régulées. D’autre part, les conflits qui remettent en cause la société dans son fondement
sont peu nombreux. Enfin, le conflit social peut être intégrateur.
Cette approche du conflit est celle de Georg Simmel, et a été prolongé par des auteurs
comme Lewis Coser : le conflit renforce l’identité du groupe. En effet, l’opposition avec
un autre groupe social permet de mieux définir les traits caractéristiques du groupe et
de mieux en délimiter les frontières. Le conflit renforce la cohésion et les liens sociaux
au sein du groupe comme le montre la forte syndicalisation pendant le mouvement de
1936. Le sentiment d’appartenance des membres du groupe est renforcé.
Les conflits se sont pacifiés et institutionnalisés en obéissant à des règles qui en
organisent le fonctionnement. Les acteurs des conflits ont acquis une reconnaissance
officielle, et se sont associés à la gestion de la Sécurité Sociale. Un répertoire légitime
d’actions collectives s’est imposé. Enfin, l’objet des conflits s’est également
institutionnalisé (droit du travail). Le conflit produit donc des règles, et renforce donc
l’ordre social.
C – Quelle est la place du conflit dans le changement social ?
Marx pense que le conflit social est le moteur de l’histoire.
Changement social : Transformation durable de l’organisation sociale et/ou de la culture
d’une société. Exemple : la féminisation.
Conception Marxiste des classes : vision antagoniste, réaliste entre deux classes :
Bourgeois (ils ont les moyens de productions) et Prolétaires (ils travaillent pour eux). Sa
vision est fondée sur la propriété des moyens de production. Il distingue la classe en soi
(visible) et la classe pour soi (qui peut se mobiliser).
Selon l’analyse Marxiste, le conflit peut être source de changement social. Il cherche la
disparition des classes sociales, et pour cela, la dictature du prolétariat est nécessaire. Il
prend ainsi le contre-pied de Durkheim, car selon lui, dans la division du travail, la
solidarité est complémentaire.
Le conflit est un trait permanent de toutes les sociétés.
Les capitalistes ont la plus value. En même temps, il y a une baisse du profit. Mais ces
derniers vont toujours exploiter les travailleurs. Le capitalisme est donc voué à sa perte
(il creuse l’antagonisme entre les classes en paupérisant les travailleurs). Il mène à des
crises de surproduction de plus en plus fréquentes.
Le conflit permet d’obtenir un changement social.
Une amélioration des conditions de vie ouvrières est permise par les conflits du travail
au 19 et au 20 siècle, notamment avec :
- la création de l’Etat Providence ;
- un partage plus favorable de la Valeur Ajoutée ;
- des conquêtes sociales, qui sont des conséquences de conflits.
Ainsi, oui, le conflit est moteur de changement social, car il débouche sur une
amélioration des conditions de vie.
On peut aussi parler d’une institutionnalisation des conflits sociaux en France. En effet,
on est passé d’un conflit violent qui a débouché sur une Révolution Prolétaire vers des
conflits institutionnalisés et qui portent sur l’amélioration des droits. Il y a donc une