à un dysfonctionnement
 Etude dans un établissement de rééducation : sollicité à cause des fugues. Hypothèse 
imposition d’une mère ne correspondant pas à la matrice sociométrique, mettre en place
une enquête socio, puis reconstruction.
 Test sociométrique (enquête) : instrument étudiant les structures sociales (attractions,
répulsions). Construit pour l’étude des groupes familiaux, travail, scolaires.
o Enquête auprès des membres du groupe, consigne « avec qui aimeriez-vous… »
selon type de groupe (situation étudiée par la question = critère)
o Résultat  schéma = sociogramme  position de l’individu dans le groupe,
interrelations (choix, rejets) établies entre les membres
o Matrice sociométrique : changements dynamiques incessants  appliquer à
intervalles réguliers
o Traitement mathématique des données  déterminer statut des sujets (stars,
isolés…), indices de clivage (sous-groupes), cohésion, climat…
 Reste au niveau de la description : constats, ne répond pas au « pourquoi ».
Homans, Thibaut et Kelley : interaction comme « commerce »
relationnel :
Homans :
Inspiré de la théorie du renforcement (dans la psychologie skinnerienne du comportement) adapté à
l’interaction sociale.
 Comportement : fonction des bénéfices qu’il apporte (en intensité et nature des
récompenses et punitions), échange d’activités concrètes ou non, profitables ou couteuses
 Interaction = échange d’activités dont la valeur subjective doit être supérieure à une autre
(activité alterne) auxquelles on renonce
o Si activité alterne prend plus de valeur interaction cesse
o Echange doit être profitable aux deux partenaires pour qu’elle dure, et équitable
 2 types d’éléments échangeables : services instrumentaux, sentiments positifs (estime,
reconnaissance, affection), approbation sociale = monnaie des relations interpersonnelles
 Statut : signale aux autres les services qu’elle peut rendre et déclenche des comportements
d’approbation sociale (comparable au capital)
Thibaut et Kelley :
 Montrent comment sujet A évalue intérêt d’une interaction avec B
 Sujets capables : de hiérarchiser les valeurs subjectives (des interactions), de déterminer
l’utilité d’une combinaison particulière
 Niveau de comparaison : établi au cours de l’histoire personnelle fixe, les expériences
passées, attentes, ce qu’on estime mériter
 Niveau de comparaison alterne : niveau de profit que rapporterait une interaction
 Interaction selon modèle économique
 Interaction : action réciproque de deux individus, adaptation des comportements pour
maximiser les bénéfices personnels
 Groupe : constitué et maintenu si les individus se fournissent mutuellement
 Sujet : capable d’évaluer ses besoins, de percevoir ce qu’autrui peut apporter, de mettre en
œuvre des comportements adaptés pour obtenir ou conserver un maximum de profits
personnels, guidé par ses intérêts
Réduction du groupal à l’interindividuel ?
MAISONNEUVE critique approche interactionniste car les idées de totalité et d’interdépendance
jouant chez LEWIN paraissent secondaires voir absentes  réduction de la dimension collective à la
somme des réactions interpersonnelles. L’approche interactionniste :
 Privilégie les relations dyadiques (deux à deux)
 Approche des groupes au niveau interindividuel ≠ intergroupal (+ grande diversité de
relations)
 Dépasser la dyade  envisager coalitions  social
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