L2S4 Psychologie semaine 15
F4.3 Fonctions cognitives (CM)
PLAN DE COURS
I. Intro : qu’est ce que la mémoire ?
II. Définition
III. Vue d’ensemble de la mémoire
IV. Les types de mémoire
V. Les arguments de la position dualiste de la mémoire
a. Les taches à deux composantes (effets de primauté et de récence)
b. Les lois fonctionnelles de la MCT et de la MLT
c. Codage acoustique et codage sémantique
d. L’apport de la neuropsychologie
I. Introduction : qu’est ce que la mémoire ?
La mémoire est une fonction bien mystérieuse se laquelle repose une nombre considérable de nos activités mais aussi
notre identité personnelle et culturelle. La mémoire est très variée et multiple, composée d’ensemble de mécanismes spécialisés
et repose sur le fonctionnement du cerveau.
L’étude de la mémoire n’est pas nouveau : on la trouve déjà chez Platon et Aristote : ils parlent de mémoire, de
reconnaissance et de réminiscence. Dans l’antiquité la mémoire est considérée comme la chose la plus précieuse que possède
un être humain. Puis avec l’influence du behaviorisme, la mémoire a été réduite à un ensemble d’apprentissages associatifs.
Avec l’arrivée de la cognition, la mémoire est maintenant vue comme un ensemble de systèmes.
II. Définitions
La mémoire humaine est définie habituellement comme la capacité cognitive à réactiver, partiellement ou totalement,
les événements du passé. Selon cette définition la mémoire est une forme particulière de connaissance (c’est la connaissance
des événements du passé).
Selon Tiberghien cette définition est exacte mais partielle : la fonction de la mémoire n’est pas seulement de réactiver
le passé mais aussi de détecter la nouveauté et de permettre de nouvelles acquisitions. C’est donc la capacité à acquérir, à
conserver et à restituer des informations.
Les données issues de la psychologie expérimentale, cognitive et de la psychopathologie humaine ont conduit à
suggérer l’existence de plusieurs types de mémoires ou d’activités mnésiques.
III. Vue d’ensemble de la mémoire
Les différentes classifications proposées dépendent des conceptions et des types d’informations abordés. Dans
l’ensemble ont peut distinguer trois façons de distinguer les types de mémoires.
En fonction du temps qui sépare la présentation et son évocation :
1 la mémoire sensorielle qui conserve les caractéristiques physiques du stimulus (<10 sec)
2 la mémoire a court terme (<20 sec / Capacité limitée 7±2 items)
3 la mémoire a long terme
En fonction de l’information mémorisée :
1 la mémoire épisodique qui contient des informations qui portent sur des événements localisés dans l’espace et le temps, à
caractère personnel et possédant une grande valeur affective
2 la mémoire sémantique qui inclut des informations plus abstraites donc indépendantes du contexte, relatives à des faits, des
règles acquises au cours de la vie.
Cette dissociation n’exclue pas l’hypothèse d’interaction entre les deux types de mémoire : par exemple l’accès à la mémoire
sémantique est nécessaire pour apprécier la signification et l’importance des événements en cours qui opèrent dans la mémoire
épisodique.
En fonction de la nature des activités mnésiques
1 mémoire déclarative qui est le savoir quoi et qui inclut les mémoires épisodique et sémantique
2 mémoire procédurale qui est le savoir comment – les informations sont en rapport avec le mode d’utilisation des objets
L’étude de la mémoire implique plusieurs notions, différents stocks mnésiques, mais toutes ces notions ne doivent pas
masquer la nature dynamique et interactive de la mémoire, qui en réalité est liée à l’activité psychique dans son ensemble
(quantité d’effort, activité cognitive/affective). Cette liaison est un facteur à prendre en compte lors de procédures
expérimentales : ces différentes activités influent sur les tâches proposées (rappel/etc.).
IV. Les types de mémoire
Y a t’il une ou plusieurs mémoires ? C’est une question qui a fait l’objet de longs débats, particulièrement entre behavioristes et
cognitivistes (qui développaient l’idée que la cognition est un système de traitement de l’information)
La position moniste
Position soutenue par le behaviorisme et qui défend le fait que les mêmes mécanismes sont responsables des
résultats de la MCT et de la MLT. Les différences observées s’expliquent par des différences de degré d’apprentissage.
La position moniste est une approche fonctionnelle : en ce sens la mémoire est un système unitaire.