des morphismes de complexes. On suppose que ces morphismes sont homotopes : explicitement, il existe
une suite d’applications h∗:Cd→Cd+1,d∈N, telles que gd−fd=hd−1∂d−1+∂dhd, pour tout d≥1, et
g0−f0=∂0h0. Prouver alors que les morphismes induits en homologie
Hd(f∗), Hd(g∗) : Hd(C∗, ∂∗)→Hd(D∗, ∂∗)
coincident pour tout d≥0.
R´
ef´
erences : [J, §6.4], [W, §1.4]
3. Probl`eme : r´etracts par d´eformations et formule de K¨unneth
On fixe un anneau de base Ket on travaille dans la cat´egorie des K-modules. On notera ⊗le produit
tensoriel sur K.
3.1) On dit qu’un complexe (D∗, ∂∗) est r´etract par d´eformation d’un complexe (C∗, ∂∗) si on a des mor-
phismes de complexes
i∗: (D∗, ∂∗)→(C∗, ∂∗) et r∗: (C∗, ∂∗)→(D∗, ∂∗)
tels que r∗i∗=IdD∗et une homotopie h∗:C∗→C∗+1, telle que idrd−IdCd=hd−1∂d−1+∂dhd, pour tout
d≥1, et i0r0−IdCd=∂0h0. Prouver que les morphismes induits en homologie
Hd(i∗) : Hd(D∗, ∂∗)→Hd(C∗, ∂∗) et Hd(r∗) : Hd(C∗, ∂∗)→Hd(D∗, ∂∗)
d´efinissent des isomorphismes inverses pour tout d≥0.
3.2) On se donne un complexe arbitraire (C∗, ∂∗). On consid`ere le complexe (H∗,0) d´efini par les modules
d’homologies Hd=Hd(C∗, ∂∗) munis de la diff´erentielle nulle ∂∗= 0. On suppose que ces complexes C∗
et H∗sont constitu´es de K-modules libres. (On notera que cette hypoth`ese est automatiquement v´erifi´ee
si l’anneau de base Kest un corps.) Prouver que (H∗,0) forme un r´etract par d´eformation de (C∗∂∗). On
montrera sur un exemple simple (un complexe de Z-modules de longueur 1 suffit) que cette propri´et´e n’est pas
assur´ee en g´en´eral. Indication : Il suffit de fixer des scindages Cn=Zn(C∗)⊕Snet Zn(C∗) = Bn(C∗)⊕Tn
pour construire le r´etract.
3.3) Le produit tensoriel de complexes de K-modules (C∗, ∂∗) et (D∗, ∂∗) est le complexe (C∗⊗D∗, ∂∗) dont
la composante de degr´e ds’´ecrit
(C∗⊗D∗)d=
d
M
e=0
Ce⊗Dd−e
et dont la diff´erentielle est d´efinie par la formule de d´erivation
∂∗(x⊗y) = ∂∗(x)⊗y+ (−1)dx⊗∂∗(y)
pour tout tenseur homog`ene x⊗y∈Ce⊗Dd−e. V´erifier que cette formule donne bien une diff´erentielle.
Expliciter une application naturelle
d
M
e=0
He(C∗, ∂∗)⊗Hd−e(C∗, ∂∗)→Hd(C∗⊗D∗, ∂∗).
Montrer sur des exemples que cette application naturelle n’est pas un isomorphisme en g´en´eral (on pourra
consid´erer des complexes de Z-modules de longueur 0 et 1).
3.4) Soient (H∗,0) et (K∗,0) les complexes d´efinis par les modules d’homologies de (C∗, ∂∗) et (D∗, ∂∗),
respectivement, munis de la diff´erentielle nulle. On suppose que tout ces complexes sont constitu´es de K-
modules libres de sorte que la construction de la question 3.2 s’applique. Prouver que l’on a des r´etracts par
d´eformations
H∗⊗K∗
i∗
//C∗⊗K∗
j∗
//
r∗
oo
h∗
XXC∗⊗D∗
s∗
oo
k∗
XX
2