Cours 10 : Le débat écocentrisme/éthiques animales 1) Retour sur l

Cours 10 : Le débat écocentrisme/éthiques animales
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Retour sur l’écocentrisme
Critique écocentriste des éthiques animales
Critique de l’écocentrisme par les éthiques animales
Réconciliation possible entre écocentrisme et éthiques animales
1. Retour sur l’écocentrisme
Définition : Éthique accordant une valeur intrinsèque aux touts écologiques, c.-à-d. les espèces, les communautés, les
écosystèmes, la biosphère.
Comment on y aboutit ?
1° L’anthropocentrisme est un échec
Preuve : La crise environnementale actuelle !
Analogie :
Un individu qui ne pense qu’à son propre bonheur ne sera jamais heureux.
2° Protéger les touts écologiques est la meilleure manière d’assurer le bien de l’humanité à long terme
Exemple : Géo-ingénierie
3° « Nature knows best » (la nature écologique sait mieux que nous)
Aveu d’humilité fait pas l’humain.
Nous pensions avoir l’intelligence suffisante pour améliorer la nature (Descartes, etc.), la crise environnementale est la
preuve que nous avions tort.
Ainsi, la nature a des choses à nous apprendre, il faut l’écouter.
4° Sentiment de profond respect pour la nature
Admettre que la nature est si supérieure à nous, à notre pouvoir cognitif et technologique, conduit à une attitude de
respect à son égard.
Pourquoi la nature devrait inspirer notre respect ?
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2. Critique écocentriste des éthiques animales
La principale critique est liée à l’argument de la prédation…
Selon les éthiques animales, il est mal que l’humain tue des animaux pour les manger.
Réponse de Regan :
Réponse à cette réponse :
(Comme un parent, qui empêche à son enfant de faire du mal à un autre enfant, même si son enfant ne peut pas être
tenu responsable de ce mal)
Réponse de Sapontzis :
3. Critique de l’écocentrisme par les éthiques animales
3.1 C’est de l’éco-fascisme (totalitarisme vert)
Les écocentristes adoptent une approche holistique (c’est le tout qui compte, pas les individus qui le composent).
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La nature écologique fait du tort à plein d’animaux (son système est basé sur le meurtre !)
L’écocentrisme est donc contraire à l’éthique !!!
Solution possible :
Exclure l’humain des individus potentiellement sacrifiés.
Pourrait-on justifier ce spécisme ?
3.2 Il n’y a pas d’équilibre de la nature
Selon plusieurs critiques de l’écocentrisme, l’idée d’une harmonie de la nature n’est pas scientifiquement valable.
C’est une croyance pré-scientifique remontant à l’antiquité (Hérodote, Platon, et certaines religions), qui a contaminé de
manière injustifiée la science écologique.
L’écocentrisme est basé sur un mythe !!
Réponse possible :
L’idée qu’il y a une harmonie de la nature a quand même des bases scientifiques en écologie.
La nature est en perpétuel changement, mais son changement a un rythme assez lent, qui laisse le temps aux espèces de
s’adapter.
Leopold nous disait :
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Pickett and Ostfeld (1995, p. 273-274) (Deux écologues critiques de l’idée d’harmonie de la nature)
On peut garder de l’idée d’harmonie de la nature :
Les changements qui sont compatibles avec la persistance de la vie dans les écosystèmes ont des limites :
1) Certaines molécules ne peuvent pas être « détoxiquées »
2) Certaines températures détruisent les protéines (molécules de base de la vue)
3) Certaines perturbations sont plus fatales que d’autres (lorsque aucune espèce n’est adaptée pour y survivre)
4) L’adaptation des espèces par évolution est lente. Si des changements sont trop rapides, les espèces n’ont pas le
temps de s’adapter.
4. Réconciliation possible entre écocentrisme et éthiques animales
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