La parenté
La parenté se définit par une relation de consanguinités, d’alliances qui unie deux ou
plusieurs personnes entre elles, c’est aussi un lien juridique qui unit des personnes qui
descendent l’une de l’autre ou alors qui descendent d’un ancêtre commun. L’ethnologie et
l’anthropologie se sont beaucoup intéressées à la notion de parenté. Laburthe-Tolra définie la
parenté comme étant « l’étude de l’organisation institutionnelle de la famille et de la parenté
au moyen de l’alliance »
. Un monde sans parenté ne peut pas exister, en effet tout individu né
dans un groupe humain constitué de personnes qui entretiennent les unes avec les autres des
rapports de parenté. L’anthropologie montre que la parenté à plus d’importance dans les
sociétés traditionnelles que dans celles dites modernes. Les liens de parenté peuvent être réels
ou fictif dans le cas de l’adoption. En fait, la parenté qui s’appuie sur les relations de l’enfant
avec son père et de l’enfant avec sa mère met en évidence que la paternité est une construction
symbolique, économique, sociale, culturelle, juridique, éthique d’un lien. Chaque système
sociale marque, à l’aide de termes spécifiques et de rîtes particuliers, la place du père. Cette
place a beaucoup variée à travers les siècles. On est passé (en tout cas, dans les sociétés
occidentales traditionnelles) d’un père tout puissant à une sorte de crise de la paternité. La
paternité constitue un thème essentiel car la construction psychique de l’enfant, sa libido, son
affirmation identitaire
dépendent aussi des rapports à son père. Le concept de l’identité est
primordial dans la psychologie culturelle. Ceci nous amène à resituer les différents rôles,
fonctions et places que le père a connu à travers les époques :
Sous l’empire romain, la paternité biologique importait peu, ses la volonté de
reconnaissance de l’enfant par le père qui compte. Le père a droit de vie et de mort sur ses
enfants pour quelque raison que ce soit, il pouvait même vendre ses enfants. A Rome,
l’Homme est la référence essentielle. La femme dépend de son père puis de son mari (les
mentalités ne fonctionnent pas aussi rapidement que l’histoire (transmission
intergénérationnelle) c’est pour cela que la femme ne s’est pas révolté de suite de cette société
esclavagiste). La femme ne pouvait pas choisir son mari, c’est le père qui le choisit. Le
pouvoir de l’homme (« Postetas ») n’est acquis par l’homme qu'au décès de son propre père.
En fait le Pater Familias est dépositaire du patrimoine.
Au moyen âge, c’est le droit canonique qui s’impose alors, la vie ecclésiastique
rentrait dans l’intimité du sujet. Le mariage permet à l’Homme d’inscrire sa lignée dans une
autre lignée qui est celle de l’épouse et de s’inscrire dans une communauté. Le père est défini
par la place que lui confère l’institution du mariage, la fidélité conjugale est une obligation
découlant du mariage. Du coup, le mari doit s’assurer dans la virginité de la femme. Le
mariage ne peut se concevoir sans enfantµ. Le droit du mariage se fonde sur des concept
religieux, ; l’existence du lien charnel est une constitution juridique du mariage (c’est la seule
forme permise des relations sexuelles). L’impuissance du marie ou le refus de l’union sont
une cause de nullité du mariage, un mariage n’a de valeurs que dès lors qu'il est consommé.
Le rôle du père, avec le sacrement du mariage et le devoir conjugal qui en est la conséquence,
vont même inspirer le droit français de l’époque et le rôle du père relève alors de la morale et
du droit qui fixe les obligations, les pouvoirs et les devoirs ; dès lors la paternité est
institutionnalisé.
A la renaissance, au 16ème siècle, apparaît le courant humaniste qui véhicule un idéal
de sagesse et une philosophie de vie. La paternité devient plus empreinte de pédagogie qu'au
Cf. Claude Lévy Strauss.
Identification première, construction du moi je qui se construit qu'en interaction du moi nous, on va retrouver la
place sociale, culturelle grâce à la place de la mère et du père symbolique : se situer par rapport au sexe masculin
et au sexe féminin. C’est lorsque la crise d’adolescence perdure elle ne permet pas de passé de l’adolescent à
l’adulte