Analyse monétaire

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Analyse monétaire.
Introduction : les paradoxes de la monnaie.
I] Les paradoxes quant à l’essence de la monnaie.
3 réponses :
Celle des économistes (approche fonctionnaliste)
Celle des anthropologues (approche symbolique)
Celle des sociologues
1) L’approche des économistes
Ils mettent l’accent sur la fonction de la monnaie.
Pour les économistes : la monnaie remplie 3 fonctions :
Unité de compte
Réserve de valeur
Moyen de payement
1) Unité de compte :
La monnaie en tant qu’unité de compte apparaît comme le bien dans lequel, tous les
autres biens expriment leur valeur.
Le prix monétaire est l’expression monétaire de la valeur d’un bien.
Le recours à l’unité de compte permet de réduire le nombre de rapports d’échanges qui
sont théoriquement possible dans une économie qui fonctionnerait sans monnaie. En effet
n’importe quel bien pourrait exprimer la valeur d’un autre bien.
Le nombre d’échange possible est représenté parla formule :
n!
_____
(n-2) !
Exemple : une économie avec 1000 biens différents représente 499500 échanges possibles.
Grâce à la monnaie, le nombre d’échange possible n’est plus que de (n-1).
La monnaie permet de :
Faciliter les transactions.
Réduire le coût des transactions.
Smith soutient que la spécialisation implique la monnaie en tant qu’unité de compte.
La monnaie n’est pas à l’origine de la valeur des biens, elles l’expriment, c’est tout.
La monnaie en tant qu’unité de compte sert d’instrument de mesure, différent des
instruments de mesures physiques qui eux ne varient pas, comme par exemple un mètre ; alors
que la monnaie elle varie (inflation = augmentation généralisée et durable de la monnaie)
Exemple :
Quand une table passe de 3oo à 600 euros il existe deux explications :
- Il est plus difficile de produire des tables qu’avant (manque de matière
première m-o…)
- Les conditions sont les mêmes mais il y a de l’inflation (création de trop de
monnaie pour par exemple éviter une crise bancaire)
NB : Nous ne connaissons pourtant pas la bonne lecture.
Exemple :
En T0, une paire de chaussure coûte 80€
En T0, une tablette de chocolat coûte 10€.
En T1, la paire de chaussure coûte 100€
En T1, la plaquette de chocolat coûte 10€
 On peut donc dire que le prix relatif des chaussures a augmenté, cad
que les chaussures sont devenue plus rares. Prix relatif = 100/10=10
En T1’, la paire de chaussure vaut 100€
En T1’, la tablette de chocolat vaut 12€50
 On peut donc dire que le prix relatif des chaussures ou de la tablette
n’a pas changé, donc ici, la cause est purement monétaire.
La monnaie en tant qu’unité de comptes peut être totalement abstraite comme par exemple un
CCP,= économie de troc étalonné, c'est-à-dire une économie de troc où on échange des
biens contre des biens, et étalonné car tout les biens ont leurs valeurs exprimée en unité de
bien.
Dans l’ancien régime :
L’unité de compte abstraite était le livre tournois qui devait être libellé en écus.
1 livre = 10 écus
si le remboursement de 1000 livres se passe 5ans après et qu’un livre est tjrs égal a 10 écus, alors le créancier voudra bien
se faire rembourser 10 000 écus.
S’il y a inflation et que 1 livre = 20 écus, alors le créancier ne voudra que se faire rembourser en écus et non en livre.
Dans l’ancien régime, l’état créait de l’inflation pour rembourser en écus.
2) la monnaie en tant que moyen de payement.
Cela signifie que nous somme dans une économie ou les biens ne peuvent plus
s’échanger directement les uns contre les autres car il y a une nécessité de passer par
l’intermédiaire de la monnaie. Elle va intervenir comme une contrepartie obligatoire de
toute transaction. La monnaie en tant que moyen de paiement devient une notion importante
car les crises de surproduction sont désormais possibles car à une offre de bien ne
correspond pas immédiatement une demande de bien, ce qui n’est pas le cas dans une
économie de troc ou une offre de bien correspond forcément à une demande de biens. Une
crise de surproduction est possible à partir du moment où on cherche à avoir un comportement
de thésaurisation.
La monnaie comme moyen de paiement procure des avantages à l’économie bien
supérieur aux inconvénients car elle permet d e mettre fin aux problèmes des doubles
coïncidences qui surgissent dans une économie de troc :
 Pour qu’un échange soit possible, il faut que les désirs du vendeur d’un bien
correspondent à ceux du demandeur de ce bien.
 Mais en même temps l’offre de se demandeur doit correspondre aux désirs de
celui qui offre ce premier bien.
Exemple : Dans une économie de troc, il y a un surplus de mouton que l’on essaye d’échanger contre d’autre bien comme
par exemple une table. Le problème est qu’il faut trouver quelqu'un qui produit des tables mais qui aussi à besoin de
moutons. Il y a donc un coût de transaction et d’information. Il y a une double coïncidence.
CLOWER : « Dans une économie monétaire, la monnaie achète les biens, les biens achètent la monnaie mais les biens
n’achètent pas les biens ». En effet, on serait dans ce cas dans une économie de troc.
Avec la monnaie ce problème n’existe pas puisqu’avec la monnaie le bien est toujours
demandé par tous les agents économiques.
Ceci pose néanmoins un souci, à savoir pourquoi la monnaie est elle accepté comme contre
partie dans toute les transactions ?
C’est parce que les agents économiques pourront avec cette monnaie se procurer tout
les biens et services dont ils ont besoins. Ils sont donc persuadés que la monnaie à un pouvoir
d’achat.
Toutefois quelle est l’origine de ce PA ?
 Le cas simple : la monnaie est représenter par un bien qui en lui-même à de la valeur.
 Quelle est l’origine des monnaies fiduciaires ou scripturales ? Ce qui donne leur
valeur, c’est la confiance que l’on à dans le pouvoir d’achat qu’elle représente,
c'est-à-dire dans le système bancaire et surtout dans la banque centrale. Une crise
bancaire est alors l’effondrement de la confiance dans les institutions qui gèrent cette
monnaie.
Cette crise bancaire peut prendre la forme d’une « ruet bancaire », c'est-à-dire que des
personnes qui n’ont plus confiance dans la banque qui gèrent leur monnaie scripturale,
vont de manières rationnelles vider leur compte en banque et soit garder la monnaie de
manière scripturale ou alors la mettre dans une autre banque en laquelle ils ont encore
confiance.
Il y a plus grave lorsque les agents perdent confiance dans leur monnaie nationale ou
soient ils retournent au troc (ex en aout 98ou certain troquait dans la rue) ou bien les
transactions s’effectuent dans autre monnaie( Russie où transaction en dollars dans les
années 1990). Dire ne plus avoir confiance dans la monnaie c’est dire ne plus
avoir confiance en l’Etat.
Il y a eu l’instauration du cours légal en 1870, c’est une loi qui oblige chaque agent
économique à accepter la monnaie comme moyen de payement.
La monnaie scripturale elle n’a pas de cours légal, car elle est émise par des banques
privées.
3) La monnaie, réserve de valeur.
Cette réserve de valeur est admise depuis 1936 par Keynes grâce à son ouvrage : la
théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.
La monnaie était alors un actif financier que les agents économiques voulaient détenir sous
cette forme dans leur patrimoine.
Les néoclassiques eux ne considèrent pas cette réserve de valeur car elle est
totalement irrationnelle. Pourquoi selon eux un agent économique possèderait-il dans son
patrimoine de la monnaie qui ne lui rapporte rien alors qu’il pourrait détenir des titres ?
Keynes répond que c’est à cause des risques financiers ou il distingue deux motifs :
 Le motif de précaution : l’agent va détenir une réserve en monnaie pour faire face à
des dépenses imprévues.
Remarque : ce premier motif va dépendre des systèmes d’assurances dans l’économie. La fonction de réserve de
valeur sera d’autant plus faible qu’il existe des assurances (sécurité sociale…)
 Le motif de spéculation : un agent économique va conserver son patrimoine sous
forme monétaire s’il anticipe une baisse de prix de titres financiers qui si il achetait
des titres l’exposerai à un risque de moins value. Il y a des situations ou l’incertitude
est telle que l’agent préfère ne pas s’engager dans une stratégie possible car il redoute
de commettre une erreur dans son choix.
Les néo classiques ne considèrent pas ces incertitudes comme valables car selon eux, il est
possible de revenir en arrière (revendre au même prix). Pour eux il n’y a que de l’improbable ;
les risques financiers peuvent toujours être quantifiés par un calcul de probabilité.
Keynes nous dit qu’il y a des situations pour lesquelles ce calcul n’est pas possible cad ou
l’incertitude ne peut pas être ramené à la probabilité dans les cas ou :
- La stratégie est à très long terme.
- Celui ou l’événement que l’on cherche à juger à un caractère exceptionnel
c'est-à-dire sans exemples passés.
Quantifier les risques se fait par un hasard sage en économie. Certains pensent qu’il faut
revoir ses techniques au profit d’un « hasard sauvage » ( voir livre « le virus B »).
Pour Keynes conserver son patrimoine sous forme de monnaie nous engage à moins de
risques futurs.
NB : La fonction de réserve de valeur n’est pas spécifique à la monnaie.
Parmi ces trois fonctions quelle est celle qui représente l’essence de la monnaie ?
Pas de réponse, toutefois celle de réserve de valeur n’est pas forcément celle qui représente le mieux l’essence car depuis
Keynes sont apparue de nombreux élément très proche de la monnaie (livret A). Toutefois en cas de crise financière c’est
cette réserve qui va devenir essentielle. Ainsi en cas de crise elle devient la fonction la plus importante.
Quant aux deux autres fonctions cela dépend de l’avis de chacun des économistes.
2) L’approche des anthropologues.
L’anthropologie étudie les institutions et les systèmes qui permettent la circulation
des biens et des personnes dans une société donnée.
Les 3 grandes modalités de circulation des biens dans une société:
Réciprocité.
Redistribution.
Echange économique sur des marchés.
Circulation par la réciprocité :
Elle intervient entre groupe symétrique (aucun rapport de pouvoir)
La circulation des biens va alors se faire au sein d’institutions dont la vocation première
n’est pas économique ou de rapport familiaux.
Circulation par la redistribution :
Repose sur la redistribution dans des groupes hiérarchisés. Il existe un centre hiérarchique qui
à donc la capacité de prélevé une partie des biens produit pour ensuite redistribuer ces produit
à un certain nombre d’individu de la société (exemple des corvées féodale).
Circulation par des échanges économiques sur des marchés :
Forme de circulation à laquelle se limite la science éco.
Pour conclure, les anthropologues prouvent que ces 3 modes de circulation cœxistent,
mais la monnaie n’aura pas la même fonction selon les modes de circulation.
Pour la réciprocité et la redistribution, la monnaie est présente mais pas pour des raisons
économique. Elle est symbolique, cad une fonction de compensation ou de substitution.
Exemple : - En cas de mort non naturelle sera mit en place une compensation monétaire pour prix de la victime.
- les dotes pour les mariages car la famille de la femme car il y a avait un manque à gagner en terme de travail.
Mais attention, la monnaie ne peut pas tout acheter.
Les monnaie primitives sont-elles seulement à un stade moins avancé de développement par
rapport à la monnaie traditionnelle ou sont elles réellement différentes par nature ?
Il y aurait donc une différence de degrés entre les monnaies, mais si les monnaies primitives
sont réellement différentes, alors l’aide au développement est inutile, il faut abolir leur
monnaie.
3) L’approche sociologique.
Pour Weber (1864-1920), la monnaie est une affaire d’état, car ce dernier s’est
approprié le monopole de création monétaire.
Cette thèse est fausse pour les économistes, les banques émettent aussi de la monnaie même si
elle est scripturale. Dire que l’Etat possède la monnaie fiduciaire est faux car la monnaie
fiduciaire est émise par la BCE ;or la BCE est totalement indépendante de l’Etat. Quant à la
monnaie scripturale elle est émise par des banque commercial privée (jusqu’en 1946, la
banque de France était privée).
La thèse de Weber reste pertinente si on considère que l’unification monétaire suit
toujours l’unification politique.
Autrement dit la réussite monétaire est la conséquence d’une réussite politique préalable.
Exemple : La France en 1266, St Louis impose une monnaie commune car il a réussi à réduire le pouvoir politique des
féodaux. En 1865 fut crée l’union latine : France, l’Italie, la Belgique et l’Allemagne décide d’émettre une monnaie
commune qui s’effondrera 10 ans plus tard car elle ne reposé pad sur une unification politique préalable.
Pour l’€uro, il n’y a pas eu d’unification politique, il y avait alors 2 thèses :
Thèse Allemande : L’unification monétaire ne pouvait être que l’aboutissement
d’une unification économique et politique.
Thèse Française : il faut mettre en place une monnaie commune pour entraîner
une unification économique, budgétaire et politique.
La thèse Française a été retenue pour deux raisons :
 Les français ont accepté que la mise en place d’une monnaie commune soit
gérée comme le Mark par la banque centrale gérée sur le modèle allemand.
 Les français ont accepté que l’Euro soit fort comme le Mark qui est
avantageux pour l’Allemagne mais pas pour nous car non adapté à notre
système.
II] Paradoxe quant à l’existence d’un marché monétaire
C’est une thèse qui est introduite par Keynes. Elle signifie qu’il existe bien une offre
de monnaie, il existe également une demande de monnaie, et enfin il existe un prix de la
monnaie qui est le taux d’intérêt. Toutefois ce dernier n’est pas déterminer par l’intersection
d’une courbe d’offre et de demande sur un marché (classique).
Pour Keynes il existe un marché monétaire, mais ces deux courbes ne se rencontrent pas
donc le prix n’est pas déterminer par l’offre et la demande.
1) La propriété de liquidité maximale de la monnaie.
La liquidité d’un actif mesure sa capacité à être utilisé comme un pouvoir d’achat :
le plus rapidement possible
le plus certainement possible
au moindre coût.
La liquidité est une qualité relative qui peut donc être attribuée à tout actif et bien sur en
conséquence, il est possible de classer les actifs par ordre de liquidité croissant ou décroissant.
Il existe des quasi monnaie comme les livrets A par exemple.
Par définition la monnaie est dans tout les cas l’actif le plus liquide. Elle permet
d’exercer un pouvoir d’achat immédiatement.
Si on classe les actifs par ordre de liquidité décroissant, du plus liquide au moins liquide. On
aura en premier la monnaie, puis un livret de caisse d’épargne (il y a un petit temps d’attente,
le temps d’aller à la banque), puis les actions (il y a un coût), puis les appartements…
Les bien avec un degrès de liquidité = à o sont tout ceux correspondant au patrimoine du
pouvoir.
Le degré de liquidité d’un bien n’est pas une propriété propre au bien, en effet elle
peut varier au cours du temps. Cela dépend de l’existence ou non d’un marché d’occasion
du bien concerné.
Pourquoi la monnaie à t- elle la liquidité maximale ?
Quelle est l’origine de cette qualité remarquable ?
Keynes répond que la monnaie à une liquidité maximale car
 l’élasticité de production est nul :
Élasticité de production : Ep=
p= taux d’intérêt débiteur ;car c’est le taux d’intérêt que les banque prélèvent sur les
crédit qu’elles accordent à leurs clients.
Si le prix du crédit augmente les banques commerciales ne vont pas chercher à
distribuer plus de crédit. Ce comportement peut paraître étrange du fait de deux
explication :
- Keynes en 1936 apporte une raison totalement dépassée car pour lui
les banques commerciales étaient totalement contrôlées par la BC ainsi
les banques commerciales n’avaient aucun pouvoir de création
monétaire donc d’offre monétaire. N’est plus valable car les BC ont de
grande difficultés à contrôler le pouvoir de création monétaire des banques.
- Hypothèse d’asymétrie d’information qui va aboutir à un risque de sélection
adverse : pour la théorie néoclassique il y a une hypothèse d’information
parfaite ou encore d’information symétrique, cela veut dire que chaque agent
économique quel qu’il soit à un accès libre et gratuit à tout information
économique en particulier aux stratégies décisions que les autres agents vont
prendre. Cela voudrait dire que la fraude n’est pas possible dans un monde
néoclassique.
Une des grandes ruptures de Keynes est que pour lui, l’information est
imparfaite, ainsi certains agents sont mieux informés que d’autres car
l’information économique n’est pas un bien libre et gratuit, elle implique
un coût.
Le problème quotidien d’une banque est qu’elle ne connait pas les intentions, les
stratégies des clients, surtout si le client est nouveau et si le client est
multibanquelarisé.
Comment vérifier que mon client à bien
- la capacité à rembourser un près ?
- et surtout à bien la volonté de rembourser ce prêt ?
Il y a sélection adverse à chaque fois que notre décision aura pour
conséquence de favoriser une clientèle, des comportements qui vont à l’encontre de
notre propre intérêt.
Pourquoi les banques vont-elles être très réticente à augmenter des taux d’interte ?
 Les bons clients vont fuir et voir ailleurs
 Au contraire les mauvais clients qui eux sont indifférents au taux d’intérêts
débiteur (surtout vrai dans les entreprises en faillite pour emprunter ou
client qui ne rembourserons de toute fcon pas leur emprunt) vont venir.
Les banques existe car en théorie elles gèrent mieux les risques ques les autres.
 La monnaie à une élasticité proche de zéro :
Elasticité de substitution : Ep :
Si les taux d’intérêt débiteur augmentent, la demande de monnaie ne va pas varier.
La question à se poser est, dans quel cas la demande d’un bien est
indépendante de son prix ?



Doit correspondre à un bien vital
Le bien ne doit pas avoir de produit de remplacement
Le bien ne doit pas représenter une dépense importante dans le
budget de l’agent économique.
Si on prend le cas de la monnaie :
 Il y a bien une fonction vitale car fonction d’unité de compte , actif
financier
 Produit de remplacement de la monnaie dépend de la fonction que
l’on cible. Toutefois par définition si l’on valorise la monnaie par
son moyen de paiement ou par unité de compte il n’existe alors pas
de remplacement.
 La monnaie en tant qu’unité de compte ne coûte rien ainsi la
dépense est nulle.
Aisni la monnaie à bien une élsticité nulle.
Par voix de conséquence Keynes affirme qu’il n’y a pas de marché de la monnaie. Le prix de
la monnaie n’est ainsi pas déterminé par l’intersection d’une courbe d’offre et de demande de
monnaie. Si prix il y a, celui-ci ne résulte pas de l’intersection O et D.
…..
Probabilité subjective car la probabilité dépend des connaissances, des informations, de
l’agent qui calcul cette probabilité.
A un moment donnée ces probabilité subjective vont converger vers une valeure
commune, il va y a voir un phénomène de cristallisation. Cela veut dire que la probabilité
subjective va devenir ce que Keynes appel la croyance partagée, cad que la majorité des
agents économique auront des anticipations communes partagées sur la valeur anticipée d’une
variable économique.
Dans mon exemple cela veut dire que les opérateurs auront une analyse comme celle
du 1 cas. Une majorité d’opérateur croit que le taux d’intérêt augmente et que le prix des
obligations va chuter et vont ainsi chercher à vendre.
er
Keynes dit ensuite que ce phénomène de cristallisation prend la forme d’une
convention : une variable économique dont la valeur n’est pas fixée par un processus de
marché mais dont la valeur prend la forme d’une croyance partagée. Cette croyance est
partagée par la majorité des opérateurs et non par la totalité qui dans ce cas engendrera une
explosion du marché et par conséquent une crise. Tout le monde chercherai ainsi à vendre si
tout le monde anticipé une baisse des prix, il n’y aurai plus de demande, que de l’offre et donc
plus d’éléments stabilisateur. Il s’agit là d’anticipations auto réalisatrices. Cas inverse dans
le 2ème cas.
Ces anticipations sont subjectives donc instables. Ainsi n’importe quel événement peut venir
subitement modifier les anticipations des agents économiques. Keynes nous de parle
d’optimisme et de pessimisme irraisonné.
La conséquence est que les marchés financiers ne sont peut être pas efficient, cad
qu’ils ne sont peut être pas les meilleurs procédures d’allocations des procédures financières.
Les marchés financiers sont des structures éminemment fragiles et instables.
La question centrale c’est celle de la mise en place de procédure qui permettent la
stabilisation de ces marchés ?
3/
Est il possible de distinguer monnaie et crédit ?
On peut très bien avoir crédit sans monnaie. Le crédit est une opération dont
l’échéance est reportée à une date ultérieure. Le crédit fait apparaître un créanciers et un
débiteur mais ce derniers n’implique pas forcément l’usage de la monnaie.
On peut également imaginer une monnaie qui ne trouve pas son origine dans une
opération de crédit. C’est le cas des monnaies métalliques.
Le problème vient du fait que dans nos économies contemporaines les concepts sont
étroitement liés car la monnaie apparaît toujours comme conséquence d’une opération de
crédit. Cette distinction apparaît pour la première fois dans la controverse currency school et
la banking school.
1/ La dimension historique : la controverse currency school/banking school
L’histoire de la controverse est :
Porte sur le statut des billets de banque…

La thèse de la currency school :
Pour cette école les billets de banque n’était pas de la monnaie, ils représentaient
seulement un signe, la conséquence est que tout les billets de banque émit devaient à tout
moment pouvoir être convertis en métal précieux. Une banque commerciale devait alors avoir
un stock d’or et d’argent identique aux nombres de billets. Une banque commerciale ne
pouvait pas emmètre de nouveaux billets si elle n’avait pas augmenter son stock d’or et
d’argent.
Avantages :


Cela évite que les banques émettent trop de biais et donc évite des
risques d’inflation.
Il ne peut pas y avoir de crise de confiance dans les banques
commerciales.
Inconvénients :

A un moment donné les agents peuvent manquer de monnaie cad
qu’une banque commerciale peut refusée d’accorder un crédit à un
client car son stock de métal précieux est inchangé. Ceci est un frein
à la croissance.

La thèse de la banking school :
Les billets de banque sont de la monnaie comme la monnaie métallique, en
conséquence ils n’ont pas à être couvert par un stock de métal précieux.
Avantages :

La banque commerciale peut à tout moment répondre aux crédit des
clients
Inconvénients :

Trop d’émission de crédit donc trop de billets ce qui peut provoquer
des tentions inflationnistes.
Ces deux thèses vont provoquer des problèmes lorsque l’on va mettre en place des
banques centrales.
Lorsque la banque de France en 1848 reçoit le monopole de s billets de banques on va
lui appliquer le principe des banking school mais à la française cad que l’émission des billets
ne sera par garantie par un stock d’or mais il sera plafonné.
En 1928 le processus d’émission des billets…car la banque de France met en oeuvre le
principe de currency school atténué puisque les billets émis par la banque de France est alors
convertis en or pour une barre de 12,5 kilos au minimum.
En septembre 1936 le front populaire va modifier le seuil de convertibilité puisque le
seuil de convertibilité est fixé au minimum à 290 tonnes d’or.
La convertibilité à été abandonné en 1939. Il avait coût forcé.
Ces deux principe permettent de distinguer deux types de monnaie :

La monnaie exogène : conception dans l’école de la currency
school. L’offre de monnaie ne dépend des comportements
économique cad ne dépend pas du comportement de demande et
d’offre de crédit, mais dépend du stock d’or de la banque.
Comment accroître le stock d’or ? Nouvelle conquêtes de mines
d’or mais échappe au comportement économique
En dégageant un excédent commercial vis-à-vis des autres nations.
Mais globalement le solde d’or est nul ce qui change c’est la
répartition mondiale du stock d’or.

La monnaie endogène : conception de la banking shool.
Sa création dépend de décisions prise à l’intérieur de la sphère
d’activité économique.
Les fondements de la valeur de la monnaie :


En terme currency school : les billets de banques ont de la valeur car
à tout moment ils sont convertibles en métal précieux.
En terme de banking school : la confiance dans les institutions
bancaires qui ont émit ce billet donne ainsi les fondements de la
valeur des billets. La banque est alors gérée de manière prudente
sans prise de risque excessif. Avant d’accorder de nouveaux crédits,
elle s’interroge sur ses clients notamment sur la capacité de
l’emprunteur à le rembourser. Ainsi système bancaire beaucoup plus
fragile, beaucoup moins stable.
2 / Le rôle des banques : Fisher/ Hawtrey
Fisher à permis de mieux comprendre l’articulation entre crédit monnaie et banque.
La thèse est de dire que l’on peut très bien imaginer une économie ou le crédit existe mais
sans monnaie. Cela veut dire que l’on aurait des biens qui pourraient circuler et en échange
recevrai une reconnaissance de dette cad un titre financier. Les titres financiers pourraient
circuler entre agents par une procédure d’endossement.
Hawtrey dit qu’il existe deux grandes limites :
 Certains agents économiques peuvent refuser d’être payés en titres financiers
car ils ne connaissent pas la qualité de l’émetteur initial du titre.
Les banques sont les agents économique qui à cette capacité d’imposer des
titres qui seront acceptés du fait d’une confiance en la monnaie.
 Les titres financiers ont une échéance et à cette échéance la compensation entre
titres ne sera jamais parfaite. Il faut un instrument financier qui soit admis de
tous en paiement du solde. Cet instrument ne peut être que la monnaie car elle
à la propriété d’être un titre financier qui n’a pas d’échéance.
Pourquoi les agents vont-ils accepter la monnaie d’une banque ?
La banque achète du risque et paye en un autre risque dans un titre qu’elle émet elle. Je prend
donc le risque d’être payé par un risque ; La banque n’achète donc pas n’importe quel titre
afin de limiter les risques.
L es banques existes parce que elles font circuler un actif financier admis par l’ensemble des
agents économique et si ces agents l’accepte c’est parc qu’elle présente un degrés de risque
financier beaucoup plus faible que les titre financier.
2ème approche : Fisher
L’idée de Fisher est que les banques commerciales ont perdu le pouvoir d’emmètre de
la monnaie fiduciaire, mais, elles ont désormais le pouvoir d’emmètre d la monnaie
scripturale. Cette création de monnaie scripturale n’est pas contrôlée. Ainsi les banques
commerciales en émettent trop. Cela lui permet d’expliquer la crise de 29.
Un ménage américain des années 20 demande un crédit afin d’acheter des actions. La
banque accordée se crédit cad que la banque créditée le compte client d’un montant de
monnaie scripturale. Ce ménage pensait rembourser ce crédit en revendant plus cher qu’il ne
l’avait acheté leur portefeuille d’action.
Ce sont donc bien les banques commerciale qui sont à l’origine de la crise de 29 . La
crise des Subprime est de cette nature à savoir que les banques entretiennent une bulle
spéculative qui dans ce cas s’adresse à l’immobilier.
La solution de Fisher est radicale à savoir retirer aux banques le pouvoir de créer de la
monnaie, cad qu’elles ne pourront prêter que de la monnaie qu’elle ne possède déjà. Cette
thèse n’a pas était mise en œuvre , mais elle à quand même inspiré les autorités américaines
en particulier en mettant en place une banque centrale, la FED, et en lui donnant la mission
de la régulation et du contrôle de l’activité des banques commerciales.
3/ Crédit et imperfection de l’information financière
Si les banques existent c’est parce que l’information économique est imparfaite car
elle est asymétrique certains agents étant mieux informés que d’autres. Le métiers
fondamentale d’une banque est de collecter, traiter de l’information sur ses clients.
L’activité de crédits est à l’origine d’une asymétrie d’information entre la banque et
ses clients débiteurs. Cela veut dire que la banque détient moins d’informations que sont
clients :

Avant l’octroi du prêt :
Par définition le client connait mieux que sa banque le projet qu’il souhaite
financer par un crédit.

Après l’octroi du prêt :
A priori il n’est pas certain à 100% que le client qui vient d’obtenir le prêt
va l’utiliser pour financer le projet qui était initialement prévu. Le client
peut de plus ne pas mettre en place toutes les manœuvres et actions qui
feront que sont projet sera rentables et qui donc pourra rembourser son prêt.
Enfin le client peut volontairement masquer, amoindrir la réussite de son
projet dans le but d’obtenir de sa banque une réduction des intérêts
débiteurs ou encore d’obtenir un rééchelonnement du prêt.
Le problème de la banque est de savoir comment réduire les asymétries d’information
dont elle peut être victime. Il faut distinguer avant après octroi du prêt :


Avant la banque va exiger une garantie :
o Exiger du client qu’il finance une part significative du projet
avec ses fonds propres.
o La banque va très certainement prendre une hypothèque mais
uniquement sur des biens immobiliers.
o Il peut y avoir un nantissement qui lui porte sur des biens
o La banque peut exiger une caution soit d’une personne physique
soit d’une personne morale (société de caution mutuelle qui est une
société d’assurance).
o La banque peut s’informer des comportements financiers passés de
son client. Ceci est possible si la banque à une relation durable avec
le client en question. Si le client est une entreprise la banque va
demander la comptabilité de l’entreprise.
Après avoir accordé :
o Contrôle de la mise œuvre effective du projet.
o La banque doit chercher à comprendre en cas d’échec du projet,
comprendre si cet échec est dû à des négligences personnelle du
client ou si au contraire son client est lui-même victime de faits
économique qui lui échappe.
o Plus la banque va financer un projet novateur et plus elle s’expose à
un risque et plus le projet est difficile à cerner, et moins une banque
seule sera prête à le financer. Si le projet est novateur se mettra en
place un syndicat pour financer le projet et il faudra mettre en place
un syndicat bancaire. OU encore, quand le projet est très novateur
alors le projet sera financé par l’Etat.
Les différentes asymétries :

La banque ne sait à quel moment et pour quel montant ses clients ou une
partie de ses clients vont venir au guichet pour transformer de la monnaie
scriptural en monnaie fiduciaire. Cela pose problème à la abqnue car il lui
ets interdit de créer de la monnaie fiduciaire ainsi elle doit donc posséder
des réserves de monnaies fiduciaires pour faire face à ces retraits. Cette
réserves est contraignantes puisque qu’elles ne peuvent l’utiliser pour les
placer ainsi cette réserve ne leur rapport rien.

Le risque d’illiquidité :
o En situation normale or crise bancaire une banque illiquide ne l’est
que très momentanément, elle l’est quelques heures, ou quelques
jours. Durant cette période la banque va se tourner vers d’autres
banques qui elles au même moment ont des liquidités en trop. C’est
ce qu’on appel les opérations interbancaire.
o Par contre en période de crise bancaire les déposants perdent
confiance en leur banque et vont tous au même moment chercher à
transformer leur monnaie scripturale en fiduciaire. C’est ce que l’on
appelle une ruée bancaire .Or une banque commerciale ne peut pas
faire face à cette situation elle va donc être illiquide.
Pourquoi ? Car la banque à utilisé des dépôts dans des opérations
dont l’échéance est beaucoup plus longue. On dit que la banque ce
livre à une transformation de l’échéance.
NB : La banque centrale intervient comme préteur en derniers ressort en cas de ruée bancaire.
La banque centrale crée cette monnaie fiduciaire qu’il manque aux banques. Or l’intervention
de la BC pose problème et en particuliers un problème d’aléa de moralité, si la BC intervient
quasiment automatiquement, les banques commerciales le savent et elles risquent de relâcher
leurs critère de gestion car elles savent que de toute façon la BC interviendra. Par contre si la
BC n’intervient pas automatiquement alors la BC s’expose à la possibilité de faillite d’une
banque, cette faillite bancaire va alors aggraver la crise bancaire
Exemple : septembre 2008 faillite de la Lehmann Brothers. les banque ont cessé de se faire
confiance ce qui à mis fin marché monétaire du fait d’un arrêt des transactions monétaires. La
FED à alors prit la relève et tout est rentré plus ou moins dans l’ordre.
 Les risques allant à l’encontre des déposants :
La question qu’il faut se poser est pourquoi à un moment donné peut il
y avoir une ruet bancaire ?
-
Les clients n’ont plus confiance en leur banque soit :
Parce ce qu’ils détiennent des informations objectives (gestion de la
banque) montrant qu’ils ne peuvent plus avoir confiance dans leur banques.
Pour éviter cela il faut mettre en place une réglementation bancaire qui
mais fin à cette mauvaise gestion, notamment par des contrôles.
-
Soit par la perte de confiance en la banque repose sur des rumeurs non
fondées.
La première solution est que les banques commerciales doivent faire un
effort de communication envers leur clientèles qui leur permettra de
connaître leur stratégie.
La deuxième stratégie est de rassurer la clientèle en augmentant les
capitaux de la banque. Le raisonnement est de dire que si les capitaux
propre sont important cela veut dire que les actionnaires sont fortement
impliqués dans la banque et sont donc obligé d’être attentif à la gestion de
la banque.
Ceci débouche sur les accords de Bâle :
 Bâle 1 : capital propre repose sur 3% des actifs pondérés par les
risques.
 Bâle 2 : Pareil que Bâle 1 mais désormais les banques pourront
mesurer leurs risques par des calculs mathématiques interne que
la B.R.I ne fera que valider. Les banques apparaissent comme
sous capitalisé. La BRI à autoriser cette technique car la grille
imposer avait pour inconvéniant de ne pouvoir donner une
vision fine de toutes le banques
 Bâle 2 : d’ici 2010-2013, le capital propre repsosera sur 7% cette
fois ci des actif pondéré et se pose toujours la questions si cela
sera un calcul du risques. Cela veut dire qu’en deux trois ans les
banques vont devoir toutes en même temps trouver des capitaux
propres cela evut dire qu’elles vont emmetre des actions.
Toutefois il faut une demande pour ces actions, ainsi ont va
assister à un engorgement. Afin de respecter ces accords
Dernière solution : rallonger l’échéance.
Certains économistes keynesiens pensent que le ratios à 20% …
2) Les agrégats monétaires.
C’est une mesure de la capacité de dépendre des agents économiques non financier (ni
une banque…)
Soit on se limite à la capacité de dépense étroite, cad immédiate, cad la monnaie au sens strict,
monnaie scripturale, métallique ou fiduciaire.
On veut mesurer la masse monétaire car on veut pouvoir appréhender les
tensions inflationnistes. Ces tensions inflationnistes peuvent être immédiate ou future. Si
elles sont futures, elles dépendent de la capacité de dépense potentielle, mais c’est très
difficile.
Les titres financiers qu’il possède et qu’il peut facilement transformer en
monnaie s’ajoutent à la capacité de dépense immédiate pour donner la capacité de
dépense potentielle.
Exemple : un livret A.
Mais jusqu’où intégrer ces titres financiers que l’on peut transformer en monnaie. La quasi
monnaie est très mal définie.
On va alors définir 3 agrégats monétaire : M1, M2, M3.
Ces agrégats sont construits à partir d’une procédure d’emboîtement.
Depuis janvier 99, les agrégats monétaires sont harmonisés pour la zone euro.
Les actifs sont de moins en moins liquide.
Voici les 3 agrégats (ne pas retenir tout en détail) :
M1 : agrégat étroit, c’est la monnaie au sens strict (capacité immédiate de
dépense, les 3 types de monnaie).
M2 : M1 + dépôts avec préavis inférieur ou égal à 3mois, + dépôts à terme
inférieur ou égal à 2ans. Cad les actifs financiers qui peuvent être échangé en
monnaie scripturale avec pour seule cause la perte d’intérêts.
M3 : M2 + (titres en pensions) + (titres d’OPCVM monétaire) + (titres du
marché monétaire d’une échéance inférieure à 1an émis par les institutions
financière monétaires) + TCN inférieur à 2ans émis par des résidents et non
pas par les IFM ou le trésor public (Les bons de trésor public ne marchent
pas).
 Titre en pension : monnaie créée suite à la mise en pension de titres.
Lorsqu’une banque manque de monnaie fiduciaire elle s’adresse à une
autre banque qui en a en trop. Elle va alors lui vendre des titres avec
promesse de rachat.
 OPCVM : organisme de placement collectif en valeur monétaire
comme les SICAV. C’est un organisme financier qui collecte de
l’épargne pour ensuite le placer sur le marché monétaire.
 TCN : titre de créance négociable.
3) Conséquences au niveau des objectifs de la politique monétaire.
La valeur de M3 est instable. Cette instabilité est provoquée par des arbitrages financiers
d’agents économiques sur laquelle la banque centrale n’a aucune autorité et aucun
contrôle.
Si quelqu’un retire de son livret A et place dans un bon du trésor public, alors M3 diminue,
mais la BCE n’y peut rien ! La BCE ne peut pas contrôler les arbitrages financiers privés. Le
contrôle de M3 a été abandonné par les banques centrales.
La BCE a arrêté le contrôle de M3 depuis 2003.
III] Paradoxe quant à l’existence d’un marché de la monnaie.
« La monnaie est un des rares bien ou il n’y a pas de marché » (Keynes).
1) Les propriétés spécifiques de la monnaie selon Keynes dans la théorie générale.
Pourquoi la monnaie a elle la liquidité maximale dans l’économie ?
Keynes : « C’est parce que le monnaie a 2 propriétés spécifiques :
Elle a une élasticité de production très proche de zéro.
Elle a une élasticité de substitution égale à elle-même. »
Une élasticité de production proche ou égale à zéro :
Delta o / o
_________ = 0
Delta p / p
Elasticité prix =0 : l’offre de bien est insensible aux variations de prix de ce bien :
Keynes : Les banques commerciales sont rigoureusement contrôlées par la banque centrale.
Les post Keynésiens parlent de sélection inverse, cad d’anti-sélection.
Cette situation de sélection inverse ne peut surgir qu’en cas d’information imparfaite.
Sélection inverse : si une banque commerciale voit le taux d’intérêt débiteur augmenter, elle
ne va pas en profiter pour effectuer plus de crédit, car elle risquerait alors d’attirer de
mauvais clients.
Les bons clients pourront se financer autrement, cad à moindre coût en particulier en
recourant au marché financier. En revanche, les mauvais clients ne vont pas accéder au
marché financier, ils pourront acheter des titres mais pas les vendre (ou alors avec des taux
d’intérêts très élevé).
Les banques seront obligées de mettre en œuvres des projets d’investissements plus récents
plus rentables, cad des projets plus risqués. La banque en augmentant les taux d’intérêt
débiteur augmente aussi les risques. Les banques ne vont alors pas offrir plus de crédit, la
courbe sera rigide, horizontale.
La monnaie possède une élasticité de substitution nulle, cad que la demande du bien est
insensible au prix du bien.
ΔD/D
_____ = 0
ΔP/P
3 conditions pour qu’un bien ait une élasticité de substitution égale à 0 :
Ce bien doit répondre à un besoin vital.
La dépense de consommation concernant ce bien ne doit pas représenter un %
important de la dépense totale de l’agent économique.
Ce bien ne doit pas pouvoir être remplacé.
Le sel correspond à ce bien.
La monnaie en tant que réserve de valeur peut être substituée par d’autres produits.
La monnaie en tant qu’unité de compte remplit les 2 premières conditions, mais la 3ème n’est
pas remplie. En tant qu’unité de compte, la monnaie peut ne pas être physique.
La monnaie en tant que moyen de paiement, remplit ces 3 conditions
Il n’existe pas de marché de la monnaie ou pour être plus précis, le prix d’équilibre de la
monnaie n’est pas défini pas une procédure de marché, cad que le taux d’intérêt d’équilibre ne
se forme pas à l’intersection d’une courbe d’offre et d’une courbe de demande de monnaie.
Le taux d’intérêt d’équilibre ne peut pas être ciblé, même si les 2 droites se confondent.
Pour Keynes, la monnaie n’a pas de taux d’intérêt d’équilibre.
Pour Keynes, le taux d’intérêt est défini par une procédure qui échappe au marché. Pour
lui, la quantité de travail aussi et le salaire n’est pas déterminé par une procédure du marché.
Aparté sur les crises de liquidités et de solvabilité.
Il existe 2 types de crise :
Les crises de liquidité (lorsqu’un agent économique n’as plus confiance en sa
banque). On va alors placer son argent dans une autre banque. La monnaie
scripturale de la première banque doit être transformé en monnaie fiduciaire
pour aller dans l’autre banque. Ainsi la première banque va demander du
liquide aux autres banques si elles sont OK. La banque centrale va alors prêter
les liquidités manquantes en dernier ressort. Soit la banque centrale prête et la
crise de liquidité sera terminée. Si la banque centrale ne veut pas, alors la
banque fait faillite.
Les crises de solvabilité. Dans le bilan, les postes à l’actif sont dévalorisés,
alors le bilan sera déséquilibré. Exemple de crise de solvabilité.
Actif
Escompte = 50
Titres à marché = 1050
Total = 1100.
Passif
Dépôt à vue = 100
Dépôt à terme = 200
Titres = 300
K propres = 500
Total 1100
Si la banque est mal gérée et que des titres perdent de la valeur. Si les titres à marchés passe
de 1050 à 700, alors le total de l’actif va diminuer. Il faut s’adresser aux actionnaires pour
faire une augmentation de capital. S’ils ne sont pas d’accord, alors il y a appel à la banque
centrale. Sinon, elle fera faillite. C’est l’exemple de la banque Léman brothers.
La crise de solvabilité s’étend aux autres banques. La banque centrale ne peut pas dire
toujours oui sinon ça déresponsabilise les banquiers.
2) Le taux d’intérêt pour Keynes : une convention.
L’arbitrage entre détenir des titres financiers ou détenir de la monnaie correspond à
la demande spéculative de la monnaie et dépend des anticipations sur le niveau futur des taux
d’intérêts, sur les titres financiers de longs termes.
L’arbitrage va dépendre de l’écart entre le taux d’intérêt effectif (celui qui est
actuellement constaté sur le marché par les agents) et la prévision du niveau futur de ce taux
d’intérêt.
En effet 2 types de déséquilibre peuvent apparaître :
Si le taux constaté est inférieur au taux prévu, alors les agents économiques
anticipent une augmentation du taux d’intérêt. Les agents économiques vont
donc anticiper une diminution du cours des obligations. (Il y a une relation
inverse en l’évolution du cours et celui du taux d’intérêt).
 Conséquence évidente : les agents qui possèdent des obligations
cherchent à les vendre avant qu’elle ne commence à baisser. Et ceux
qui ont de la monnaie ne vont pas acheter de titres.
Si le taux actuel est supérieur au taux prévu alors il y aura une anticipation du
taux d’intérêt en baisse, il y aura alors une augmentation du prix des
obligations. Ceux qui détiennent les obligations les conservent et ceux qui
détiennent de la monnaie cherchent à acheter des obligations avant qu’elles ne
commencent à monter.
Le problème se situe au niveau du taux d’intérêt anticipé. En effet il n’y a pas de marché du
taux d’intérêt anticipé, pour Keynes c’est une variable incertaine, elle n’est pas calculable.
Dire que le taux d’intérêt futur ne peut donner lieu à un calcul ne signifie pas pour autant que
celui-ci ne peut pas être évalué. Il sera évalué par une procédure conventionnelle.
Une convention peut se définir comme une croyance partagée par la majorité des agents
économique sur la valeur future d’une variable économique.
Une convention est un phénomène psychologique, c’est un phénomène instable. Une
convention repose sur des informations objectives mais il y a d’après Keynes des évènements
irrationnels. Exemple : le climat des affaires, les rumeurs fondées ou non…
L’instabilité sera d’autant plus forte que la convention est « le fruit de la psychologie de
masse, d’un grand nombre d’individus ignorant ». Exemple : l’achat de l’immobilier parce
que soit disant, ça va monte va réellement faire monter le prix de l’immobilier par une
augmentation de la demande et une diminution de l’offre d’immeuble.
1ère explication : les marchés financiers ne sont pas forcément efficient, cad qu’ils ne
garantissent pas nécessairement l’affectation optimale des ressources financières.
La problématique centrale des marchés financiers devient celle des procédures des
organisations, des mécanismes qui assurent leur stabilisation.
IV] Monnaie et crédit, une distinction fondamentale mais délicate.
Le crédit n’implique pas nécessairement le recours à la monnaie. (Exemple : prêt de
portable pendant 2jours)
Le crédit est une opération par laquelle un agent économique reporte l’échéance
d’une transaction à un horizon plus lointain. Cette opération fait naître un créancier (celui qui
a accordé l’échéance) et fait naître un débiteur (celui qui bénéficie de ce report).
Un crédit peut porter sur de nombreux biens et services qui ne sont pas de la monnaie.
La monnaie implique le crédit dans nos économies contemporaines.
Il n’en a pas toujours été de même, cad qu’il a existé des monnaies qui ne
reposaient pas sur des opérations de crédit, et certains économistes ont même refusés le
caractère de monnaie aux billets de banques qui étaient créé suite à des crédits bancaires.
Cette distinction entre monnaie et crédit renvoie aux mécanismes de créations monétaires
mais aussi au rôle des banques.
1) La dimension historique : la controverse CURRENCY SCHOOL / BANKING
SCHOOL au 19ème siècle.
A l’époque, toutes les banques émettaient de la monnaie.
La BDF a été créée en 1800. Elle obtiendra le monopole d’émission des billets qu’en 1848.
Ces banques émettaient des billets suite à des opérations de crédits (escompte : forme
particulière de crédit ou le titre de créance est racheté par un banquier. Cette opération est à
court terme. Le banquier va racheter la reconnaissance de dette un peu moins chère)
Les billets de banques en 1820 sont ils alors de la monnaie comme la monnaie d’or et
d’argent ou sont ils seulement des instruments de crédits non monétaire ?
La Curency School :
Avantages :
La seule monnaie qu’ils reconnaissent est la monnaie métallique.
L’avantage de l’approche currency School, c’est que les banques commerciales ne risquent
pas d’émettre trop de billets car cette mission est subordonnée à une encaisse en or et pas
responsable d’une éventuelle inflation qui serait due à une trop forte émission
Inconvénients :
Les banques commerciales sont totalement passives, cad qu’elles peuvent à un certain
moment refuser de satisfaire les besoins de leur clientèle comme par exemple refuser un crédit
(donc refuser de créer des billets car leurs encaisse or est devenue insuffisante)
La Banking School :
Pour TOOKE et FILLARTON, l’émission de billets peut être supérieur à l’encaisse en or.
Pour ces économistes, les billets de banques sont de la véritable monnaie comme les pièces !
Les banques commerciales deviennent alors actives, et à priori sans aucune limitation.
Ces banques peuvent donc créer de l’inflation. Cependant les partisans de la banking school
dise qu’une banque n’émettra jamais trop de billets car lorsqu’elle en émet, c’est toujours
pour répondre à un besoin de sa clientèle.
Synthèse des 2 écoles :
En Grande Bretagne, la Banque d’Angleterre est organisée jusqu’en 1930 selon le principe de
la Curency school, cad une limitation des billet par l’encaisse d’or préalable
La France accepte une vision plus atténue de la Banking school :
L’émission de billet n’est pas limitée par l’encaisse or préalable.
L’émission est limitée par un plafond d’émission fixé par le parlement et
ceci jusqu’en 1928 avec la réforme du Franc.
La réforme du Franc Poincaré adopte le principe de la Currency School atténué car la
convertibilité des billets en or n’était possible que pour un minimum d’une barre d’or de
12,5Kg.
La monnaie était convertible que pour une minorité. La convertibilité en or a été supprimée en
1939. Les billets ont maintenant court forcé. Mais depuis 1936, la convertibilité avait pris fin
de fait car les billets étaient convertibles que pour un minimum de 5milliards de Francs.
Cette opposition renvoie à 2 conceptions de la monnaie :
Pour la Currency School, la monnaie est dite exogène (sa valeur n’est pas
déterminée par un modèle). Cad que l’offre de monnaie est déterminée à
l’exterieur de la sphère économique. Elle dépend de l’évolution du stock d’or
(découverte de mine…) mais aussi car elle dépend de la banque centrale dont
on suppose ici qu’elle contrôle parfaitement le comportement des banques
commerciales et ce dans le cas ou les billets a cours forcé. La politique
monétaire est alors l’instrument de la politique économique.
La Banking School développe une conception de la monnaie endogène, cad
que la masse monétaire et son évolution ne font que répondre à l’évolution des
besoins en monnaie. Cette émission n’est pas (ou fort mal) contrôlée par la
banque Centrale. La Banque centrale est passive.
2) Le rôle des banques : les analyses de Fisher (1934) et Hawtrey (1919)
Ces analyses sont importantes à un double titre :
Elles transposent en terme moderne (à propos de la monnaie
scripturale) l’ancienne controverse entre la Currency et la Banking.
Ces analyses permettent de distinguer logiquement crédit et monnaie et
de montrer le rôle des banques dans le passage d’une économie de
crédit sans monnaie à une économie avec monnaie.
Hawtrey (1879-1975) :
Il publie un livre intitulé Currency and credit en 1919 qui donne une analyse claire de
l’articulation entre crédit et monnaie et le rôle des banques dans cette articulation.
Il montre que le crédit est logiquement présent avant la monnaie. Il y aura fourniture de
bien physique contre des reconnaissances de dette qui seront alors des titres financiers (billet
à ordre, lettre de change).
Ces titres financiers vont circuler entre les agents lors de nouvelles transactions. C’est ce que
l’on appelle la procédure d’endossement.
Ce type de circulation va se heurter à 2 limites :
Certains agents économiques peuvent refuser les titres comme moyen de
payement car ils ne connaissent pas la qualité financière de l’émetteur initial
du titre. Ils ne connaissent pas le degré de risque de solvabilité.
A l’échéance des titres, leur compensation est rarement exacte, cad que tout
agent économique a à la fois émis des titres et reçus des titres, mais rarement
pour des valeurs identiques. Le solde de la compensation devra être payés par
un titre particulier : un titre qui soit accepté par tous les agents économiques et
un titre qui n’as pas de date d’échéance.
La solution était d’introduire de la monnaie, introduire les banques. Cad l’intrusion d’un
agent particulier économique qui acceptera d’acheter des titres détenus par d’autres agents
économiques en les payant en titre qu’elle émet sur elle-même. Ce sont des marchands de
dettes, ils en achètent et en vendent.
La banque vend des dettes puisqu’elle paye par une dette qu’elle a émise sur elle-même : cette
dette émises sont de la monnaie.
Les agents économiques acceptent de faire circuler la monnaie (dette émise par une banque)
plutôt que les titres émis par les entreprises car ils ont confiance !
Les banques sont des marchands de dette mais aussi des marchands de risques :
Elle achète un risque de :
Solvabilité
Liquidité : elle achète un titre qui a une échéance et vend de la monnaie qui
n’as pas d’échéance : c’est le risque de liquidité ou de transformation, cad
que dans le bilan : ses postes d’actif ont une échéance plus longue que ses
postes de passif.
Actif
Opération d’escompte : Billet à ordre =
1000 (jusqu’à son échéance, ce billet est
illiquide)
Passif
CCB de l’entreprise A = 900 (qui peut être
demandée à tout moment)
Les banques vendent donc des risques de solvabilité et d’illiquidité. Leur poste de passif peut
devenir brutalement inférieur à leur poste d’actif et un risque de transformation de sa monnaie
scriptural en monnaie fiduciaire.
Conclusion d’Hawtrey :
les banques détiennent un véritable pouvoir : celui de créer de la monnaie
lorsqu’elle décide d’acheter des titres.
La politique monétaire doit s’accompagner d’une politique bancaire. La
politique monétaire est macroéconomique, son objectif étant de stabiliser la
valeur de la monnaie. (rôle de la BCE). Il doit y avoir une politique bancaire
microéconomique dans lesquelles ils faut mettre en place des réglementation
plus ou moins stricte qui vise à limiter la prise de risque par les banques.
La présence de banque ne peut s’expliquer que par l’existence d’asymétrie
d’information. Il est donc logiquement impossible d’expliquer la présence
des banques dans un cadre théorique ou l’information est réputée
parfaite. S’il y a information parfaite, par définition il n’y a pas d’asymétrie
d’information alors il n’y a pas de banques.
FISHER (1867-1947), professeur d’université :
Il est connu malheureusement par son bouquin publié en 1911 dans lequel il donne
une nouvelle version de la théorie quantitative de la monnaie.
En 1935, il publie un autre livre : « 100% money ».
Pour lui la crise de 1929 est due à un excès de crédit bancaire.
Pourquoi un excès de crédit bancaire ?
La réforme de la banque d’Angleterre en 1844 a été insuffisante car elle appliquait la
théorie de la Currency School qu’à la monnaie fiduciaire. Les banques ont perdue le pouvoir
de créer de la monnaie fiduciaire. Les banques commerciales ont toujours le pouvoir
d’émettre de la monnaie scripturale ! En 1844 la monnaie scripturale jouait un rôle
insignifiant.
En 1935, le véritable péril monétaire est la monnaie scripturale.
Fisher demande donc que la monnaie scripturale soit couverte à 100% par les monnaies
fiduciaires des banques commerciales.
Les banques ne créeraient plus de monnaie, ce serait des institution financière non bancaire,
cad, elles commencent par collecter de l’épargne pour ensuite la prêter.
La thèse de Fisher n’as pas été retenue mais elle a été souvent reformulée et reproposée par
des économiste libéraux. (FRIEDMAN, ALLAIS). La monnaie a un tel pouvoir de
perturbation des économies du marché, il faudrait donc en faire un bien public.
3) Les fondements de la valeur de la monnaie.
La politique monétaire a pour objectif de stabiliser la valeur de la monnaie.
Mais qu’est ce que la valeur de la monnaie ?
Il y a un paradoxe car les économistes définissent facilement le prix de la monnaie mais pas sa
valeur.
Le prix de la monnaie est représenté par un taux d’intérêt du créditeur (le prix de la
renonciation provisoire à la liquidité)
Pour la valeur de la monnaie, on a 2 grandes théories :
La valeur travail, cad que la valeur d’un bien est mesurée par le temps de
travail passé à réaliser ce bien. C’est celle qui fonctionne le moins bien, en
effet un billet de 100€ se fait en 30 secondes. Mais cela marche si on considère
le temps de travail que l’on peut acheter avec ce bien. On peut alors en effet
acheter une table qui a représenté 100€ de travail. C’est en fait la théorie de la
valeur basée sur le pouvoir d’achat.
 La valeur de la monnaie est mesurée par l’inverse de l’indice des prix
sur le niveau général des prix pendant une durée minimum.
En T0 : Indice des prix = 250, alors la valeur de la monnaie est de 1/250=
0,004.
En T1 : Indice des prix= 312, alors la valeur de la monnaie est de 1/312

Cette approche en terme de pouvoir d’achat
La valeur utilité : l’approche en terme d’utilité marginale n’est pas pertinente
si on considère la monnaie en tant qu’unité de compte ou en temps que moyen
de payement. En effet il n’y a pas de demande pour la monnaie en tant
qu’unité de compte, pas de demande donc pas d’utilité marginale. La
monnaie en tant que moyen de payement a certes une utilité marginale mais
celle-ci n’est pas décroissante à la différence de tous les autres biens. L’utilité
marginale de la monnaie est constante. Cad que quelle que soit la quantité de
monnaie que m’on possède déjà, une unité supplémentaire de monnaie reste la
même.
Exemple : un agent A possède un revenu de 1500€. Il passe à 1501 puis
1502€, les économiste considère que l’utilité marginale du premier € rajouté
ou du deuxième est la même. Soit un agent B qui gagne 300000€. Celui-ci a
une augmentation et passe a 300001€ puis 300002€. Um1=Um2. En revanche,
l’utilité marginale de l’euro de l’agent A n’est pas égale à l’Um d’un Euro de
l’agent B. On peut alors remettre en cause le fondement des impôts prélevé à B
pour remettre à l’agent A car les Um ne peuvent pas être comparées.
Si la monnaie est réserve de valeur, alors on peut y appliquer la
théorie de l’Um. L’agent économique a un portefeuille financier (composé de
titre ou de monnaie). Si l’agent économique en faveur de la détention d’une
unité monétaire en plus, cela va lui donner une Um supplémentaire. Il a ainsi
réduit son portefeuille de titre financier d’1€.
U’ monnaie U’ titre
__________ = ________
î créditeur
î débiteur
U’ monnaie
i créditeur
__________ = _________
U’ titre
i débiteur
L’agent économique se prive des intérêts qu’aurait pu rapporter le titre. (Intérêt créditeur)
Le taux d’intérêt débiteur, c’est le prix que l’agent économique accepte de payer afin
d’emprunter un euro pour pouvoir ensuite acheter un titre.
Il y a toute une gamme d’intérêt débiteur et créditeur.
4) crédit et imperfection de l’information.
L’existence des banques repose sur des asymétries d’informations. A
contrario, toute théorie économique qui reposera sur l’hypothèse d’information parfaite ne
permet pas d’expliquer l’existence des banques.
Ces asymétries d’informations se situent à 2 niveaux :
Celui des relations de la banque avec ses débiteurs
Celui des relations de la banque avec ses créditeurs.
Actif
Prêt accordé
Titres
Passif
Dépôt a vue
Créditeur/banque
Débiteur/banque
Créditeur/banque
La banque s’expose à un risque de solvabilité de ses clients débiteur, vont’ ils rembourser leur
prêt ou non ?
Le risque de solvabilité lié à l’asymétrie d’information peut prendre 2 formes :
Un risque avant l’octroi du prêt.
Un risque après l’octroi du prêt.
Les ménages qui font un prêt connaît mieux que la banque à laquelle il s’adresse le contenu
du projet d’investissement qu’il souhaite ainsi financer (c’est le cœur de l’asymétrie
d’information).
3 possibilités :
L’agent économique qui vient de recevoir le prêt peut fort bien l’utiliser pour
financer toutes autres choses !
L’agent éco peut ne pas mettre en œuvre tout ce qui est possible pour que le
projet arrive à terme.
Le client peut cacher la réussite de son projet pour baisser son remboursement
ou pour avoir une augmentation de la durée du remboursement.
Comment la banque force le client à révéler la vérité ou a mener effectivement le projet à
terme ?
Avant l’octroi du prêt :
Exiger une garantie (hypothèque sur la maison…) Dans certains cas la
garantie est peut être même illusoire. (si l’immobilier chute brutalement…)
Exiger que le demandeur du crédit finance une part significative de son projet.
La banque peut cherche à évaluer par elle-même la qualité du projet qu’elle
finance. Elle vérifie les comportement bancaire son client. Il peut mettre en
place des procédures de contrôle.
Ces procédures sont elles efficaces ?
Elles seront d’autant plus efficaces que la banque connaît déjà son client.
La banque s’expose d’autant plus à un risque que le projet est inédit, novateur. Se mettent
alors en place un syndicat bancaire (plusieurs banque finance une part du projet)
L’asymétrie d’information en défaveur de la banque : la banque ne connaît pas la fréquence et
le montant des retraits en monnaie fiduciaire que sa banque va opérer. La banque
commerciale ne peut pas créer de la monnaie fiduciaire, celle-ci peuvent donc se révéler
insuffisantes. La banque risque donc d’être illiquide.
Ce risque d’illiquidité est il important pour les clients ? Non pas en situation normale. La
banque par son expérience passée et aussi grâce à des modèles statistiques peut calculer les
retraits moyens sans risque d’erreur grave. (Retrait plus important à noël…)
Si une banque était illiquide, elle pourrait toujours emprunter la monnaie fiduciaire
qu’il lui manque auprès d’une autre banque qui elle est surliquide. Cependant, en période de
crise bancaire, une banque sera illiquide d’une part et ne pourra plus d’autre part se refinancer
auprès d’autres banques commerciales car :
Les autres banques sont elles mêmes illiquide
Les banques surliquide ne souhaite plus prêter car elle représente un trop
gros risque.
La banque centrale va encore prêter en dernier ressort. Elle peut prêter « sans limite » et si elle
refuse d’intervenir alors la banque commerciale fera faillite.
Dire que les clients créanciers ne connaissent pas la banque revient à dire que ceux-ci ne
connaissent pas la stratégie de la banque. La confiance dans une banque est fragile car elle
ne repose sur aucune information objective.
Conséquence : toute information fondée ou non peut ébranler cette confiance et conduire à
une panique bancaire.
Léman brothers a fait faillite à cause d’une rumeur non fondée.
-FIN-
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