Sociologie – Attitudes socioculturelles face à la maladie et à la mort 1/ Sociétés anciennes Evolution historique : SOIN Æ GUERISON Æ PREVENTION Æ INTERROGATIONS ETHIQUES (Avortement, Euthanasie, Programmation Médicalement Assistée,…) Différences entre cultures Æ différences d’attitudes (Extériorisation / Intériorisation, appel ou non à la compassion d’autrui) - Pas de maladie chronique Æ malade = MORT EN SURSIS Maladie = manifestation du mal : fatalisme Æ EGALITE SOCIALE FACE A LA MALADIE Lutte contre la maladie ne concerne qu’une frange aisée de la population qui seule peut s’offrir les soins d’un médecin Æ INEGALITE SOCIALE FACE AU SOIN Quelle que soit la culture, forte INFLUENCE DE LA RELIGION dans l’interprétation du phénomène maladie ou mort : - victime de la colère divine puis culpabilisation (guérison = recherche de la faute commise) (babyloniens) - épreuve collective, soumission à la volonté divine (hébreux) - simple accident de parcours s’inscrivant dans un cycle (égyptiens) - dénégation (romains) - approche physiologique (grecs) - déterminisme organique et intégration des maux non organiques (chrétiens) - notion de volonté divine, dans la maladie comme dans la thérapeutique associée, d’où valorisation de la recherche scientifique (islam) Premiers lieux de soins (hôpitaux) liés à l’expansion de l’Eglise, et à la notion de CHARITE. En même temps, DISCRIMINATION et EXCLUSION (Ex. lépreux). Montée en puissance du rôle du médecin (modèles de morale en plus des compétences). Représentations contradictoires de certaines maladies Æ Ex. Tuberculose = maladie de riches (les seuls visibles sont ceux qui se soignent) et maladie de pauvres (liée aux conditions de vie Æ risque pour la paix sociale). 2/ Sociétés modernes (post-industrielles) - Importance croissante de la santé et des pratiques de santé (Cf. EPS) - Hétérogénéité croissante Montée de l’individualisme. Chacun sa maladie, chacun la réponse à sa maladie, en mêlant des facteurs socioculturels basés sur tradition, science, voire un certain obscurantisme. - Nouveau statut social du malade Chronicisation de certaines pathologies Æ acquisition d’une identité et d’un rôle auquel il faut se soumettre (en particulier, lutte contre la maladie). L’intégration passe par la médicalisation (obligation de soins). Reconnaissance des DROITS des malades = forme de considération. En même temps, maladie = inactivité, d’où risque d’exclusion. Aliénation liée à la maladie (ruine des projets pro et perso) = révélateur des rôles et des hiérarchies au travail, et régulateur de l’activité (évite détérioration des conditions de travail). 3/ Principaux types de perceptions de la maladie - Evolution du regard Invisibilité des symptômes Æ meilleure intégration des malades. D’où nouvelles formes d’angoisse face à malade extérieurement indemne (Ex. enf. leucémique). - Passage de la Cause au Sens Recherche du sens profond du mal. Maladie = agression extérieure. Prise de conscience des facteurs environnementaux liés à l’artificialisation des conditions de vie et de travail. Difficulté de concilier un corps sain dans un milieu pathogène. - Attitude face à la fatalité (Cf. phases du deuil) Les réactions vont du déni de la MALADIE à son acceptation. Mais en contrepartie, refus de la MORT, vécue alors comme un échec du médecin, de la médecine, voire du patient lui-même. - Notion de honte Lorsque maladie liée au plaisir, au sexe (Ex. SIDA). Notion de culpabilité +++ 4/ Facteurs différentiels - Environnement, milieu de vie En milieu rural, notion d’aléa naturel, valeurs d’effort. Maladie quelle qu’elle soit vaut arrêt de travail Æ reprise d’activité dès que possible. En milieu urbain, attitudes plus diversifiées (professions indépendantes Æ idem que paysans, petit fonctionnaire Æ arrêt de travail) et différenciation plus importante des maladies. Il existe une zone intermédiaire entre « bonne santé » et « maladie » de plus en plus admise. - Condition sociale et niveau de vie, niveau d’instruction Risque de renoncement aux soins. - Age et sexe Préoccupation plus importante avec l’âge, et supérieure pour la femme que pour l’homme Æ contradiction entre santé réelle et santé perçue. - Concepts de santé Absence de maladie (envers de la maladie), Instrument (d’épanouissement individuel), Produit (résultat d’un mode de vie, de certaines habitudes de vie), Institutions (patrimoine collectif géré par la collectivité).