Liaisons faibles et biomolécules
Introduction :
L’analyse chimique des êtres vivants montre qu’au niveau moléculaire les composés qui les constituent
se répartissent en un petit nombre de catégories : l’eau, les lipides, les glucides, les acides aminés et les
nucléotides ; ces 2 dernières catégories étant présentes très souvent sous forme de polymères respectivement les
protides et les acides nucléiques. Dans ces composés, la majorité des liaisons entre atomes sont des liaisons de
type covalente, c’est à dire des liaisons dans lesquelles les atomes se partagent les électrons.
Bien que ces liaisons soient fondamentales, puisqu’elles permettent par exemple la construction de
grands édifices que l’on nomme macromolécules, la chimie du vivant est également caractérisée par un ensemble
d’interactions entre atomes d’une même molécule ou de molécules différentes ; ces interactions de nature diverse
mais toutes basées sur l’attraction entre charges électriques sont appelées des liaisons faibles et elles se
regroupent généralement en trois catégories* : les liaisons hydrogènes, les liaisons ioniques et les interactions
hydrophobes dans lesquelles on incluera les forces de Van der Waals. Les biomolécules peuvent être définies
comme des molécules présentes dans l’organisme et produites par le vivant, on excluera ainsi l’eau qui bien que
constituant moléculaire majoritaire du vivant n’est pas le résultat de son activité.
Comment les propriétés de ces liaisons régissent elles l’organisation des structures biologiques ainsi que les
interactions entre molécules nécessaires au fonctionnement intégré de l’organisme ?
La démarche propose de s’intéresser dans un premier temps au rôle structural des liaisons faibles puis dans un
second temps à leur implication dans les interactions rapides qu’exigent les divers aspects de la vie cellulaire.
PLAN POSSIBLE :
1. Les différentes liaisons faibles assurent la stabilité d’assemblages
moléculaires :
2-1 Les liaisons faibles assurent la cohésion intramoléculaire :
Rappeler les expériences de dénaturation ; la température, le pH excessifs peuvent entraîner une perte des
fonctions des protéines sans pour autant que les liaisons covalentes entre atomes ne soient rompues.
Prendre l’exemple de l’hémoglobine et présenter les différents niveaux structuraux , les liaisons faibles
interviennent dès la structure secondaire (les hélices ), montrer la poche hydrophobe où se loge le groupement
hème, l’existence d’une structure quaternaire où les molécules de globine sont associées entre elles par des ponts
salins (liaisons ioniques).
Rappeler l’existence de liaisons H chez les molécules de réserves de nature osidique.
Autre exemple susceptible d’être développé, la molécule d’ADN où les liaisons H entre bases complémentaires
permettent l’association des 2 brins et stabilisent la double hélice.
2-2 Les liaisons faibles assurent l’assemblage entre molécules :
a) la construction d’édifices supramoléculaires :
ex : la membrane plasmique
Technique du FRAP
Le grand nombre d’interactions hydrophobes et de liaisons Van der Waals permet la cohésion importante de
l’édifice mais n’interdit pas pour autant une certaine fluidité (modèle de la mosaïque fluide) et autorise la
diffusion de composés hydrophobes ou de taille réduite.
D’autres exemples peuvent être cités sans développer : acides nucléiques et chromatine, lipoprotéines,…
b) la cohésion d’édifices extracellulaires :
exemple : la paroi de la cellule végétale ou la cuticule des Arthropodes
Les biomolécules sont constituées à partir d’un squelette carboné, des liaisons covalentes assurent la
configuration de ces molécules
Stables dans le temps et nombreuses, « l’union fait la force », ces liaisons ont un rôle structural fondamental
permettant d’assurer la cohésion intra et intermoléculaire.