Pour qu’une collection d’individus mis ensemble forme un groupe il faut qu’elle
remplisse trois conditions :
- une tache commune
- une interaction réciproque pour la réalisation de la tâche.
- Une interdépendance réciproque pour la réalisation de la tâche.
1) Les différents types de groupes.
Groupe formel et groupe informel.
Le groupe « formel » est un groupe qui a pour fonction de s’acquitter d’un travail
spécifique et bien défini (MAIILLET, 1988) – orientation vers la tâche.
A l’inverse le groupe « informel » se développe naturellement selon des préférences
ou des intérêts communs (SAVOIE, 1993) – l’orientation sociale.
Le groupe primaire et le groupe secondaire.
Le groupe primaire est celui qui nous touche personnellement avec qui nous avons
des contacts intimes et réguliers (i.e. famille, amis) tandis que le groupe secondaire
désigne un ensemble de personnes plus vaste et qui ont de contacts plus
sporadiques (i.e. lycée, syndicat,…)
Les groupes d’appartenance et les groupes de référence.
Bien que les deux types de groupes se confondent la plupart du temps, le groupe de
référence peut être un groupe dont on ne fait pas partie, mais qui nous sert de
modèle et auquel on rêve d’appartenir un jour.
Le groupe restreint, la catégorie sociale, la foule.
On parle de « groupe restreint » pour désigner « un groupe relativement structuré qui
est composé d’un petit nombre d’individus ayant des contacts face à face de façon
plus ou moins réguliers » (ANZIEU et MARTIN, 1976).
A l’inverse, on parlera de « catégorie sociale » ou de foule pour faire référence à un
groupe très grand, relativement peu structuré, composé de centaine voir de milliers
de personnes et où il n’est pas question de parler d’interaction face à face entre ces
différents membres.
Groupe minoritaire – groupe majoritaire.
2) Groupe et identité sociale.
L’une des questions fondamentales dans l’étude de la psychologie des groupes
concerne l’explication de la formation des groupes. Il existe globalement trois
grandes approches du problème de la formation des groupes.
Le modèle fonctionnaliste :
Soi l’appartenance à un groupe s’explique parce que ce groupe permet de combler
certains besoins.
Le modèle de la cohésion sociale :
Dans cette approche, c’est l’attirance que les individus éprouvent les uns pour les
autres qui les conduit éventuellement à former un groupe. Dans ce contexte, le
concept central est celui de la cohésion, i.e., la force des liens qui unissent les
différents membres d’un groupe.
Le modèle de l’identité sociale :
Ici, l’appartenance à un groupe s’explique à partir de phénomènes ayant un base
perceptuelle ou cognitive, et non sur une base affective comme dans le modèle de la
cohésion sociale.
Entre identification et différentiation : le groupe comme élément essentiel de la
formation de la personnalité individuelle dans le groupe.
La construction de l’identité d’un individu s’accomplit par un double mouvement :
- Le processus d’identification : « Processus selon lequel un individu construit
sa personnalité selon le modèle de quelqu’un d’autre », in J-P REY, 2001.