Sémiologie - Chapitre VI : Sémiologie cardio-vasculaire - p. 1 / 12
Sémiologie cardio-vasculaire :
I. Introduction :
A. Avant-propos :
Le pharmacien et le droit de substitution : en accordant le droit de substituer une spécialité générique aux
médicaments prescrits par le médecin, le décret n°99-486 du 11 juin 1999 a considérablement élargi leur
domaine d’attribution.
Pour autant, ces mesures ont-elles eu un impact sur la responsabilité du pharmacien ?
Qu’est ce que le droit de substitution ?
Comment s’exerce le droit de substitution ?
Le droit de substitution est-il source de responsabilité ?
La séméiologie est l’étude des signes des maladies.
La clinique est tout ce qui est effectué, constaté ou enseigné au chevet du patient (tout ce qui concerne le
patient) : Klinê = “lit”, par extension : établissement de soins - services hospitaliers chargés de
l’enseignement.
B. Les syndromes :
Un syndrome est un ensemble de signes qui constitue une individualité clinique. Il peut :
- peut reconnaître plusieurs causes
- peut demeurer sans cause déterminée et constituer une entité
Syndromes fonctionnels : ce sont les plaintes du malade (c’est donc quelque chose de subjectif)
De + en +, le pharmacien sera amené à s’intéresser à la symptomatologie fonctionnelle.
Symptomatologie fonctionnelle : ce dont le patient se plaint et toutes les infos qu’on arrive à collecter.
Syndromes généraux : ce sont des manifestations liées au retentissement de la maladie sur
l’économie.
Ces syndromes ne sont pas spécifiques et sont au nombre de 4 : (recherchés systématiquement)
- Fièvre
- Fatigue ou asthénie
- Anorexie
- Amaigrissement
Syndromes physiques : ils sont constatés par le médecin :
Classés en 4 familles :
- Inspection
- Palpation
- Percussion
- Auscultation
Syndromes recueillis (par des examens complémentaires) :
On les classe en 3 rubriques :
- Imagerie diagnostique
- Biologie
- Explorations Fonctionnelles
Tests fonctionnels sur un système qui intervient dans la pathologie
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Mise en évidence de l’anomalie de la fonction
Exemple du coeur :
Le coeur est un muscle creux dont la principale fonction est d’assurer circulation sanguine. Pour ce faire, 4
systèmes doivent être en bon état :
- Mécanique ventriculaire
- Automatisme cardiaque
- Vascularisation coronaire
- Valves anti-reflux
Mécanique ventriculaire :
Les 4 phases du cycle cardiaque sont :
-A) remplissage
-B) contraction isovolumique
-C) la pression continue à augmenter (= éjection ventriculaire)
-D) la pression intracavitaire diminue mais le volume reste constant (= relaxation
isovolumique).
Ces différents systèmes doivent fonctionner en harmonie
Automatisme cardiaque : la fréquence est modulée par l’activité du SN autonome :
Mécanique physiologique :
Circulation coronaire
Valves anti-reflux
C. Interrogatoire : pierre angulaire :
Relation médecin-malade :
Histoire précise de la maladie
Psychologie du patient
Retentissement sur la qualité de vie
Un patient a du mal à trouver les mots pour exprimer des douleurs. Parfois, il ne veut pas parler au
praticien parce qu’il ne l’aime pas.
╚> il est important de réussir à entrer en relation avec le patient :
-connaître « l’histoire » de la maladie
-connaître la « psychologie » du patient
-connaître le retentissement de la maladie sur la qualité de vie
La mécanique ventriculaire :
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Recueil symptomatologie fonctionnelle :
Chaque signe
Niveau de comprehension du patient (ex : « j’ai mal au cœur » = j’ai la nausée)
Souci de la précision : angor ≠ mal au cœur
Ex : j’ai mal au coude
╚> lequel ? Quelle partie ? Est ce que la douleur vous réveil la nuit ?....
Guide plan examen clinique :
Aller d’abord à l’essentiel : que suggèrent les signes fonctionnels, puis élargir secondairement
Prélude à bonne synthèse
II. Signes fonctionnels cardinaux :
Il y en a plusieurs qui seront étudiés en détail par la suite :
- Dyspnée
- Douleur ou Gêne Thoracique
- Syncope
- Palpitations
- Toux
- Hémoptysies
A. La Dyspnée :
C’est une sensation de respirer anormalement
- Principal symptôme en cardiologie et pneumologie
- Degré variable : peut aller de la majoration de sensation de respirer jusqu’à la détresse
respiratoire
- A l’effort, au repos, en décubitus
La dyspnée existe chez le sujet normal lors d’un effort intense, et chez le sujet sédentaire lors d’un effort
modéré. Elle est anormale uniquement si elle se manifeste au repos ou à un niveau d’effort inattendu (trop
faible). Ex : en mettant ses chaussettes
Questions à poser lors de la dyspnée :
Quand : effort ? repos ? décubitus ?
Comment : si dyspnée d’effort :
- Durée
- Mode d’apparition : progressive ou brusque ?
- Facteurs qui favorisent ou améliorent
Mécanismes de la dyspnée :
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- Intensité : essayer de quantifier
Causes probables de la dyspnée :
A l’effort : pathologie organique ? = un organe qui fait souffrir : cœur, poumon…
- Insuffisance cardiaque
- Bronchopathie chronique obstructive
Au repos : - Pneumothorax, embolie pulmonaire
- Oedème pulmonaire, anxiété
-
Dyspnée fonctionnelle : = pas liée à un problème d’organe
Au repos uniquement
Quand associée à :
- Brève douleur en coup de couteau à l’apex
- Vague de douleurs thoraciques prolongée
- Difficultés à faire pénétrer assez d’air dans les poumons
- Claustrophobie
Dyspnée progressive/brusque : apparition brutale : évoquer : (pour éviter toute pathologie urgente qui
pourrait le tuer)
- Embolie Pulmonaire
- Pneumothorax = le cœur fait « grève », haute pression dans le cœur donc le sang va dans les
poumons dans lesquels la pression est plus basse = noyade.
- OAP = œdème aigu du poumon
- Obstruction des voies aériennes
- Inspiratoire = voies aériennes sup
- Expiratoire = voies aériennes basses
Traitement :
Dyspnée améliorée par broncho-dilatateurs ou corticoïdes (comme pour l’asthme)
Améliorée par repos, diurétiques et digitaliques (comme insuffisance cardiaque)
Associée à WHEEZING = sifflement :
- Insuffisance cardiaque (asthme cardiaque)
- Bronchoconstriction (asthme bronchique)
Quantification de la dyspnée :
- Echelle de Borg & Noble (cf. pneumo)
- Empirique (tout comme la SAT)
- Nombre d’étages
- Nombre d’oreillers (dyspnée de décubitus)
Echelle de la Société Américaine du Thorax (SAT) :
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Dyspnée et insuffisance cardiaque chronique :
Survenue de l’hypertension capillaire pulmonaire :
- Effort
- Repos
- Décubitus imposant la position assise ou le lever (orthopnée). Les patients apprennent vite à
dormir avec des oreillers pour l’éviter
Signes associés :
- OMI œdèmes des membres inférieurs
- Douleurs abdominales (foie card.)
- Nycturie= envie nocturne d’uriner
Dyspnée paroxystique nocturne : (réveiller la nuit par manque d’air = noyade mineure)
- Equivalent mineur de l’OAP
- Oedème pulmonaire interstitiel
- Svt associée à :
- Toux nocturne (précède la toux ++)
- Wheezing
- Sudation; Angoisse
- Souvent améliorée par position assise au bord du lit
- Amélioration : non immédiate (15-30 min)
Dyspnée et coeur :
Parfois, dyspnée = angor (= angoisse parce qu’on a l’impression de vivre sa dernière heure) :
- Donc 2aire à ischémie myoc.
- Gêne thoracique = ±
- Quand effort ou stress émotionnel
- Améliorée par repos : assis > couché
- Améliorée par TNT
- Durée = angor (2 - 10 mn)
- Blockpnée
Dyspnée : cœur ou poumon ?
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