Facoltà di Economia
Lingua Francese Clea 6 cfu
Compréhension de l’écrit Article 1
BIC
Création : 1944
Activité : fabrication de produits de papeterie : stylos, et de briquets, de rasoirs mais aussi de kayaks et de téléphones mobiles
Fondateurs : Marcel Bich et Édouard Buffard ;
PDG : Bruno Bich, DG : Mario Guevara, Directeurs généraux délégués : François Bich et Marie-Aimée Bich-Dufour
Forme juridique : SA
Siège social : Clichy (France)
Actionnaires : Famille Bich (40 %)
Présence dans 162 pays.
Production : 50 % de la production est située en France : 7 usines à Marne-la-Vallée (Ile-de- France), Boulogne-sur-Mer et
Samer (Nord-Pas de Calais), Vannes et Redon (Bretagne), Longueil-Sainte-Marie (Picardie) et Cernay (Alsace).
Ventes : 7 % sont réalisés en France. Bic vend chaque jour 25 millions de stylos, 5 millions de briquets et 11 millions de rasoirs.
Effectifs 2010 : 9 313 ; 2011 : 9198
Chiffre d'affaires 2011 : 1,8 milliard d'euros ; 2012 : 1 900 millions d’euros (+4,1%)
Résultat net 2012: 263,1 millions d’euros (+10,6%)
Depuis le Bic cristal lancé en 1950, la société Bic a su
diversifier ses produits, mais n'a pas changé les recettes qui
ont fait son succès : fabriquer en grandes quantités et à bas
coûts des objets de très grande consommation.
Avant d'être une marque passée dans le langage courant,
Bic c'est un homme, le baron Marcello Bich, né à Turin en
1914 dans une famille franco-italienne. En 1944, il crée
avec Edouard Buffard, la société PPA (Porte-plume, porte-
mines et accessoires), pour fabriquer des pièces de stylo.
Bich, le séducteur, s'occupe des clients et des banquiers ;
Buffard, l'ancien sous-officier, dirige les maigres troupes.
Mais la position de sous-traitant est inconfortable. Pour
contrôler une partie plus importante de la chaîne de
production, Bich crée en 1948 trois sociétés : Osmior,
fabricant de plumes, la Compagnie de moulage, qui produit
des corps de stylo par injection, et la Société de décolletage
plastique, qui les fabrique par une méthode plus moderne.
Dans le petit monde de l'écriture de l'époque, il est en effet
un produit qui est considéré comme plein d'avenir depuis
soixante ans : le stylo à bille. Le brevet a été déposé aux
Etats-Unis dès 1888 que László Biró, un Hongrois, a
racheté en 1938, mais l'a revendu ensuite à Henry George
Martin, un Anglais. Bich s'y intéresse par hasard et met au
point, en 1950, le " Bic cristal ", un stylo de qualité dont la
fabrication ne demande pas moins de 60 opérations. Il est
capable de le fabriquer en grandes quantités et à un coût
très bas, grâce à des machines hautement performantes
achetées en Autriche et en Suisse. Mais ses clients - les
grandes marques de stylos - refusent de le commercialiser :
il est trop bon marché !
Bich décide alors de le proposer directement au grand
public, au prix de 50 centimes (1,3 centime d'euro de 2012).
Pour cela, il lui faut un circuit de distribution à la
dimension de sa capacité de production. Il met en vente son
stylo dans les papeteries et les bureaux de tabac, en
profitant du carnet d'adresses du fils d'un de ses techniciens,
représentant en briquets Silver Match.
Avec l'aide de Pierre Guichenné, président de l'Agence
française de propagande, il lance en 1951 une campagne
publicitaire d'une ampleur inédite qui recevra le premier
Oscar français de la publicité. Raymond Savignac dessine
l'affiche et invente le slogan. Tous les supports possibles
sont utilisés : affiches, spots radio, films. Les camionnettes
publicitaires de Bic sont les vedettes de la caravane du Tour
de France.
Le résultat de la première année (1951) dépasse toutes les
prévisions : dans une France qui compte 42 millions
d'habitants, Bich vend 21 millions de stylos à bille. Et il en
exporte 3,5 millions en Belgique.
Ce succès réveille Henry Martin, le détenteur des brevets,
qui engage un procès en contrefaçon et le gagne. Marcel
Bich fait appel et, quelques jours avant l'audience, négocie
avec son adversaire un accord qui les rendra tous deux
multimillionnaires - et les meilleurs amis du monde.
En 1953, le baron Bich crée Bic, une structure qui regroupe
ses quatre sociétés. Et pendant vingt ans, il la développe
méthodiquement. La part de marché considérable qu'il s'est
assuré en France le pousse à sortir de l'Hexagone. Dans
chaque pays important où il veut vendre ses produits, il crée
une entreprise dirigée par un cadre local. Il commence par
l'Italie, puis l'Espagne et la Suisse. En 1957, il rachète
l'entreprise britannique Biro-Swan, qui lui donne accès à la
zone sterling et ses dizaines de pays, de l'Afrique à
l'Australie et à la Nouvelle-Zélande. En 1959, il s'installe en
Scandinavie et, dans les années 1960, au Japon, au Moyen-
Orient et au Mexique. Enfin, en 1960, le baron Bich
s'attaque aux Etats-Unis. Il lui faudra cinq ans pour
commencer à y gagner de l'argent.
En 1960, Raymond Savignac dessine le nouveau logo de
Bic qui représente un écolier mais le stylo à bille est encore
interdit à l'école. Toutefois, en 1965, une circulaire
ministérielle lève l'interdiction dans les lycées et collèges.
Le chiffre d'affaires de Bic va augmenter de 14 % par an
pendant cinq ans.
En 1972, la société Bic contrôle 22 filiales ou usines dans le
monde et vend chaque jour 7 millions de " pointes Bic "
dans 90 pays. Il est temps de diversifier les produits. Bic
sait comme personne fabriquer et vendre des objets de très
grande consommation. En 1973, Bic rachète la société
Flaminaire et met au point un briquet non rechargeable à
flamme réglable qui prend en quelques années la première
place mondiale avec 1 220 000 pièces vendues chaque jour.
En 1975, le rasoir jetable allonge avec succès la liste des
" objets légers et peu coûteux " vendus par Bic.