La linguistique cognitive

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LLSDL 201 Les domaines de la linguistique
I. Les sciences du langage. La linguistique : matière et objet. Le
travail du linguiste
1. Les sciences du langage
2. Matière et objet
3. Que fait le linguiste ? Comment travaille-t-il ?
« La première tâche du linguiste consiste à décrire la manière dont, en fait, les
hommes parlent (et écrivent) leur langue, et non à leur prescrire la façon dont il
faudrait la parler (et l’écrire). En d’autres termes, la linguistique est, en premier lieu du
moins, descriptive plutôt que normative. (…)
Soulignons qu’en distinguant les grammaires descriptives et les grammaires
normatives, le linguiste ne prétend pas nier le rôle des études normatives de la langue,
ni qu’il ne puisse exister de bonnes raisons culturelles, sociales ou politiques
d’encourager un parler donné au dépens d’autres. Un norme littéraire relativement
uniforme offre notamment des avantages administratifs et éducatifs évidents ».
John Lyons : Linguistique générale. Introduction à la linguistique théorique. Paris,
Larousse, 1970, p.35.
4. Théories et applications
4.1. La didactique
4.2. Thérapeutique
4.3. Aménagement linguistique
4.4. Linguistique automatique
II. Le matériau linguistique. Le découpage du matériau
1. Introduction : la construction de l’objet-langue
2. Les corpus
2.1. Corpus écrits
2.2. Corpus oraux
2.3. Corpus informatisés
2.4. Les informateurs
2.5. La contribution des corpus au travail du linguiste
3. Les niveaux de l’analyse linguistique
Emile Benveniste, Problèmes de linguistique générale, Gallimard 1966, I : 119.
« Quand on étudie dans un esprit scientifique un objet tel que le langage, il apparaît
bien vite que toutes les questions se posent à la fois à propos de chaque fait
linguistique, et qu’elles se posent d’abord relativement à ce que l’on doit admettre
comme fait, c’est-à-dire aux critères qui le définissent tel. Le grand changement
survenu en linguistique tient précisément en ceci ; on a reconnu que le langage devait
être décrit comme une structure formelle, mais que cette description exigeait au
préalable l’établissement de procédures et de critères adéquats. (…)
La procédure entière de l’analyse tend à délimiter les éléments à travers les relations
qui les unissent. Cette analyse consiste en deux opérations qui se commandent l’une
l’autre et dont toutes les autres dépendent : 1° la segmentation ; 2° la substitution.
Quelle que soit l’étendue du texte considéré, il faut d’abord le segmenter en portions
de plus en plus réduites jusqu’aux éléments non décomposables. »
4. L’identification des unités de base
5. Au-delà de la phrase : le texte
III. L’étude de la phrase : la syntaxe
1. L’établissement d’une grammaire
2. Définition de la phrase
2. Phrase et énoncé
4. Les propriétés de la phrase
5. Linéarité et hiérarchie
6. Identification des syntagmes
7. Analyse en constituants immédiats (ACI)
P
GN
D
N
GV
V
GN
D
N
Mon
voisin
promène
son
chien
P
GN
D
GV
N
V
GA
A
Mon
frère
est
fier
GP
Pr
GN
de
ses fils
IV. L ‘étude du mot (I) : la morphologie
1. Définition de l’unité de base
1.1. Le mot
1.2. Propriétés du mot « prototypique »
1.3. Mot phonologique et mot orthographique
2. Le morphème
2.1. Définition
2.2. Regroupement des morphèmes : morphèmes lexicaux et morphèmes grammaticaux
3. La forme des morphèmes
4. Les deux branches de la morphologie : flexionnelle et dérivationnelle
4.1. Morphologie dérivationnelle (ou constructionnelle) : l’étude des mots construits
Rapport catégoriel
NomAdj
NomVerbe
NomNom
AdjNom
AdjVerbe
AdjAdj
AdjAdv
VerbeNom
VerbeAdj
VerbeVerbe
AdvAdv
NumAdj
NumNom
PronomVerbe
Suffixation
méthode – méthodique
cadenas – cadenasser,
boule – boulette
beau – beauté
simple – simplifier
rouge – rougeâtre
simple – simplement
admirer – admiration
jeter – jetable
siffler – siffloter
Préfixation
gel – antigel
terre – enterrer
retraite – préretraite
laid – enlaidir
précis – imprécis
faire – refaire
tôt – hypertôt°
deux – deuxième
cent – centaine
tu – tutoyer
5. La morphologie flexionnelle
5.1. Lexème, mot grammaticalisé, paradigme
V. L’étude du mot (II) : la lexicologie
1. La notion de « lexique »
2. La lexicologie en tant que discipline
2.1. La morphologie lexicale
2.2. La sémantique lexicale
3. L’analyse sémique
Le champ notionnel de « sièges » :
Chaise
fauteuil
tabouret
canapé
Pouf
dossier
+
+
+
-
4. Les relations lexicales
4.1. La synonymie
4.2. L’antonymie
4.3. L’homonymie et la polysémie
Bras
+
+
-
pied
+
+
+
+
-
1 pers.
+
+
+
+
5. Lexique et traduction
6. La lexicographie
6.1. Les différents types de dictionnaires
6.2. L’article de dictionnaire
VI. L’étude du son : phonétique et phonologie
Introduction
Roman Jakobson (Six leçons sur le son et le sens, 1976).
« C’est vrai que déjà au cours des années 1870 quelques chercheurs ont entrevu le
problème du rapport entre les sons et le sens, le problème du fonctionnement des sons
au service de la langue. Mais c’est seulement après la première guerre mondiale que la
linguistique a entamé l’étude systématique et conséquente des sons sous l’angle de
leurs fonctions dans la langue. Cette étude est devenue une discipline spéciale de la
linguistique et, au fond, ce n’est qu’avec la création de cette nouvelle discipline que
l’étude des sons fut incorporée à la science du langage, à la linguistique proprement
dite, car l’étude de la matière phonique en soi, l’étude des sons du point de vue moteur
et acoustique, sans égard aux fonctions qu’ils remplissent dans la communication,
n’appartient pas directement au domaine de la linguistique. »
1. La phonétique
Les voyelles orales peuvent être représentés selon le schéma suivant (d’après Arrivé et al.).
fermées
i
y
e
u
ø
o
ə
ε
œ
a
antérieures
(o ouvert)
α
postérieures
ouvertes
bilabiale
sourde
sonore
nasale
p
b
m
labiodentale
f
v
apicale
alvéolaire prépalatale Palatale
t
d
n
s
z
š
z
N
vélaire
k
g
ŋ
Marginaux hors système : l et r (s’opposent aux autres consonnes globalement, et non par un
seul trait).
2. La phonologie
2.1. Les traits distinctifs
2.2. Les variantes
3. Les traits suprasegmentaux
3.1. Syllabes, enchaînements et liaisons
VII. L’étude du sens : la sémantique. L’étude de l’usage : la
pragmatique
1. Sens et signification
1.1. Objet de la sémantique : les relations
concept (signifié)
signifiant (mot)
référent (extralinguistique)
1.2. Deux courants récents: la sémantique structurale et la sémantique cognitive
2. La pragmatique et l’énonciation
2.1. Les questions de la pragmatique
L’analyse du discours
Les maximes de la conversation
Les actes de langage
2.2. La théorie de l’énonciation chez Benveniste
3. Exemple : l’analyse pragmatique de l’énoncé en français
1. Les analyses de la phrase
2. La distinction Thème-Rhème ou Propos
(1) Les enfants ont cassé une vitre
(2) Ce sont les enfants qui ont cassé une/la/cette/vitre.
(3) La vitre, c’est les enfants qui l’ont cassée.
(3) Ils l’ont cassée, les enfants, la vitre,
VIII. L’étude des variations dans l’espace et dans la société
1. Les variations (selon Coseriu) :
diatopiques (dans l’espace)
diastratiques (dans la société)
diaphasiques (différentes formes)
2. La sociolinguistique
3. Variations dans la société : les travaux de Labov
3.1. Méthode en sociolinguistique
3.2. Exemple : l’étude de Labov du /r/ à New York
4. Contacts linguistiques
Les aires linguistiques
Pidgins et créoles
Diglossie
Emprunts
IX. La psycholinguistique
1.1. Evolution de la psycholinguistique
Stimulus - réponse
Grammaire générative – psychologie cognitive
1.2. Les méthodes
1.3. Les domaines et les disciplines apparentées
L’acquisition
La neurolinguistique
La linguistique cognitive
X. L’évolution des langues : la linguistique diachronique
1. Le principe et l’objet
2. Les approches classiques : philologie, grammaire historique
3. Les changements linguistiques
4. 4. Exemples
4.1. Divers changements
4.2.Le changement de l’ordre des mots du latin au français moderne
5. Les changements du lexique
6. Une nouvelle approche : la grammaticalisation
XI. L’écriture
1. Introduction
2. Supports et caractéristiques de l’écriture
3. Les types d’écriture
3. 1. L’écart entre le nombre des signes et des sons
4. Les écritures du monde
5. Les relations entre l’écrit et l’oral (voir : orthographe)
Questions
N.B. Pour préparer les réponses aux questions, vous utiliserez
 vos notes de cours,
 les indications bibliographiques qui suivent les questions et/ ou
 tout autre manuel récent.
1. Comment travaille le linguiste ? Sur quel matériau ? Donnez une réponse bien développée
(construction de l’objet, l’observation objective des données, corpus, etc.)
Lyons 1970, 35-36.
Martin 2002, 25-27.
2. Qu’est-ce que la linguistique appliquée ? Quelles en sont les branches les plus
importantes ?
Martin 2002, chap. VI.
3. On distingue généralement trois niveaux de l’analyse grammaticale. Quels sont ces
niveaux, quelles disciplines s’en occupent et quelles en sont les unités de base ? Par quelles
procédures peut-on les identifier ?
Expliquez pourquoi il faut distinguer analyse linguistique et analyse grammaticale.
Arrivé – Gadet - Galmiche 1974, entrée niveau 1.
4. L’unité maximale de l’analyse grammaticale est la phrase. Après avoir rappelé la démarche
qui permet d’établir une grammaire, donnez une définition formelle de la phrase. Ensuite
expliquez la notion de syntagme, en vous référant aux notions de « linéarité » et de
« hiérarchie » dans la phrase.
Moeschler-Auchlin 1997, 63.
Arrivé – Gadet – Galmiche 1974, entrée phrase.
5. a. Donnez une définition du terme « morphème ». Pourquoi ne peut-on pas donner une telle
définition du « mot » ?
5. b. Expliquez la différence entre morphologie flexionnelle et morphologie dérivationnelle.
Donnez des exemples.
Arrivé – Gadet – Galmiche 1974, entrées morphème, morphologie.
Riegel et al. 1994, p. 539.
6. Soit les notions suivantes : polysémie, homonymie, antonymie, synonymie. Par quelle
discipline sont-elles étudiées ? Comment peut-on les définir ? Donnez des exemples.
Arrivé – Gadet – Galmiche 1974, entrées correspondantes.
7. Quelles sont les différences (concernant l’objet et les méthodes) entre le travail d’un
phonéticien et d’un phonologue ?
8. Soit les deux énoncés suivants :
(a) Paul a invité Marie à la fête.
(b) Marie, c’est Paul qui l’a invitée à la fête.
Y a-t-il une différence au niveau sémantique ? Sinon, quel type d’analyse permet de les
distinguer ?
Riegel et al. 1994, 605-607.
9. Énumérez (avec des exemples) quelques domaines sur lesquels travaille la
sociolinguistique. Développez un phénomène de votre choix.
10. Quelles disciplines travaillent sur les changements linguistiques ? Quelles sont les
questions les plus importantes qui sont posées ? Enumérez quelques changements
linguistiques survenus pendant l’histoire du français.
Marchello-Nizia 1995, 28.
Picoche et Marchello-Nizia 1989.
11. Combien y a-t-il de types d’écriture ? Donnez des exemples.
Dans les écritures alphabétiques, on observe qu’il n’existe pas de relation absolument stable
entre une lettre (ou groupe de lettres) et sa réalisation sonore. Donnez des exemples de tels cas
dans l’écriture du français.
Bibliographie
ARRIVE, M. – GADET, F. – GALMICHE, M. La grammaire d’aujourd’hui, Flammarion 1986.
CHOMSKY, N. Structures syntaxiques, Paris, Le Seuil, 1979.
DUBOIS, J. ed. Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Larousse, 1994.
DUCROT, O. – SCHAEFFER, J-M. Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du
langage, Seuil, 1995.
MALMBERG, Bertil La phonétique, PUF, Que sais-je ? 1984
MARCHELLESI, J-B. – GARDIN, B. Introduction à la sociolinguistique, la linguistique sociale,
Paris, Larousse 1974.
LABOV, William Sociolinguistique, Paris, Payot, 1970.
LYONS, John, Linguistique générale, Paris, Larousse 1970.
LEHMANN, A. -MARTIN-BERTHET, Introduction à la lexicologie, Paris, Nathan 2003.
MARTIN, Robert, Comprendre la linguistique, Paris, PUF 2002.
MARCHELLO-NIZIA, C, L’évolution du français, Paris, Armand Colin 1995.
MOESCHLER, J. – AUCHLIN, A. Introduction à la linguistique contemporaine, Paris, Armand
Colin 1997.
PICOCHE, J - MARCHELLO-NIZIA, C., Histoire de la langue française, Paris, Nathan, 1989.
RIEGEL, M. et al. Grammaire méthodique du français, PUF 1994.
SOUTET, O. Linguistique, Paris, PUF, 2001, 3ème éd.
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