- le comportement de certains ménages qui refusent de travailler pour un taux de salaire
d'équilibre trop bas pour eux. (chômage volontaire)
- la réglementation du travail qui entrave le libre fonctionnement du marché et
augmente le coût du travail.
Pour palier à ce chômage, il faudrait donc selon eux reduire le coût du travail (par
exemple réduire les prélevements obligatoires et les salaires, revoir à la baisse le RSA -
réduire le SMIC, libéraliser les conditions de travail dans l'entreprise...)
B/ Les limites de l'analyse néo-classique
Cependant, on peut remettre en cause ce modèle, la logique de concurrence pure et
parfaite n'étant pas respectée.
>Un marché du travail segmenté
Le marché du travail serait en effet séparé en deux parties :
-Un marché primaire : constitué d'emplois stables, qualifiés et bien rémunérés, avec des
avantages sociaux importants et des perspectives d'évolution intéressantes.
-Un marché secondaire : constitué d'emplois précaires, peu qualifiés et mal rémunérés,
avec de faibles avantages sociaux et peu de perspectives d'évolution. Sur ce marché, on
trouve davantage les femmes, les jeunes ainsi que les travailleurs étrangers.
Cela remet en cause l'idée selon laquelle les inégalités de salaires se justifient par
l'investissement des salariés et leurs dotations en capital humain.
Le marché du travail n'est donc pas homogène, certains sont favorisés par d'autres
critères que la productivité (liens faibles, richesse), et d'autres pénalisés par leurs
origines, leur milieux social...
Ce qui va aussi déterminer l'embauche est le pouvoir de négociation ou pas (price-
maker et price-taker), les ressources dont l'on va disposer.
Il y a en effet une différence entre les "insiders", bien installés sur le marché du travail,
qui connaissent les coûts du turn-over et cherchent donc à protéger leurs intérêts et les
"outsiders",exclus des négociations et qui doivent accepter des salaires bas.