la protection du consommateur
LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR
Étant donné que le consommateur, en raison de son ignorance se trouve en situation
d’infériorité par rapport au vendeur, le législateur a mis en place une série de mesures visant à
le protéger tant au moment de la formation et de l'exécution du contrat de vente, qu’au moment
de l’achat à crédit. Les Règles concernant les situations que nous allons examiner, ne
concernent donc que le consommateur non professionnel.
I.- LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR A L'OCCASION DU CONTRAT DE VENTE
La loi a cherché à protéger le consommateur tant au moment de la formation du contrat
de vente que lors de son exécution.
A) La Protection du consommateur lors du contrat de vente :
En raison des nouvelles méthodes de vente ainsi que des nombreux abus constatés de
la part des vendeurs qui cherchent à détourner la loi, le législateur considère le consommateur
comme une personne vulnérable et s’attache à le protéger lors de la formation du contrat.
Ainsi, le vendeur a l’obligation d’informer le consommateur, il ne doit pas le tromper et il n’a le
droit ni de forcer le consommateur, ni, en principe, de refuser de lui vendre.
1.- L’obligation d'informer :
Tout consommateur mal informé par le vendeur peut demander réparation du préjudice
subi. Le législateur précise certaines obligations d'informer, mais la liste n'est pas exhaustive.
Ainsi li exige :
a) Un étiquetage relatif à la nature des produits. Par exemple pour les produits
alimentaires, la dénomination de vente, si le produit a subi un traitement spécifique, le
poids, les ingrédients, les conditions de conservation, le lot et, si nécessaire, le mode de
préparation. Pour les textiles, l'étiquette doit comporter la dénomination et la teneur en
fibres textiles. Pour les produits dangereux, cela doit être clairement précisé. Il faut informer
le consommateur des risques éventuels que représente le consommation d'un produit
(fumer tue).
b) Un étiquetage relatif à la qualité du produit (AOC, label, norme, agriculture biologique). e
c) Un étiquetage relatif au prix du produit
L'ordonnance du 1er décembre 1986, pose solennellement le principe de la liberté des
prix et met à la charge des professionnels une obligation d'informer le consommateur. Il existe
cependant certaines limites à cette liberté. En effet certains prix sont réglementés (prix des
livres, frais de notaire par ex.). D'autre part ces prix doivent être affichés. Enfin les réductions
de prix et les remises doivent respecter certaines conditions.
Concernant l'affichage des prix le fait de ne pas afficher les prix constitue un délit passible
d'amende. Si une erreur d'affichage en faveur du consommateur a été commise, celui-ci aura le
droit au prix affiché dans la mesure où c'est un prix non dérisoire par rapport au produit
(exemple, une machine à laver à 20 euros).
Concernant la réduction des prix, il y a interdiction de vendre à perte, sauf pour les biens
périssables. Le mot solde est réservé aux ventes de marchandises démodées, dépareillées, ou
fin de séries pratiquées par les commerçants dans le local où ils exercent habituellement leur
commerce. La technique du prix d'appel qui consiste à faire de la publicité pour un produit à
prix alléchant, alors qu'il n'y en a pas en quantité suffisante. D'autre part, les commerçants
peuvent baisser leurs prix, même en dehors des soldes , pour attirer les clients. Toutefois ces
baisse de prix sont réglementées. Ainsi on ne peut indiquer ces rabais qu'à l'intérieur du
magasin, et le montant du rabais doit être précis pour chaque catégorie de produit (une
annonce imprécise comme "5 à 20%" est prohibée).