Tous les consommateurs ne recherchent pas une relation approfondie avec le
marketer et donc avec la marque. Dans ce cas, ce qui caractérise la relation rejoint le
marketing one to one : le consommateur est passif, les interactions sont limitées, la
relation est de court terme…
Il ne faut pas confondre une succession de contacts avec la fidélité, la sensibilité, voire
l’attachement à une marque.
Mais certains consommateurs cherchent plus qu’un savoir-faire conventionnel, et
souhaitent bénéficier d’un savoir-être chez le détaillant ou chez le marketer. Dans ce cas,
on constate, une volonté de construire des relations durables de la part du
consommateur entre lui et le marketer. Ceci pouvant donner naissance à un
« attachement durable », c’est-à-dire une relation de familiarité qui repose sur un
ensemble de connaissances et une affection forgées dans le temps. Le consommateur
met alors en place un processus d’interaction entre lui et la marque afin de vérifier si
cette dernière est toujours bien digne de confiance, et il cherche alors à avoir une
connaissance approfondie de la marque.
De fait, nous remarquons bien que la construction de la relation dans le secteur
des produits de grande consommation dépend essentiellement de l’implication du
consommateur vis à vis de la marque.
L’auteur note tout de même que cette conception relationnelle de la marque, c’est-
à-dire que le lien entre le consommateur et l’entreprise ressemble à un lien social, n’est
pas réel, et qu’il ne s’agit pas d’une relation intense au même titre que celle entretenue
dans le marketing « B to B ».
II. LA REFUTATION D’UN « NOUVEAU » MARKETING RELATIONNEL
Certains auteurs opposent le marketing transactionnel qui doit gérer l’interface
avec le marché au marketing relationnel qui doit établir des relations individualisées et
interactives avec les clients.
Pour G. Marion, l’opposé de transaction n’est pas relation pour de raisons
pratiques et théoriques. En pratique, parce que toute transaction est incluse au sein de
relations. En théorie, le concept de transaction, issu des travaux de Williamson et
Macneil, visent à montrer que l’échange marchand va au-delà d’un simple accord
instantané en introduisant le temps dans l’analyse des échanges.
On ne peut donc pas opposer marketing transactionnel et relationnel et considérer
ce dernier comme une nouvelle théorie. En effet, les marketers n’ont pas attendu un
éventuel changement pour combiner les perspectives transactionnelles et relationnelles.
En fait, le marketing management traditionnel a connu des difficultés pour introduire le
temps et les processus sociaux dans ses modèles de base.
L’auteur confirme sa position en montrant que le marketing relationnel a évolué à
travers les nouvelles technologies, mais ne représente pas un « nouveau » modèle.