La maladie d'Alzheimer
Demens, étymologiquement, signifie sans esprit.
1726 : 1ère apparition du terme, défini comme "extinction de l'imagination et du jugement".
1754 : on fait la distinction entre démence et manie, et entre délire et démence.
au XIX e s., elle est définie comme la perte des facultés mentales, ce qui est très proche de la
définition actuelle, qui se fait en termes de capacités cognitives.
Emergence de l'intérêt à l'égard des syndromes démentiels.
Dans les années 70, on commence à se rendre compte de l'importance de la MA, et on fait les
premières prédictions catastrophiques pour le IIIe millénaire. Beaucoup d'allocations de
recherche sont alors accordées. Les principales retombées ne sont cependant que d'avoir fait
connaître le danger et d'avoir informé. Un produit important de cette orientation a aussi été la
reconnaissance de la MA comme problème de santé publique.
raisons socio-économiques : le coût de MA est énorme.
Il y a eu un changement qualitatif du concept. Avant cet intérêt, la MA était considérée
comme une "exagération du vieillissement" ; la conceptualisation, et l'approche étaient donc
différentes. Aujourd'hui, MA mérite d'être considérée comme une maladie à part entière.
Une étude menée sur 12 centenaire montré qu'il ne présentaient pas de signe de MA.
Définition actuelle : détérioration des fonctions supérieures due à une atteinte du SNC, d'une
sévérité suffisante pour compromettre l'autonomie du malade aussi bien dans sa vie sociale
que professionnelle.
Il faut aussi noter que la détérioration des fonctions supérieures doit être la cause directe des
pb sociaux et professionnels.
Le cursus est progressif et lent (dans la très grande majorité des cas). Le début est insidieux ;
les premiers symptômes peuvent donc souvent être mis sur le compte de l'âge.
La progression des détériorations est graduelle, càd que d'une part elle ne présente pas de
paliers, et que d'autre part, le différentiel par rapport au vieillisement normal ne fait que
croître.
Un condition pour pouvoir poser le diagnostic de MA est l'absence de troubles majeurs de la
vigilance.
Le diagnostic certain ne pourra être posé que sur la base de marqueurs caractéristiques
observables dans un autopsie post-mortem.
Rappel historique :
1906 : Aloïs Alzheimer, élève de Kraepelin a Munich, a suivi la patiente Augusta D., 51 ans.
Il l'a décrite, ainsi que ses symptômes sans donner de nom à son mal. C'est Kraepelin qui l'a
nommée MA, ou démence du sujet jeune (sic), décrite comme rare et dégénérative. En réalité,
AD était un cas exceptionnellement précoce de MA.
En 1907, Fisher, élève de Pick à Prague a décrit 12 cas de presbyophrénie (presby = court,
phrénie = intelligence).