Voir large et construire ensemble ET SI VOUS ETIEZ PAYES POUR CHANGER LA SOCIETE ? Conférence participative sur le revenu de base & l’économie collaborative animée par Anne-Sophie BILLET et Gérard STRAUMANN Vendredi 21 avril 2017 à 18 H 45 Maison pour tous Frédéric Chopin, 1 rue du marché aux bestiaux, quartier des Beaux-arts, Arrêt tram du Corum, Montpellier. Le revenu de base (universel ou inconditionnel) serait une somme d’argent attribuée à tout citoyen, sans contrepartie, et pourrait être une occasion de faire circuler le don reçu sous la forme d’un contre-don libre rémunéré (emploi) ou non (bénévolat) au fonctionnement économique et social. Partant du fait qu’il assurerait, quoiqu’il arrive, un niveau de vie minimum, tout un chacun aurait à cœur de s’insérer socialement, par choix, en collaborant par son talent et ses compétences à la construction d’une société choisie et démocratique. Pourquoi maintenant ? 1) Limites écologiques du système productiviste qui prône la croissance illimitée des biens matériels, de l’énergie, de l’utilisation de la nature. 2) Déconnexion entre l’emploi et l’activité personnelle : l’offre d’emplois ne détermine plus l’orientation des compétences, le travail devient spontané. 3) Développement de l’économie collaborative : chacun devient un actif indépendant qui apporte savoir-faire, connaissances et outils, aux autres en échange d’un équivalent en nature, en monnaie ou en temps. Quelles justifications ? 1) Solidaristes : nous devons notre niveau de vie actuel à tous les membres de la société, et pas seulement aux « actifs économiques », et de surcroit aux gigantesques efforts que nous ont légué les générations précédentes. 2) Erosion de l’emploi, notamment salarial. 3) Supprimer la précarité, la stigmatisation et l’exclusion. Quels objectifs ? 1) Développement de l’esprit créatif et du souci d’intégration et de sociabilité de la très grande majorité des humains. 2) Concilier la liberté des individus en matière de choix de vie avec une orientation normative globale de construction par les citoyens d’une nouvelle société, vers la « sobriété heureuse », face à l’urgence (climatique, démocratique, humaine). Quel financement ? 1) Par l’impôt négatif : chaque personne a droit à la même somme mais seule est versée la différence entre cette somme et le montant de l’impôt sur le revenu. A tester avec un taux d’imposition de 23% % à partir du premier euro de revenu supplémentaire, audelà du revenu de base. Nota : La proposition actuelle de B. Hamon s’en rapproche : on soustrait 27,4 % du revenu touché (jusqu’à 2 185€ brut / 1, 9 SMIC) et on enlève ces 27, 4 % de 600 €/mois de base pour verser le solde. Donc pour 2 185€/mois : 600 – ( 2185X 27,46 %) = 600 – 600 = 0 € versés Ou pour 1480€/mois : 600 – ( 1480 X 27,4 %) = 600 – 405 = 195 € versés. 2) Par des impôts nouveaux sur les transactions financières, sur les gains en capital, sur les énergies fossiles… en partie en remplacement d’anciens. 3) Par une création monétaire gérée par les Etats: monnaie crée ex-nihilo par la banque centrale (quantitative easing) pour tous ou partiellement par une monnaie locale complémentaire. Conférence participative : les intervenants répondent d’emblée aux questions que se posent les participants. Anne-Sophie BILLET, économiste, contrôleur de gestion à La Poste, membre des Amis de la Terre, et de l’Institut des Citoyens de Montpellier. Gérard STRAUMANN, économiste, enseignant, sculpteur, militant de l’écologie politique, président de l’association éCOhabitons. [email protected]