1. Extra systole supra ventriculaire (ESSV) (auriculaires ou jonctionnelles) : à QRS fin (fig 5e) ou un
peu élargi (fig 5f) couplé à une onde P visible ou non (fig 5g) – bénignes – parfois anticipent TSV
ou ACFA.
Attitude 1 ou 2 si très nombreuses.
QRS fins (5e) : les QRS sont prématurés et fins car le foyer va envoyer un influx vers l’oreillette puis vers le nœud auriculo
– ventriculaire donc les voies de conduction sont normales. Ce sont des extra systoles bénignes mais, si elles sont fréquentes,
elles peuvent signifier une anticipation d’un trouble plus important : TSV ou ACFA.
2. Extra systole ventriculaire (ESV) : QRS élargi et déformé (différent du QRS de base), indépendant
des ondes P – repos compensateur ou non (fig 5h) bi ou trigéminisme (fig 5i) souvent bénignes –
parfois annoncent TV ou FV : valeur péjorative mesurée par des critères de sévérité qui demandent
une vigilance accrue en rééducation.
Le QRS est prématuré mais élargi car le foyer qui produit l’influx va gagner le ventricule par des voies détournées ‘prend
plus de temps). L’extra systole ventriculaire est suivie d’un repos compensateur. Le QRS peut être élargi ou déformé.
Un complexe normal – une extra systole – un complexe normal – une extra systole = bi géminisme.
Deux normales – une anormale = tri géminisme.
Elles peuvent annoncer un trouble plus grave = TV ou FV.
Pour savoir si elles sont à risque, il faut connaître les critères de sévérité.
a. Critère de sévérité non ECG : altération du myocarde (FE basse, galop), anévrisme (cardiaque), antécédents de TV
ou FV, présence d’ischémie importante ou instable (= douleur angineuse pour rien), oubli médicaments (de béta
bloquants).
b. Critère de sévérité ECG : ESV polymorphes (péjoratives surtout si elles son très larges) (fig 5l), répétitives
(doublets, salves) ( par 2 ou 3 successives)(fig 5k), à couplage variable avec R/T (fig 5j), croissant ++ à l’effort.
Importance du Holter pour mesurer sur la journée. On peut faire d’autres examens complémentaires pour analyser
le rythme.
c. Critères de sévérité électrophysiologiques (potentiels tardifs (PT) – stimulation programmée positive).
d. Facteurs extra cardiaques défavorables : facteurs d’hyper sympathicotonie, défaut de couverture thérapeutique
(absence ou oubli de béta bloquants), froid,…
e. Critères de bénignité.
Attitude 1 si ESV bénignes connues et 2 ou 3 si critères de sévérité.
3. Traitement : médicaments anti arythmiques mais pas systématiques. Inconvénients. Traitement des
facteurs favorisants (K, ischémie, adrénergie avec intérêt préventif ++ des béta bloquants).
- prévention.
- Béta bloquants.
C. Tachycardies (autre que sinusale) : activité ectopique répétitive > 100/min. succession de plus de 3 ES,
du court lambeau tachycardique de 4 ou 5 complexes jusqu’à la tachycardie prolongée.
Non soutenue si elle ne dure pas ou soutenue.
1. Tachycardie supra ventriculaire (TSV) : QRS fin (et/ou identique au QRS de base) (fig 6b), parfois
élargi (bloc fonctionnel). Ondes P ou pas d’ondes P visibles – souvent bénigne sauf si se prolonge
ou si cœur fragile – quelque fois déclenchée à l’effort – 180 à 200/min – origine jonctionnelle ou
auriculaire (cas particulier de la tachysystolie auriculaire et du flutter auriculaire) (fig 6c).
Cliniquement, malaise plus ou moins marqué selon rapidité et état cardiaque.
Attitude 2 si épisode bref et 3 si soutenu.
Prévention des récidives (médicaments, technique d’ablation).
Les QRS sont fins, rapides, parfois élargis, pas très déformés, ils sont ectopiques (ce sont déclenchés rapidement). Elles
peuvent induire un malaise, des palpitations, +/- marqué selon la rapidité et l’état cardiaque et la durée.
On va adopter une attitude 2 si l’épisode est bref et 3 s’il est soutenu (4 si le cœur est très altéré en dessous).
Ceci pose un problème quand il arrive chez le sujet jeune et se reproduit souvent on peut réaliser une technique ablative :
avec une sonde, on l’applique contre la région responsable et on envoie un courant de haute fréquence qui va couper la zone
responsable du tissu nodal.
2. Tachycardie ventriculaire (TV) : QRS larges et déformés de type ESV (fig 6d) (< 30 sec = TV non
soutenue, > 3O sec = TV soutenue) – presque toujours grave. Survient généralement sur une
cardiopathie sévère : cliniquement mal supporté (malaise, hypo TA, aggravation IC, risque de
transformation en FV donc traitement d’urgence nécessaire) – entre 100 et 200/min – si plus lent =
RIVA (fig 6e) – différence du tracé avec celui des élargissements de QRS par allongement de la
conduction (fig 20c).
Attitude 3 si non soutenue et 4 si rapide et soutenue.
Prévention des récidives. Défibrillateur implantable : rôle.
Les QRS sont larges et déformés de type ESV (6d).
Si elle est inférieure à 30 secondes, la TV est « non soutenue » et si elle est supérieure à 30 secondes, elle est « soutenue ».
Elle a souvent lieu sur un mauvais cœur, elle est mal supportée et va donner une fibrillation ventriculaire.