personnalite et comportement

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SOC 7
PERSONNALITE ET COMPORTEMENT
I / NAISSANCE DE LA PSYCHOLOGIE DIFFERENCIELLE ET
HISTOIRE DES THEORIES DE LA PERSONNALITE
La psychologie différentielle, née en Angleterre à la fin du 19ème siècle, est une
branche de la psychologie scientifique.
A l’origine cette discipline est liée à la philosophie grâce aux travaux de Platon,
Hippocrate, Aristote…
Hippocrate est le premier à s’intéresser à l’étude de la personnalité. Il trouve 4
types de personnalités liés au genre de fluides présents dans le corps et au type
de culture :
- le type sanguin (Italiens) se caractérise par :
un excès de sang, des joues bien rondes, des personnes gaies, optimistes,
aimant les relation avec les autres ;
- le type flegmatique (Anglais) se caractérise par :
un excès de mucus dans les poumons empêchant une activité physique
normale, des personnes froides, lentes et paresseuses ;
- le type cholérique (Arabes) se caractérise par :
un excès de bile, des muscles tendus, une peau jaunâtre, des personnes
chaudes et agressives
- le type mélancolique (Russes) se caractérise par :
un excès de bile noire, des personnes tristes, déprimées et pessimistes.
Théories de la connaissance ou des facultés (théories plus modernes) :
C’est la manière d’expliquer les différentes formes de l’acte intellectuel.
L’intelligence est la faculté de connaître. L’acte propre de l’intelligence est l’idée.
Cette idée est représentative d’un objet. Donc autant il y a d’objets, autant il y
aura de facultés intellectuelles.
Durkheim (1884) détermine :
3 catégories de la connaissance :
- ce qui nous est donné par la connaissance
- ce qui nous être donné autrement que par la connaissance
- notre monde interne
3 facultés de la perception qui sont des facultés simples :
- la conscience
- les sens
- la raison
3 facultés intellectuelles (facultés simples) ou facultés de conception ne se
rapportant pas à des objets actuellement présents et ne permettant pas de
raisonner :
- l’association d’idées
- la mémoire
- l’imagination
4 opérations complexes formées par la combinaison de différentes facultés
intellectuelles ou autres :
- l’abstraction
- l’attention
- le jugement
- le raisonnement
Les théories descriptives sont limitées, spéculatives et basées sur l’intuition ou
sur des observations anecdotiques. Ces théories sont donc non validées par la
psychologie différentielle mais on en retrouve des traces.
Gall et la phrénologie (19ème s) :
Il existe environ 30 facultés, chacune ayant son siège dans une région du
cerveau. Celle-ci est d’autant plus développée que l’est la faculté. Le
développement du cerveau ayant modifié la forme du crâne, il est possible
d’estimer le développement de la faculté en le palpant.
La phrénologie a pris naissance dans les années 1820. Elle est basée sur le fait
que l’intelligence physique et morale ainsi que son développement social peut être
déterminée et vue dans sa physionomie (forme du crâne).
L’empirisme anglo-saxon :
Cette doctrine a porté différents noms selon l’époque.
Elle a été construite par J.Loke qui considère que l’esprit avant l’expérience est
comme une tablette de cire ou rien n’est gravé dessus : c’est la Tabula Rasa.
Après J.Locke, l’empirisme place une part importante à l’association des idées.
L’empirisme devient alors l’associationnisme.
L’associationnisme de JS.Mill et Hamilton :
‘‘ La loi d’association des idées est à l’esprit ce qu’est aux corps la loi de la
gravitation’’.
L’esprit a une activité propre et élabore les données expérimentales. Il a donc la
faculté de construire autre chose que ce qui lui est donné (contrairement à
l’empirisme).
Pour JS.Mill, d’après la loi de notre esprit, nous tendons à reproduire dans le
même ordre 2 idées une fois que nous les avons considérées dans cet ordre.
Quand deux états de conscience se sont accompagnés dans le même ordre un
certain nombre de fois, l’esprit tend à les reproduire dans le même ordre et avec
d’autant plus de force que l’expérience a été plus fréquemment renouvelée.
Quand cette fréquence est sans exception, l’association des idées devient
tellement forte qu’elle fini par être indissoluble.
Le jugement formé est dit alors ‘‘nécessaire’’ ; il provient d’une association
d’idées inséparables.
JS.Mill ramène ces jugements à l’association des idées et à l’habitude.
L’innéisme et T.Ribot :
T.Ribot introduit l’innéisme dans l’empirisme par le biais de l’évolution. Il
considère que les associations fréquemment répétées tout au long de
l’ontogenèse sont transmises aux descendants. Les différences individuelles sont
alors des caractères acquis devenus héréditaires. Mais cette théorie des
caractères acquis est sans fondement.
Les fondateurs de la psychologie différentielle tels que F.Galton se situent dans
le courant empiriste- associationniste.
Le transformisme de JB.Lamarck :
La matière vivante a une tendance naturelle à se perfectionner. Les
perfectionnements permettent une meilleur adaptation au milieu et ces
caractères acquis sont transmis à la descendance.
La théorie Darwinienne de l’évolution assurera le succès du transformisme de
Lamarck en lui donnant de meilleures bases scientifiques.
La théorie de l’évolution de Darwin :
L’évolution est le résultat d’une sélection qui s’exerce à partir d’une variabilité
aléatoire de caractères héréditaires. A la base de ce mécanisme il y a le constat
d’une variabilité entre les individus d’une même espèce. Bien qu’elles obéissent à
un déterminisme strict, ces variations se présentent comme aléatoires ou
accidentelles. L’Homme considéré comme une création divine devient le produit
naturel d’une évolution dont la finalité n’est pas évidente.
Le Darwinisme a donné naissance à deux branches de la psychologie :
- la psychologie comparée de Darwin :
elle analyse les différences et ressemblances entre les espèces animales ;
- la psychologie différentielle de Galton :
elle analyse les différences et ressemblances à l’intérieur d’une même
espèce.
Galton et la naissance de la psychologie différentielle :
Ses travaux ont 3 objectifs :
- décrire et mesurer la variabilité psychologique interindividuelle grâce à
l’invention de tests
- montrer que cette variabilité est d’origine héréditaires à l’aide de
recherches
- tirer les implications de la théorie de l’évolution quant à l’amélioration de
l’espèce humaine.
Galton fonde un laboratoire d’eugénisme dans lequel est élaborée toute la
statistique moderne : on parle d’eugénisme positif.
L’eugénisme de Galton :
L’eugénisme ou ‘‘bien naître’’ est une façon de penser qui vise à ‘‘éliminer les
enfants mal formés’’. Elle est née dans l’antiquité puis s’est retrouvée sous une
autre forme : le Nazisme.
C’est dans le monde anglo-saxon où la tradition démocratique le mettait à l’abri
de tout excès, que l’eugénisme a continué à se développer.
Galton a créé l’école de Londres dans laquelle les Galtoniens utilisent des
méthodes de statistique ; ils considèrent que les facteurs héréditaires
expliquent les différences interindividuelles en entre les groupes.
Le développement de l’école de Londres fut conduit par Catell et Thurstone ainsi
que par les travaux des Français Pieron et Reuchlin.
La fabrication de tests va être le moteur de la recherche en psychologie
différentielle. Elle se développe par le succès du test de Binet-Simon (1905).
La variabilité ne peut être comprise que dans le cadre de modèles généraux qui
pour être valides doivent comporter des paramètres différentiels.
Vers 1950-1960 on constate un rapprochement entre la psychologie générale
expérimentale et la psychologie différentielle (Cronback et Reuchlin). Ceci est à
l’origine de recherches sur la personnalité et l’intelligence.
II / DEFINITION DE LA PSYCHOLOGIE DIFFERENTIELLE
La psychologie a pour objet la description et l’explication des conduites des
états et des processus mentaux des individus.
Cet objet peut être abordé par des méthodes diverses et en adoptant des points
de vue variés. Le choix des méthodes et des points de vue, qui ne sont pas
indépendants, définit les grandes sous disciplines de la psychologie dont la
psychologie différentielle. Elle est dénommée ainsi en 1900 par W.Stern.
Elle décrit et explique au moyen de méthodes objectives, les différences
psychologiques entre les individus.
La psychologie expérimentale :
Elle est fondée sur la manipulation de variables indépendantes (ou explicatives).
C’est une psychologie générale qui établit des lois valables pour tous les individus.
Ceci conduit à des études sur les aspects cognitifs des conduites.
La psychologie différentielle se rapproche de la psychologie expérimentale par
les méthodes qu’elle met en oeuvre.
Contrairement à la psychologie expérimentale, la psychologie différentielle
établit des lois générales valables pour un individu moyen et montre comment ces
lois sont modulées pour des individus particuliers.
La psychologie clinique :
Elle est fondée sur l’observation libre et le dialogue avec le sujet.
C’est une psychologie individuelle qui vise à la compréhension de cas singuliers.
Ceci conduit à des études sur les aspects affectifs des conduites.
La psychologie différentielle se rapproche de la psychologie clinique par
l’importance qu’elle accorde à l’individu.
Contrairement à la psychologie clinique, la psychologie différentielle valorise les
observations systématiques et bien contrôlées ainsi que la mesure des
phénomènes psychologiques.
Comment les conduites sont expliquées, décrites et analysées :
Les conduites sont sous l’influence de facteurs sociaux et biologiques. Il existe
donc un psychologie sociale qui peut être clinique ou expérimentale et une
psychologie physiologique qui est exclusivement expérimentale.
La psychologie différentielle analyse les phénomènes de variabilité
interindividuelle que l’on observe en psychologie sociale et physiologique.
On peut aussi aborder l’étude des conduites en s’intéressant à des populations
particulières (enfants, animaux, malades mentaux…).
La psychologie appliquée :
Il s’agit de s’intéresser à la conduite des individus avec l’intention d’intervenir
sur celle-ci (psychologie scolaire, sélection professionnelle…).*
III / PERSONNALITE ET SENS COMMUN
Le sens commun fait référence au langage quotidien rempli d’adjectifs et
expressions faisant référence à des caractéristiques de personnalité et à des
hypothèses sur ce qu’est la personnalité.
Nous catégorisons les personnes que nous connaissons peu à l’aide d’ersatz de
personnalité ou de stéréotypes.
Nous faisons intuitivement des prédictions sur le comportement et les intentions
de nos amis et connaissances en employant des théories de la personnalité dites
de ‘‘bon sens’’. Nous faisons cela en décrivant les gens en termes de
caractéristiques de personnalité appelés ‘‘traits de personnalité’’. Ce sont des
théories implicites de la personnalité ou théories naïves de la personnalité.
La personnalité de quelqu’un est définie avec une certaine cohérence. Nos
attentes sont stéréotypées relativement à ce qui va ensemble en matière
d’attitudes et de croyances.
Dispositions et cohérence :
En nous, un caractère particulier nous permet de parler de personnalité, que se
soit des types ou traits de personnalité qui expliquent pour quelle raison
quelqu’un est cohérent dans son comportement à travers des situations très
diverses ou sur une période de temps.
L’idée que nos personnalités nous disposent à agir de manière cohérente, donc
prédictible, est une idée qui semble fondamentale à toutes les théories de la
personnalité. Sans cette idée sous-jacente, l’idée même de personnalité semble
s’évanouir laissant le comportement des gens imprédictible, comme simple
réaction à la seule situation dans laquelle ils ont été placés.
Pour certains, ce sont des origines biologiques, pour d’autres ce sont des
processus de développement social.
Développement et changement de la personnalité :
Dans le langage commun, la personnalité est à la fois stable et néanmoins ouvert
au développement. Il est maintenant acquis qu’un certain nombre de
caractéristiques de la personnalité apparaissent de façon précoce et sont
difficiles à modifier, comme l’émotivité, l’activité, la sociabilité, le niveau
d’énergie,… Il est admis que certaines personnes peuvent modifier leur
personnalité par des efforts personnels ou en entreprenant une thérapie.
Les théories de la personnalité considèrent que cette dernière :
- est héritée à la naissance
- se développe durant l’enfance et peut-être même après.
Elles prennent aussi en compte la manière dont la personnalité doit ou devrait se
développer, ainsi que le moment ou elle se cristallise.
Certaines théories font du développement un élément central, d’autres ne s’en
préoccupent guère.
Individus uniques et patrons de similarités :
Dans la vie de tous les jours, nous employons le mot ‘‘personnalité’’ de deux
manières distinctes :
- on met l’accent sur l’intégration, la cohérence et l’unicité d’une personne
entière.
- on exprime des dimensions pour traduire des différences ou des
similarités entre les gens. On met ici l’accent sur les aspects du
comportement des gens plutôt que sur l’unicité de ces gens en tant que
personnes entières.
Les théories des psychologues peuvent de la même manière être regroupées en
deux grands types d’approches :
- Idéographique, ou l’on met l’accent sur l’exploration du comportement, des
expériences, des sentiments et des vies des individus singuliers et cela en
profondeur.
- Nomothétique, ce sont des méthodes psychométriques pour décrire et prédire
le comportement des gens en général, de manière à mettre à jour les lois du
comportement.
La psychométrie est une mesure des fonctions psychologiques qui a conduit à
l’élaboration de test d’intelligence et a aussi permis d’étudier la personnalité en
utilisant des tests et des questionnaires pour mesurer les différents aspects.
Les théories nomothétiques de la personnalité peuvent être exprimées
clairement pour donner lieu à réfutation, c’est-à-dire être évaluées en terme de
vraisemblance par rapport au donnés d’observation.
Théorie d’Allport = théorie idiographique s’intéressant à l’individu.
III / L’ACCENT MIS SUR LE PRESENT ET LA CONSCIENCE
Une bonne théorie de la personnalité doit être capable d’expliquer le
comportement en termes de motifs présents et d’intentions présentes de
l’individu plutôt qu’en termes exclusifs d’évènements passés.
De la même manière, les intentions conscientes commandées par le moi doivent se
trouver au centre la théorie.
La plus importante contribution à cette théorie jusque dans les années 1930 est
celle du courant psycho dynamique de Freud.
Contrairement à l’accent exclusif mis par Freud sur les déterminants
inconscients, la théorie d’Allport insiste sur la motivation consciente. Selon lui la
motivation et les sentiments constituent l’expérience présente plutôt qu’une
énergie venant du passé. Ils sont directement responsables des comportements.
Les psychologues psycho dynamiques avaient ainsi un mépris pour la surface
psychique de la vie (= conscience). Les reports conscients que l’individu peut faire
sont systématiquement rejetés par les psychologues psycho dynamiques comme
non digne de foie.
Les fondements ou les raisons présents et actuels de leurs buts sont écartés au
profit de raisons cachées dans les origines mystérieuses se son existence.
Allport accordait crédit aux déclarations personnelles des individus sur leurs
motivations. De cette façon il développe l’idée de changements de la personnalité
qui est toujours en développement, différente de ce qu’elle était à un moment
donné.
Les forces agissantes du comportement doivent se situer dans le présent car il
n’y a pas de stabilité de la personnalité. Au fur et à mesure que les personnes se
développent, leur motivation se stabilise mais fonctionne de façon autonome.
Allport pensait que la personnalité, tout en formant un tout organisé, était
également toujours en changement et en adaptation permanente dans le cours du
développement et de l’apprentissage.
La théorie d’Eysenck = théorie nomothétique des types de personnalités.
De même que nous employons une théorie naïve de la personnalité basée sur des
traits, nous aimons catégoriser les gens en classes dont la signification est large.
Ceci aide à lettre de l’ordre dans notre environnement.
La typologie la plus populaire est l’horoscope. Elle nous aide à nous représenter,
à se classer dans une catégorie.
La typologie scientifique la plus ancienne est celle d’Aristote et de Galien
(théorie de fluides).
La théorie d’Eysenck est basée sur l’idée que les types de personnalité sont
distingués de par des différences fondamentales et probablement héritées
comme par exemple le système nerveux.
I/ Qu’est-ce qu’un type de personnalité ?
Kretschmer (1925) découvrit une corrélation systématique entre des traits
physiques des personnes et la propension à présenter des troubles
psychiatriques.
Sheldon (1940) travailla sur la base d’une théorie des 3 tempéraments, liés aux
caractéristiques osseuses, physiques et musculaires :
- le petit gros joyeux
- le grand mince penseur
- le musclé athlétique énergique.
Il a réalisé de multiples mesures physiques et cotations de tempéraments sur
lesquelles assoire sa théorie.
On peut aussi citer la caractérologie de Le Senne et Berger.
Les théories typologiques mettent l’accent sur le fait que ce qui est responsable
de la personnalité tient dans un petit nombre de processus, de stades ou
structures internes à l’individu.
Le type de personnalité d’un individu est le phénomène le plus important. C’est de
ces types que les caractères secondaires sont dérivés (traits de personnalité,
comportement spécifique…)
Classer les gens selon des types ne signifie pas les classer dans des
compartiments réduits du point de vue de la signification. On se situe à
différents degrés dans une moyenne ; les personnes d’un type ‘‘pur’’ sont rares.
L’idée d’une typologie autorise l’existence de différences interindividuelles
considérables. Les extrêmes constituent les types purs mais il y a place pour de
très nombreux regroupements de caractéristiques sous un type déterminé.
La théorie d’Eysenck est basée sur 3 dimensions de personnalité :
- extraversion/introversion
- névrotique/stable
- caractère psychotique.
Eysenck a croisé les 2 dimensions majeurs de personnalité extraversion/
introversion, névrotique/stable de manière à caractériser 4 types psychologiques
purs.
Les types purs correspondent à des individus qui peuvent apparaître
extrêmement extravertis/ introvertis, névrotiques/stables.
La moyenne des gens va se situer au niveau de la moyenne de chaque dimension.
Aux extrêmes sont placées des personnes obtenant des notes très élevées et
très basses.
Ceux qui obtiennent des notes très élevées en extraversion et en névrotique
forment le type pur névrotique- extraverti…
Les types de personnalité de Eysenck :
Ils suggère que la structure de la personnalité consiste en une hiérarchie de
niveaux. Le type auquel appartient une personne donna sa consistance au
comportement et définit sa personnalité. Un type de personnalité définie un
certain nombre de traits de personnalité. Ces traits définissent les réponses
habituelles et ces habitudes de réponse déterminent les réponses spécifiques
dans chaque situation concrète.
Extraversion = impulsivité, manque de réflexion et de responsabilités, prise de
risques, activité, sociabilité, expressivité.
L’un des premiers psychologues expérimentaux sur lequel Eysenck base sa
théorie est celle de Wundt. Elle repose sur la typification de la personnalité en
termes de SN différents.
Wundt suggère que le SN varie en termes de réactivité :
- lent/rapide
- fort/faible
Eysenck a montré grâce à cette distinction que les dimension extraversion/
introversion, névrotique/stable sont comparables à la dimension lent/rapide,
fort/faible.
Névrotisme = culpabilité, pas très heureux, anxiété, estime de soi faible, manque
d’autonomie, obsessivité, hypochondrie (= on se croit malade).
A ne pas confondre avec la névrose de Freud.
Eysenck a capitalisé sur le travail de Jung (1923) qui différenciait les personnes
types sur la base de la manière dont ils traitent et font avec le monde
environnant. Il proposait 2 groupes : les extravertis et les introvertis. Chacun de
ces 2 groupes est divisé en sous groupes selon la fonction psychologique la mieux
développée chez la personne : raisonnement, sentiment, sensation, intuition.
Pour Jung, l’extraverti est celui qui va dans le monde à la recherche de la
stimulation. Le signe le plus précoce d’extraversion chez l’enfant consiste en une
adaptation rapide à l’environnement et une attention extraordinaire donnée aux
objets et tout spécialement aux effets que l’enfance peut avoir sur eux.
Au contraire, l’introverti exprime un recul devant des situations nouvelles. Il
n’accueille pas la nouveauté de manière systématiquement ouverte mais après
quelques hésitations initiales, il tente d’interpréter la situation nouvelle dans les
termes de sa subjectivité propre.
Donc très tôt apparaissent des tendances à se poser par rapport à des objets
familiers et des tentatives pour les maîtriser.
Jung voyait ces comportements comme des manières habituelles de réagir au
monde, d’interagir avec lui, chaque manière présentant ses avantages et ses
inconvénients.
Il insistait sur le fait que bien que les types existent, la majorité des personnes
ne constituent pas des types purs. Donc les personnes varient le long de
dimensions continues.
Eysenck et ses collaborateurs ont collecté des données relatives aux différences
entre les gens dans leurs comportements quotidiens et leurs sentiments. Il a
développé des questionnaires dans lesquels les personnes reportent leurs
comportements, leurs préférences et pensées. Les données recueillies ont
constitué la base sur laquelle Eysenck a fondé son approche psychométrique de la
personnalité.
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