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Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/…
À Singapour, le gouvernement a mis en place un programme qui s'intitule "Man Power 21" et doit
permettre à tout singapourien, quels que soient son âge, sa formation et ses qualifications, de
bénéficier de l'éducation et de la formation tout au long de la vie et de participer ainsi à
l'économie et la société de la connaissance.
Il faut mettre en œuvre pas à pas une stratégie destinée à façonner, à créer, à partager et enfin à
diffuser la connaissance dans l'Europe entière, et à générer ainsi de l'innovation.
La capacité de chacun d'entre nous à gérer et à modeler le flux de nouvelles connaissances
auxquelles il est confronté peut être envisagée comme une question d'aptitudes personnelles,
mais on peut également considérer qu'il s'agit de créer, dans le domaine éducatif et social,
des conditions propres à favoriser de telles aptitudes.
Nous devons codifier ce savoir, le sortir de son contexte et le rendre potentiellement plus
accessible, innovant et diffusable, en comparant ce qui ressort de la pratique à ce qui est connu.
Une main-d'œuvre hautement qualifiée, l’apprentissage tout au long de la vie, la formation et la
libre circulation des "cerveaux" à haut potentiel, l’innovation et la croissance sont autant
d'éléments caractéristiques de la société basée sur la connaissance.
La qualité du capital humain a une importance décisive à l'heure où il s'agit d'être de plus en plus
compétitif et innovant. Dans la société cognitive qui est la nôtre, nous devons avoir recours aux
nouvelles technologies pour communiquer avec le public au sujet de l'innovation, ce qui
implique de pouvoir compter sur une main-d'œuvre hautement qualifiée et formée.
Le rapport "L'économie fondée sur le savoir" publié par l'OCDE à Paris en 1996 souligne qu'il
"serait bon que les pouvoirs publics, dans leur action, s'emploient davantage à valoriser le capital
humain en facilitant l'accès à tout un éventail de qualifications, en particulier la capacité à
apprendre; à renforcer la capacité de l'économie de faire partager le savoir". "De fait, on estime
que plus de 50 pour cent du PIB des grandes économies de l'OCDE reposent maintenant sur le
savoir" (Source OCDE/DSTI/base de données STAN).
Nous devons veiller tout particulièrement à prévenir l'exclusion sociale de nombreux
travailleurs qui sont à l'écart de ce processus et ne se sentent pas "prêts" et en mesure de
s'adapter aux mutations sociales et économiques qui suivent le rythme et la cadence de
l'innovation et de la mondialisation.
L'innovation peut également avoir une connotation négative dans notre société car elle implique
des changements drastiques dans notre manière de penser et de vivre au quotidien, ce qui n'est pas
toujours facile à accepter.
Si nous l'acceptons, nous devons aligner notre manière d'être, de vivre, de penser, d'agir et de
travailler sur le nouveau cours des choses instillé par la mondialisation, la concurrence et
l'apprentissage tout au long de la vie.