JMG novembre 2009
Toutes ces actions collectives ont pour but une forte implication des usagers dans la
résolution des problèmes auxquels ils font face. L’objectif de ces actions est de
favoriser le développement « d’une capacité d’agir et d’agir ensemble » qui vise
l’épanouissement de la personne, le développement du lien social, la lutte contre
l’anomie.
Il y a une continuité entre l’aide à la personne et l’action collective telle que définie
ici. La mobilisation des usagers dans ces formes d’action est précédée d’un travail
individualisé avec les personnes concernées ou avec au moins quelques-unes d’entre
elles. Le soutien individualisé peut se poursuivre parallèlement à l’action collective
dans laquelle l’usager est engagé.
- L’intervention de développement social local : Le DSL vise sur la base d’un territoire
à fédérer la dynamique transversale des actions collectives dans le cadre d’un projet de
territoire. Projet qui peut avoir été impulsé de façon descendante par une ou des
institutions légitimes ou de façon ascendante par les usagers avec l’aide des
travailleurs sociaux. Le DSL est toujours descendant et ascendant quelles que soient
les modalités de démarrage de l’action.
L’intervention de développement social local n’est pas une intervention d’une autre
nature que les interventions précédentes. Il y a un continuum d’un mode d’intervention
à l’autre. Il n’y a pas de DSL sans actions collectives comme il n’y a pas d’action
collective sans aide à la personne.
Le DSL n’est pas un complément possible de l’intervention sociale il en est la finalité.
Le DSL vise le développement des personnes, des territoires et des organisations
territorialisées. L’ « idéologie » du DSL est que l’épanouissement d’une personne,
d’une famille ne peut se réaliser dans un isolat (néo-libéral et individualiste) mais dans
l’émergence d’un social, d’un sociétal, d’un « vivre ensemble » à inventer ou à
réinventer.
- L’action sociale d’intérêt collectif : Ce concept nouveau vient compléter le
vocabulaire classique du travail social, il vise les actions partenariales menées, à
l’initiative des travailleurs sociaux ou des partenaires institutionnels, ayant pour
objectif la promotion d’un dispositif, un meilleur accès aux droits ou dans une
perspective de prévention l’évolution de comportements. Le fait que l’on mobilise les
usagers dans ce travail de « marketing social », de formation ou de prévention, ne doit
pas pousser les travailleurs sociaux à assimiler cette action à l’intervention collective
définie ci-dessus. Cette action est exogène à la dynamique du milieu, la précédente est
endogène. Le travail « en partenariat » se situe dans la même logique, il vise une
meilleure structuration de l’offre de services mais n’est pas en soi une action de
développement social local ni une « action collective » telle que définie ci-dessus.
Ces concepts ne sont pas encore fixés. Il faudrait les compléter par ceux venant des
autres secteurs de l’intervention sociale : éducation populaire/animation et éducation
spécialisée sans oublier le secteur du maintien à domicile.