DCG Partie 5 – L’approche fonctionnelle des organisations CH20 Le pilotage des fonctions et de la chaîne de valeur : le Système d’Information (le SI) .I. L’information : une variable stratégique A. La notion d’information et ses fonctions B. Les conditions d’exploitation d’une information II. la gestion de l’information : le Système d’Information A. Le SI : définition et architecture B. Les fonctions du SI : un outil stratégique et un outil d’aide III. le système de prise de décision dans l’entreprise A. Les décisions en entreprise – Typologies B. Les principales théories relatives à la décision C. Les principaux processus et modèles de décision Gérard Lécrivain Document1 - Un SI est composé de 2 sous-systèmes : Document2 Les ERP Un point sur l’ERP Gaëlle Maindron Définir l’Entreprise Resources Planning mieux connu sous le nom d’ERP Cette solution informatique intégrée est destinée aux entreprises. Un système intégré d’applications associe la logistique, la production, la distribution, la gestion des commandes et des contrats, les prévisions de vente et la gestion des finances et des ressources humaines. Les ERP sont des progiciels sur mesure spécifiques à une activité, un métier, une fonction qui permettent d’en générer l’organisation, le flux d’informations ... Ces progiciels intégrés sont en vogue dans les entreprises dans presque tous les domaines : finance, production, logistique, distribution, maintenance, gestion des achats, de la relation client ... 1 G. Lécrivain DCG3 Management CH20 le SI Dossier de travail Quand les PMI/PME sont convoitées Il existe une multitude de solutions d’ERP pour les grandes entreprises. Depuis plusieurs années déjà, de puissants systèmes d’ERP répondent à leurs besoins en matières de comptabilité, de gestion de personnel, de gestion commerciale ou de gestion de production. Et si les principaux éditeurs de solutions d’ERP que sont SAP, ORACLE ou People Soft rivalisaient de trouvailles pour ces grands groupes, les éditeurs commencent aujourd’hui à proposer des solutions d’ERP dédiées à la petite et moyenne entreprise. Des solutions logicielles clé en main et modulables, qui s’installent en quelques semaines, voire quelques jours. Une offre de solutions adaptées aux métiers Le marché de l’ERP arrive à saturation dans les grands comptes. A l’inverse, les petites et moyennes industries sont sous-équipées.. Dans ces entreprises de taille moyenne, l’ERP se limite le plus souvent aux fonctions de comptabilité, de production et de gestion commerciale. Pourtant, l’on voit fleurir des "small and smart business solutions" spécialement adaptées à la taille, au budget et à l’activité des PMI/PME. Ces progiciels intègrent généralement une application de base (gestion de stocks, logistique, production et comptabilité) sur lequel peuvent venir se greffer des modules spécifiques à l’activité et aux attentes particulières de l’entreprise. Ces programmes, dont le prix est beaucoup moins élevé que celui des solutions d’ERP évoluées, sont pré-configurés et présentent l’avantage d’être rapidement opérationnels. Car les trois constantes qui motivent le choix de l’entrepreneur sont le prix, le délai d’installation et la facilité d’utilisation. Document 3 Modèle d’alignement stratégique-Henderson et Venkatraman en 1993 2 G. Lécrivain DCG3 Management CH20 le SI Dossier de travail Document 4Les typologies de la décision Les types de décision selon la durée Igor ANSOFF, « stratégie de développement de l’entreprise » (1965) Les types de décision selon le degré de répétition Herbert SIMON, « la science des systèmes » (1983) distingue les décisions programmables des décisions non programmables. Critère : la décision est-elle prédéfinie ? Distinction des décisions programmées des décisions imprévues. Processus de décision en 3 étapes : IMC pour Intelligence, Modélisation, Choix. TYPE DE DECISION DECISIONS Type de rationalité PREVUES rationalité substantielle DECISIONS IMPREVUES rationalité procédurale Principe et exemple Les conditions du choix sont fixées La décision procède de la simple application d’un critère d’évaluation donné. Exemple : décisions relatives à des activités répétitives et routinières. Les conditions du choix ne sont pas données au décideur mais font l’objet d’une recherche Exemple : les décisions relatives à des problèmes non structurés et de grande importance. Les mathématiques et l’informatique tendent à réduire ce type de décision Les types de décision selon leur degré de contrainte Michael PORTER, « l’avantage concurrentiel », (1986) Critère retenu : le degré de liberté de choix du décideur TYPE DE DECISION LES DECISIONS CHOISIES LES DECISIONS IMPOSEES Principe Elles sont choisies par l’entreprise en fonction de ses objectifs, de ses activités. Exemple Abandonner une activité pour se concentrer sur une activité plus rentable. Elles sont imposées par des contraintes externes Les 35 heures obligent l’organisation du travail. à revoir Les décisions imposées : les contraintes externes => le comportement des concurrents, l’évolution du marché. 3 G. Lécrivain DCG3 Management CH20 le SI Dossier de travail La typologie synthétique de Mintzberg Document 5 : Les principales théories sur la décision Plusieurs familles de formalisation apparaissent au fur et à mesure du temps en se complétant et en s’enrichissant mutuellement. 1) La théorie du décideur rationnel Paradigme de référence : la concurrence pure et parfaite de la micro-économie de l’école classique. Les décisions sont prises dans un environnement certain et c’est parce que l’entreprise dispose de toute l’information qu’elle est considérée comme un acteur rationnel. La théorie considère que les décisions sont acceptées par les individus membres de l’organisation. L’organisation se confond avec un acteur unique, homogène, rationnel, conscient de lui-même et de son environnement, doté d’objectifs et/ ou de préférences relativement stables » 2) La théorie du décideur à rationalité limitée Herbert SIMON, « administrative behavior » [1957] Herbert Simon rejette l’hypothèse de rationalité parfaite du décideur. Il introduit l’idée que la solution retenue n’est pas optimale mais juste satisfaisante. Le décideur ne dispose que d’informations partielles et se trouve donc dans l’incapacité d’appréhender toutes les dimensions de la situation à laquelle il se trouve confronté. En outre, l’environnement est caractérisé par une grande part d’incertitude. 4 G. Lécrivain DCG3 Management CH20 le SI Dossier de travail Comparaison école classique et rationalité limitée de SIMON ECOLE CLASSIQUE RATIONALITE PARFAITE Information parfaite Raisonnement rationnel Processus d’optimisation des facteurs Meilleure décision L’entreprise et ses membres ne font qu’un THEORIE DE SIMON RATIONALITE LIMITEE Information imparfaite Raisonnement rationnel limité par Démarche de satisfaction, de solution satisfaisante Décision selon un contexte La volonté de l’entreprise diffère de celle de ses membres 3) La théorie du décideur politique Richard CYERT et James MARCH, « Théorie du comportement de la firme » (1963) « Processus de décision dans l’entreprise » (1970) Cyert et March montrent que, seuls les individus ont des buts. Les objectifs d’une organisation résultent alors de négociations ou de compromis entre des coalitions d’individus qui mènent une stratégie conforme à leurs propres intérêts au sein même de l’organisation. C’est la structure de l’organisation qui régule la confrontation des stratégies particulières, au travers de jeux de pouvoir et d’influence. La décision est le fruit d’un ensemble de comportements caractérisés par des principes visant à limiter le risque de conflit et éliminer l’incertitude1 : la rationalité locale : chaque unité privilégie ses propres objectifs dans le choix de ses décisions tout en tentant d’éviter l’affrontement; la recherche séquentielle de solutions : les problèmes sont réglés par touches successives ce qui permet d’aplanir progressivement les tensions, les mécanismes d’apprentissage qui permettent d’intégrer les résultats des décisions antérieures. Document 6 : le processus décisionnel a) La formalisation initiale de SIMON Trois étapes : modèle IMC. I Intelligence M Modélisation C Choix Délimitation du problème et des facteurs à prendre en considération Identification et évaluation de toutes les solutions alternatives réalisables par l’entreprise en utilisant éventuellement des modèles de raisonnement Détermination des critères et de leur pondération pour hiérarchiser les solutions et en choisir une b) Le modèle composite de COHEN, MARCH et OLSEN 1972 « A garbage can model of organizational choice ». Composite parce que le modèle tente de rendre compte de la complexité des processus en cause en combinant plusieurs logiques décisionnelles. Le modèle de la poubelle considère une décision comme le produit de la rencontre fortuite , lors d’une circonstance particulière, de problèmes en suspens, de solutions toutes prêtes et de décideurs plus ou moins concernés. L’organisation est ainsi analysée comme une anarchie organisée. 5 G. Lécrivain DCG3 Management CH20 le SI Dossier de travail Le principe du modèle Opportunités, problèmes, solutions et participants constituent autant de flux, relativement indépendants qui parcourent l'organisation et parfois se rencontrent. Le modèle de la poubelle présente plusieurs traits remarquables: - Il s'écarte résolument du paradigme de la décision comme résolution d'un problème par le choix d'une solution adéquate. En cela, il diffère totalement du modèle rationnel, mais aussi du modèle organisationnel et du modèle politique (où le problème et la solution sont négociés) - Il suggère des explications pour des phénomènes somme toute fréquents tels que des décisions ne résolvant pas les problèmes visés et qui réapparaissent plus tard ou ailleurs : o l'adoption de solutions à la mode alors que la situation n'était pas problématique o la persistance de problèmes non résolus o l'incapacité d'attribuer une décision - Il remet en cause l'idée intuitive selon laquelle une décision est un phénomène important, indépendant ou circonscrit. 6 G. Lécrivain DCG3 Management CH20 le SI Dossier de travail