Introduction :
1. Qu’est ce que la mémoire ?
Elle constitue pour chacun d’entre nous une donnée immédiate de l’activité de notre
esprit, elle permet de retenir les relations entre les différentes propriétés des objets, retenir
certains épisodes de notre vie, reconnaître les visages familiers, les lieux connus.
C’est grâce à elle qu’on aura des expériences subjectives, des capacités de
communication, mode d’individualité, des capacités sociales.
La mémoire est illustrée par une image spatiale de la bibliothèque où les souvenirs
seraient rangés, classés comme les livres. La mémoire est considérée comme un système
unitaire mais les choses sont plus complexes : il y a plusieurs systèmes qui vont couvrir des
durées de stockage allant de quelques millisecondes à quelques minutes jusqu’à la durée
complète de la vie.
La mémoire présente plusieurs systèmes séparés mais interactifs, elle n’est pas
monolithique.
Tous ces systèmes permettent l’acquisition et la rétention des connaissances ainsi que
la récupération de ces connaissances.
2. Rappel historique
L’étude scientifique de la mémoire date de 1885 avec Ebbinghaus, et la méthode
d’économie au réapprentissage (cf. Td).
Ebbinghaus va appliquer les méthodes expérimentales à la mémoire et va travailler
essentiellement sur lui et dans des conditions très strictes et extrêmement contrôlé.
C’est aussi à cette période qu’apparaissent les 1ers traités mnémotechniques.
Au environ de 1920 avec Watson c’est l’apparition de la psychologie scientifique et la
naissance du béhaviorisme.
Le concept de mémoire est considéré comme trop mentaliste, il y a eu une réelle
confusion entre mémoire et apprentissage.
Au environ de 1960 c’est l’émergence des sciences cognitives, l’intérêt pour la
mémoire augmente à nouveau : la distinction à la mode est MCT, MLT.
Au milieu des années 70, il y a l’idée d’un système multiple au sein même de la MLT.
A la même époque les études faites en neuropsychologie et les études sur les patients
non sains vont alimenter les connaissances dans les domaines de la mémoire.
1985-1990 : les questions relatives à la nature, au nombre de systèmes mnésiques
deviennent plus intense.
Elles occupent une place centrale en psychologie cognitive, neuropsychologie et
neurobiologie. On a totalement abandonné l’idée d’un stock unique, le débat actuel porte
vraiment sur le nombre et la nature des systèmes mnésiques.
3. Qu’est ce qu’un système de mémoire ?
Un système de mémoire n’est ni des formes, ni des types de mémoires, pas non plus
un processus mnésiques, une tâche mnésique, ni même une expression de la mémoire.
Les formes et types de mémoire sont inclus dans les systèmes de mémoire mais
attention l’inverse n’est pas forcément vraie.
Ex : mémoire visuelle, sensorielle, auditive, procédurale, sémantique…
C’est uniquement descriptif, on les utilise uniquement pour décrire des phénomènes
empiriques et les organiser.