Exercices du groupe B
Exercice 1. Soit n>1un entier tel que le quotient de 2npar nest une puissance de 2. Montrer
que nest une puissance de 2.
Solution de l’exercice 1 Par hypoth`
ese, 2n/n est une puissance de 2(ici, on parle bien de quotient,
et non pas de quotient dans la division euclidienne). Il existe donc un entier k>0tel que 2n=2kn.
Ainsi, n=2n−k, de sorte que nest bien une puissance de 2.
Exercice 2. Trouver tous les entiers strictement positifs met ntels que
3·2m+1=n2.
Solution de l’exercice 2 Remarquons tout d’abord que la condition se r´
e´
ecrit 3·2m= (n−1)(n+1).
.Si nest pair, les entiers (n+1)et (n−1)sont premiers entre eux donc ´
egaux `
a2met 3ou
`
a3·2met 1. Or, ils sont tous les deux impairs (et m > 0) : contradiction.
.Si nest impair, le pgcd de (n+1)et (n−1)est le pgcd de (n+1)et n+1− (n−1) = 2
donc 2. Ainsi, ils sont ´
egaux `
a6et 2m−1, ou bien `
a2et 3·2m−1.
– Si n−1=6, alors n=7et 2m−1=n+1=8d’o `
um=4.
– Si n+1=6, alors n=5et 2m−1=n−1=4d’o `
um=3.
– Si n−1=2alors n=3et 3·2m=n2−1=8, ce qui est impossible car 3ne divise pas 8.
– Si n+1=2alors n=1et 3·2m=n2−1=0, ce qui est impossible.
En conclusion, l’´
equation n’est v´
erifi´
ee que pour les couples (m,n)∈{(4, 7),(3, 5)}.
Exercice 3. Soit pun nombre premier. Trouver tous les entiers n>1tels que pour tout entier
a>1, si an−1est divisible par p, alors an−1est aussi divisible par p2.
Solution de l’exercice 3 Montrons que les entiers nqui conviennent sont exactement les multiples
de p. Pour cela, nous allons d’abord prouver que lorsque n=pm pour un entier m>1, pour
tout entier a>1, si an−1est divisible par p, alors an−1est aussi divisible par p2. Puis,
r´
eciproquement, nous allons prouver que si pne divise pas n, alors il existe un entier a>1tel
que an−1est divisible par pmais tel que an−1n’est pas divisible par p2.
.Si n=pm pour un entier m>1, alors an=apm ≡am(mod p)d’apr`
es le petit th´
eor`
eme
de Fermat pour tout entier a. Supposons dor´
enavant que l’entier aest tel que an−1est divisible
par p. D’apr`
es la ligne ci-dessus, am−1est divisible par p. Par ailleurs, la factorisation suivante
est v´
erifi´
ee :
an−1=apm −1= (am−1)(1+am+···+a(p−1)m).
Comme pdivise am−1,am≡1(mod p)donc
1+am+···+a(p−1)m≡1+1+···+1≡p≡0(mod p).
En conclusion, an−1est le produit de deux entiers divisibles par pdonc est divisible par p2.
.Si pne divise pas n, alors avec l’entier a=p+1, on a que an−1≡1n−1≡0(mod p)
donc pdivise an−1. Or
1+a+···+a(n−1)≡1+1+···+1n−1≡n6≡ 0(mod p).
Ainsi, pne divise pas 1+a+···+a(n−1), et donc p2ne divise pas p(1+a+···+a(n−1)) =
(a−1)(1+a+···+a(n−1)) = an−1.
2