Chapitre 1 : Les théories de l’apprentissage.
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I. LES PREMIERES FORMES D’APPRENTISSAGE
A. L’HABITUATION
Elle est généralement considérée comme la forme la plus simple
d’apprentissage. Elle se rencontre dans tout le règne animal, des protozoaires à
l’homme.
C’est la diminution de l’intensité, de l’amplitude ou de la durée d’une réponse,
réponse comportementale, végétative ou nerveuse. C’est donc la diminution puis
la disparition de cette réponse lors de la répétition du stimulus évocateur.
Exemple :
Si l’on présente à un enfant le même objet plusieurs fois de suite, on
constate que le temps pendant lequel l’enfant fixe l’objet diminue. Si l’objet
change, le temps de fixation augmente à nouveau. C’est ce qu’on appelle « la
réaction à la nouveauté ».
Depuis 1963, on considère l’habituation comme une forme d’apprentissage.
B. L’EMPREINTE
L’empreinte est issue des anthropologistes qui étudient les animaux.
Le petit apprend à reconnaître sa mère quelques heures après sa sortie de l’œuf,
ce qui lui permet de la suivre dans tous ses déplacements. Ainsi, on a pu
observer que l’oisillon développe une préférence envers un objet qui, dans les
premières heures qui suivent l’éclosion, se trouve dans son environnement. On
observe des conduites de poursuite à l’égard d’un stimulus qui peut n’avoir
aucun caractère commun avec la mère biologique.
L’empreinte correspond donc à une acquisition brusque par un jeune au cours
d’une période biologiquement privilégiée.
Chapitre 1 : Les théories de l’apprentissage.
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Toutefois, 3 caractéristiques sont nécessaires :
Il faut d’une part une période critique, il faut que l’objet soit mobil. Les
conséquences sont très importantes sur son devenir. L’empreinte sociale que va
subir l’animal a une influence sur sa future vie. Les effets sont irréversibles.
II. LES THEORIES BEHAVIORISTES
A. LA LOI DE L’EFFET OU APPRENTISSAGE PAR « ESSAI ET
ERREUR »
1. PRESENTATION
La loi de l’effet ou apprentissage par « essai et erreur » a été initialement
étudié par Thorndike (1874 1944)
La plus connue de ses expériences a été conduite sur des chats qui sont placés
dans des boîtes que l’on appellera plus tard « des boîtes à problèmes ». Elles
sont munies d’un dispositif permettant l’ouverture d’une porte par le chat. On
enferme donc un chat affamé et on met de la nourriture en dehors de la cage
pour l’attirer.
Des réactions comportementales ont été observées, le chat tourne dans la cage,
la griffe, la mord et se dresse sur ses pâtes arrières.
Comme par hasard, la cage va s’ouvrir. Il a appris par essais et erreurs et s’il
recommence, il ouvrira la cage beaucoup plus rapidement. Il y a eu un
apprentissage.
La nourriture à l’extérieure de la cage est une forme de récompense pour le
motiver à sortir.
Cette forme d’apprentissage est un processus associatif caractérisé par la
formation de connexion entre un stimulus (S) et une réponse (R).
S R
Eléments de situation Eléments de réponse
Cage expérimentale Ouvrir la porte de la cage
Chapitre 1 : Les théories de l’apprentissage.
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A partir de ces études des lois de l’apprentissage ont été mises en avant.
On peut citer des lois principales et des lois secondaires.
2. LOIS PRINCIPALES
Loi de l’exercice ou de l’oubli :
Plus le nombre d’essai augmente, moins l’animal fait d’erreur. En revanche, si
on se limite dans le nombre d’essai, il y a oubli donc pas de connexion et pas
apprentissage. Le non-exercicee provoque l’oubli.
Loi de l’effet :
Une connexion S R peut être renforcée mais aussi affaiblie par l’effet de ses
conséquences.
Si à la sortie de la cage, on donne à l’animal de la nourriture, il y a un effet
positif alors que s’il ouvre et qu’on lui donne une décharge électrique il
n’apprécierait pas. La connexion sera affaiblie et il n’aura aucun intérêt à
essayer d’ouvrir la porte.
Ces deux lois sont principales car ce sont les conditions nécessaires à
l’apprentissage.
3. QUELQUES LOIS SECONDAIRES
Réponses multiples :
Il faut que le sujet ait un répertoire de réponses suffisamment variées. Si ses
capacités réactionnelles sont insuffisantes ou si elles sont peu diversifiées, la
réalisation d’un apprentissage par essai et par erreur devient improbable.
Attitudes :
La motivation est un déterminant majeur de l’apprentissage. Si par exemple on
met un chat qui a bien mangé il ne cherchera pas à sortir de la cage.
Réponses par analogie :
Lorsqu’une situation antérieure a donné lieu à un certain type de comportement,
une situation nouvelle similaire à la précédente tendra à provoquer un
comportement identique ou analogue.
Chapitre 1 : Les théories de l’apprentissage.
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4. CONCLUSION
Il existe des mécanismes similaires en ce qui concerne l’apprentissage
humain.
C’est une théorie toujours d’actualité, notamment reprise dans les sciences de
l’éducation (concept de transfert)
Il y a une importance de la loi de l’effet avec le principe de renforcement et de
punition.
B. LE CONDITIONNEMENT CLASSIQUE
Ou conditionnement répondant.
1. QUELQUES POINTS
On le doit à Ivan PAVLOV (1849 1936) qui a reçu le prix Nobel de
physiologie et de médecine en 1904.
Il a fait l’étude physiologique de la sécrétion salivaire chez le chien pour
décrire la réponse ou la réaction conditionnelle classique.
Cette réaction ou cette réponse conditionnelle repose sur la possibilité pour un
organisme d’acquérir et de retenir l’association de 2 stimuli de telle sorte qu’une
réponse (salivation) naturellement provoquée par un stimulus (viande) dit
« inconditionnel » puisse après apprentissage être obtenue par le second (son) dit
« conditionnel »
2. LA REACTION CONDITIONNELLE
La réaction conditionnelle va se construire à partir de plusieurs éléments :
- Réaction inconditionnelle (RI) :
La salivation. Un chien salive sans apprentissage.
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- Stimulus inconditionnel (SI) :
La poudre de viande suscite un réflexe de salivation. Ce n’est pas encore un
apprentissage.
- Stimulus neutre (SN) :
Une sonnerie ne déclenche pas de salivation chez le chien.
- Stimulus conditionnel (SC) :
Un son est capable dans l’apprentissage de susciter une réponse de type
salivation.
- Réaction conditionnelle (RC) :
Réponse réflexe déclenchée artificiellement (la salivation).
Le conditionnement classique consiste donc en une opération qui va
rendre efficace l’action d’un stimulus qui ne l’était pas auparavant.
Schéma de l’expérimentation :
Il va y avoir association de 2 stimuli (viande + sonnerie), si bien que le chien,
après le conditionnement sera capable de saliver à l’unique son de la cloche.
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