Comité économique et social européen
Le 15 novembre 2016
Mondialisation, changement climatique, progrès technologiques
et inégalités croissantes: la société civile et les partenaires sociaux
européens débattent de l’avenir du travail
BRUXELLES – Le Comité économique et social européen (CESE) et l’Organisation internationale du
travail (OIT) ont entamé un dialogue de haut niveau sur l’avenir du travail, qui durera deux jours
et rassemble plus de 300 représentants d’organisations de la société civile et de partenaires
sociaux européens. Ce dialogue devrait permettre de déterminer quels sont les principaux moteurs
du changement en train de transformer l’économie et l’emploi en Europe.
Les participants examineront les différentes façons de relever les défis liés à l’avenir du travail ainsi
que des exemples de bonnes pratiques qui alimenteront l’initiative du centenaire de l’OIT sur
l’avenir du travail. La contribution de la société civile européenne à ce débat sera essentielle pour
façonner un monde du travail le mieux adapté possible aux intérêts des citoyens et de l’économie.
Les travailleurs et les employeurs européens sont confrontés à des défis majeurs induits par la
mondialisation accrue, les formes atypiques d’emploi et des changements technologiques radicaux
qui influencent la nature même du travail. À cet égard, l’enquête Eurobaromètre du
printemps 2016 révèle que la sécurité de l’emploi est une préoccupation majeure des citoyens,
47 % des Européens estimant que «le pire reste à venir» s’agissant de l’impact de la crise
économique sur l’emploi.
M. Georges Dassis, président du CESE, M. Guy Ryder, directeur général de l’OIT, et
Mme Marianne Thyssen, commissaire européenne à l’emploi et aux affaires sociales, se
sont adressés aux participants lors de la séance d’ouverture de la manifestation.
«Les forces conjuguées du changement technologique et de la mondialisation sont en train de
remodeler l’économie mondiale. Nulle part leurs effets ne sont plus marqués que sur les marchés
de l’emploi, où elles présentent non seulement de nouvelles perspectives mais aussi des risques
pour les travailleurs et les entreprises. Afin de façonner un meilleur avenir du travail pour tous, il
est de notre devoir de veiller à ce que la société civile contribue activement à relever les défis et à
exploiter les possibilités découlant de ces profondes transformations», a déclaré Georges Dassis,
président du CESE.
Insistant sur le fait que «l’avenir du travail n’est pas prédéterminé», M. Guy Ryder, directeur
général de l’OIT, a quant à lui affirmé que «C’est à nous, acteurs et institutions du marché de
l’emploi, gouvernements et partenaires sociaux, qu'il appartient de modeler le type d’avenir que
nous voulons. Je suis convaincu que “l’avenir de l’Europe” dépend largement de l’avenir de l’emploi
en Europe.»