JMG novembre 2009
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LES DEFINITIONS DU TRAVAIL SOCIAL DANS LE MONDE ANGLO-SAXON
Le case-Work :
Travail auprès d’une personne ou d’une famille. C’est le départ de la profession de service
social. Cette méthode d’intervention peut intégrer des « approches » faits d’emprunts
privilégiés à des disciplines : thérapies, psycho, psychosocio, socio, juridique etc…ou encore
des procédures de travail particulier comme la médiation, ou l’intervention de crise etc…
Le travail de groupe :
Travail sur se fonde sur la force d’aide mutuelle d’un groupe. Deux approches sont souvent
présentes : une approche plus thérapeutique et une autre plus centrée sur un projet. Mais les
deux approches se fécondent.
On peut intégrer au travail social avec les groupes :
Les groupes de thérapies radicales (l’expression sociale et militante de la souffrance de
certains groupes sociaux), les intervention de réseaux et les groupes d’entraide (self help)
L’action communautaire :
Action d’une communauté qui n’a pas besoin de professionnels pour s’organiser. On est ici
dans un mouvement social. Quelque fois il peut y avoir aide et complicité de professionnels
mais pas de professionnels payés pour prendre le leadership de ces actions.
L’organisation communautaire :
Travail de professionnels auprès d’une population ne pouvant pas « se prendre en main »,
assumer sa vie collective. C’est une communauté « anomique » ou « violente ».
Travail d’organisation de la communauté pour quelle développe les formes de vie collective et
de leadership qui lui permettent de vivre et à ses membres de devenir citoyen.
L’organisation communautaire s’est développée au XIXème siècle en Angleterre et aux USA
(settlements houses) et qui a perduré jusqu’à aujourd’hui. Voir Donzelot, Faire Société, Seuil
L’organisation communautaire c’est développer après la seconde guerre mondiale dans les
zones de non développement et de pauvreté :
- l’organisation communautaire consensuelle ( le processus d’intégration par projet
partagé) Murray Ross
- l’organisation communautaire conflictuelle Saul Alinsky
- le développement communautaire
o le modèle ONU
o le modèle de conscientisation Paolo Freire
Le travail social communautaire
Travail de planification des services publics en lien avec les communautés (les services à la
communauté)
Les anglo-saxons intégraient comme méthodes d’intervention la recherche et l’administration
social
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ESSAI DE DEFINITION DES MODES D’INTERVENTION SOCIALE
EN FRANCE
On peut sans doute proposer provisoirement une clarification minimale :
- Intervention sociale d’aide à la personne : Il s’agit d’une intervention auprès d’une
famille ou d’un individu. Cette intervention est toujours « sociale », elle vise
l’adaptation réciproque de l’individu et de son milieu de vie. L’aide à la personne est
la base « historique » du travail social/service social. Cette intervention est à
distinguer cependant du seul traitement administratif d’un dossier ainsi qu’également
du travail thérapeutique qui ne relève pas du champ social. Cette intervention a donné
lieu à un rapport du Conseil Supérieur du Travail Social : L’intervention sociale d’aide
à la personne, ENSP, 1998. Même si l’intervention se limite au travail avec une
personne, l’intégration de la personne dans son système social (famille et
environnement) constitue l’objet du travail pour l’intervenant social. Ce concept se
substitue à celui de Case-Work utilijusque dans les années 1970 et abandonné en
raison de la connotation trop pychologisante qu’il avait pris en France.
- L’action collective ou Intervention Sociale d’Intérêt Collectif : Mot à usage difficile,
largement utilisé aujourd’hui mais ne faisant pas partie du vocabulaire « historique »
du travail social. Cristina de Robertis avait publié : L’intervention collective, et le
Conseil Supérieur du Travail Social avait publié l’intervention sociale d’intérêt
collectif . Le concept revient actuellement, un nouveau rapport du CSTS sur le sujet
sera publié prochainement.
On peut utiliser cependant le concept d’action collective comme un concept large
regroupant :
o L’intervention auprès d’un groupe de parole (fermé ou ouvert)
o L’intervention auprès d’un groupe d’entraide aboutissant à un projet mené
ensemble par des usagers
Ces deux modes d’intervention recoupent le service social de groupe, le travail social
avec les groupes (ou le travail social de groupe). « Le petit groupe est le champ par
excellence de la médiation entre le fonctionnement individuel et sociétal » écrit Hélène
Massa qui introduisit en France le travail social avec les groupes et publia plusieurs
ouvrages sur cette méthode.
o L’intervention auprès d’un réseau d’usagers
Ce mode intervention non encore vraiment clarifié regroupe le travail avec une famille
et son environnement plus large (la famille étendue, le voisinage et les autres acteurs).
Cette approche est une variante de l’approche systémique. L’intervention de réseau
regroupe aussi le travail sur les micro-projets. Le travailleur social favorise
l’émergence d’un réseau qui est moins formel que la structure du groupe du travail
social avec les groupes mais davantage lié à la vie quotidienne des personnes. Le
réseau fonctionne sur la base du micro territoire (la cage d’escalier ou l’immeuble) ou
sur celle d’une problématique comme l’aide aux devoirs, le soutien mutuel, l’échange
de services. Les réseaux peuvent aboutir ou non à des formes plus instituées de
fonctionnement (groupe ou association) mais ce n’est pas un objectif nécessaire.
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Toutes ces actions collectives ont pour but une forte implication des usagers dans la
résolution des problèmes auxquels ils font face. L’objectif de ces actions est de
favoriser le développement « d’une capacité d’agir et d’agir ensemble » qui vise
l’épanouissement de la personne, le développement du lien social, la lutte contre
l’anomie.
Il y a une continuité entre l’aide à la personne et l’action collective telle que définie
ici. La mobilisation des usagers dans ces formes d’action est précédée d’un travail
individualisé avec les personnes concernées ou avec au moins quelques-unes d’entre
elles. Le soutien individualisé peut se poursuivre parallèlement à l’action collective
dans laquelle l’usager est engagé.
- L’intervention de développement social local : Le DSL vise sur la base d’un territoire
à fédérer la dynamique transversale des actions collectives dans le cadre d’un projet de
territoire. Projet qui peut avoir été impulsé de façon descendante par une ou des
institutions légitimes ou de façon ascendante par les usagers avec l’aide des
travailleurs sociaux. Le DSL est toujours descendant et ascendant quelles que soient
les modalités de démarrage de l’action.
L’intervention de développement social local n’est pas une intervention d’une autre
nature que les interventions précédentes. Il y a un continuum d’un mode d’intervention
à l’autre. Il n’y a pas de DSL sans actions collectives comme il n’y a pas d’action
collective sans aide à la personne.
Le DSL n’est pas un complément possible de l’intervention sociale il en est la finalité.
Le DSL vise le développement des personnes, des territoires et des organisations
territorialisées. L « idéologie » du DSL est que l’épanouissement d’une personne,
d’une famille ne peut se réaliser dans un isolat (néo-libéral et individualiste) mais dans
l’émergence d’un social, d’un sociétal, d’un « vivre ensemble » à inventer ou à
réinventer.
- L’action sociale d’intérêt collectif : Ce concept nouveau vient compléter le
vocabulaire classique du travail social, il vise les actions partenariales menées, à
l’initiative des travailleurs sociaux ou des partenaires institutionnels, ayant pour
objectif la promotion d’un dispositif, un meilleur accès aux droits ou dans une
perspective de prévention l’évolution de comportements. Le fait que l’on mobilise les
usagers dans ce travail de « marketing social », de formation ou de prévention, ne doit
pas pousser les travailleurs sociaux à assimiler cette action à l’intervention collective
définie ci-dessus. Cette action est exogène à la dynamique du milieu, la précédente est
endogène. Le travail « en partenariat » se situe dans la même logique, il vise une
meilleure structuration de l’offre de services mais n’est pas en soi une action de
développement social local ni une « action collective » telle que définie ci-dessus.
Ces concepts ne sont pas encore fixés. Il faudrait les compléter par ceux venant des
autres secteurs de l’intervention sociale : éducation populaire/animation et éducation
spécialisée sans oublier le secteur du maintien à domicile.
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