- 3 -
Fiche CESE 8686/2007 EN-AL/sg .../...
Personne ne peut mettre en doute que les faibles performances entrepreneuriales de l'Europe sont l'une
des raisons principales de son maigre bilan en termes de création d'emplois par rapport aux États-Unis.
L'entrepreneur est le "cœur" de notre modèle économique et social. Ce sont les entrepreneurs qui
créeront, grâce aux technologies et aux méthodes de commercialisation existantes, de NOUVEAUX
BESOINS qui "alimenteront" la machine appelée "économie".
En conséquence, l'entrepreneur "sera appelé" à recommencer une fois de plus le processus
d'innovation afin de satisfaire ces nouveaux besoins, ce qui aura pour résultat la création de VALEUR
par le bais de l'INNOVATION.
L'économie européenne doit considérer l'esprit d'entreprise comme un concept créateur de valeur
ajoutée.
Comprise ainsi, la valeur n'est pas nécessairement liée au profit mais est synonyme d'un changement
culturel.
À cet égard, le rôle de l'éducation et, plus particulièrement, des universités est crucial.
Les universités européennes doivent jouer un rôle de premier plan dans la promotion de l'esprit
d'entreprise et de l'innovation, en apprenant aux étudiants à penser et à agir de manière
entrepreneuriale et en leur montrant dans le même temps la voie à suivre pour démarrer une entreprise,
la faire grandir et devenir des entrepreneurs responsables.
Les principes de "l'esprit d'entreprise à visage humain" ou de "l'esprit d'entreprise responsable" voire
du "capitalisme à visage humain", comme l'indique le président français, Nicolas Sarkozy, dans son
livre "Ensemble", caractérisent les entreprises d'aujourd'hui.
Ces entreprises minimisent tout impact environnemental et social négatif et maximisent les effets
positifs.
La notion de développement durable, en faveur de laquelle l'UE s'est pleinement engagée, incarne
l'idée d'un équilibre entre la croissance économique et l'inclusion sociale, d'une part, et la préservation
d'un cadre sain pour les générations futures, de l'autre.
L'esprit d'entreprise ne doit pas être limité ou associé aux seules nouvelles entreprises, mais doit
également être vu comme une caractéristique d'un homme d'affaires.
En outre, les entreprises ont besoin d'un nouveau type de leadership, qui soit centré sur la nature
collaborative du comportement entrepreneurial et s'efforce d'insuffler au personnel la confiance
nécessaire pour adopter lui aussi une attitude entrepreneuriale.