« Une activité pédagogique en ligne » Christine Guenard M1P5, Sc. de l’éducation Cours de GL Baron
année 2005-2006, 2ème semestre - 2 -
Piaget modélise l’activité mentale par trois fonctions : l’assimilation, l’accommodation et
l’équilibration. Le développement de l’intelligence se construit dans les rapports d’action
qu’entretient le sujet avec le milieu.
Pour Antoine de la Garanderie, la gestion mentale s’effectue à l’aide de geste mentaux
(capacités mentales) : l’attention, la réflexion, la mémorisation, la compréhension,
l’imagination dans une perspective de projet. Les objets fondamentaux de cette gestion
mentale sont les évocations visuelles et les évocations auditives. Chacun d’entre nous
serait plutôt visuel ou auditif, sachant que l’aptitude dominante aurait une influence sur la
façon de structurer le monde et l’action de la part du sujet. En effet, le « Visuel »
favoriserait une structuration à dominante spatiale, alors que « l’Auditif » favoriserait une
structuration à dominante temporelle. Ces phénomènes ne sont pas sans conséquence sur
la pédagogie.
D’après Philippe Meirieu, les capacités mentales de base sont la déduction, l’induction, la
dialectique et la divergence, et les objets permettant de les développer sont des situations-
problèmes.
La conception de la séquence de cours proposée sur le site des 3ème DVP « Puissance de
10 d’exposants positifs » ou écriture des grands nombres à l’aide des puissances de 10
s’est largement inspirée de ces différents modèles.
De la perception du concret à la formalisation mathématique
Elle s’articule autour des nombres et de leurs écritures…La manipulation des nombres et
la construction de la numération est en quelque sorte un fil conducteur qui accompagne
tout l’apprentissage des mathématiques . Les élèves se sont tous à moment donné heurtés
à ces notions avec des réussites et des échecs .Les enjeux sont importants, nos élèves
rencontrent les premières difficultés avec les nombres qui sont des entités abstraites et
particulièrement avec les très grands nombres puis les très petits. Le caractère abstrait fait
parfois obstacle pour certains .En considérant que l’élève construit son propre savoir nous
choisissons souvent, en mathématiques des situations concrètes de la vie quotidienne ou
professionnelle (travailler avec les élèves sur des distances ou des mesures de
grandeur…)
Les notions de carré et de cube sont à relier avec les aires et les volumes. Ce sont des
notions très abstraites pour nos élèves qui ont besoin de beaucoup de temps pour se les
approprier aussi j’ai choisi de les introduire dans le champ restreint d’application des
puissances de 10 : maîtriser les puissances de 10 pour écrire correctement des nombres en
notation scientifique. Cette notation permet d’effectuer les calculs comportant des
produits ou des quotients faisant intervenir de « grands »nombre ou de « petits »
nombres utilisés fréquemment dans les applications scientifiques et professionnelles.
L’élève construit les règles de calcul sur les puissances de 10 de façon expérimentale .Il
est dans une démarche de construction de savoirs .La méthode employée est la même
pendant toute la séance, à partir d’exemples expérimentaux issus d’une collecte
d’informations : formulation d’une hypothèse de généralisation, validation de cette
hypothèse, délimitation de son champ de validité