retrouvés comme une désorientation temporo-spatiale, un accroissement ou une diminution des activités
motrices, un comportement d’opposition ou de crainte, et une inversion du cycle nycthéméral. Tous ces
signes sont fluctuants dans le temps.
LES ETIOLOGIES
L’une des difficultés de la prise en charge d’un patient présentant un syndrome confusionnel est la
multitude des étiologies possibles. Elles peuvent être neurologiques, hémodynamiques, métaboliques,
médicamenteuses, traumatiques, toxiques, infectieuses, imputables à des douleurs, psychologiques ou
psychosociales.
- Les causes neurologiques sont principalement représentées par les accidents vasculaires cérébraux et
par les hématomes sous-duraux. Cependant, d’autres causes peuvent être évoquées comme une tumeur
cérébrale, un état post-critique d’une crise comitiale, un état de mal épileptique ou une maladie de
Parkinson traitée par de la L-Dopa. Ceci impose la réalisation systématique d’un scanner cérébral devant
la constatation de ce syndrome.
- Les causes cardiaques regroupent l’insuffisance cardiaque, le choc hémodynamique, l’hypotension
artérielle, l’hypoperfusion cérébrale par sténose aortique ou par trouble du rythme ou de la conduction,
l’infarctus du myocarde ou l’embolie pulmonaire. La réalisation d’un électrocardiogramme s’impose
alors.
- Certaines infections, qu’elles soient pulmonaires ou urinaires, voire un contexte septicémique, sont de
grandes pourvoyeuses de syndromes confusionnels. Il faut alors penser à la réalisation d’un bilan
infectieux minimum comprenant une numération formule sanguine, le taux de Protéine C Reactive, des
hémocultures et un examen cyto-bactériologique des urines. D’autres investigations peuvent être
entreprises en fonction du point d’appel retrouvé.
- Une enquête médicamenteuse doit être systématiquement réalisée, en analysant les ordonnances et
en interrogeant l’entourage. De nombreuses molécules comme les opiacés, les benzodiazépines, les anti-
cholinergiques, la digoxine, l’administration de corticoïdes ou encore l’utilisation d’anesthésiques par
voie générale peuvent générer un syndrome confusionnel.
- Des perturbations métaboliques sont fréquemment retrouvées. Une hypoxie, une hypercapnie, une
fièvre ou une anémie, une hypoglycémie, une perturbation de la natrémie, une dyscalcémie ou un trouble
de l’hydratation sont autant de situation au cours desquelles une confusion peut être constatée. Il est
nécessaire de réaliser au minimum une numération sanguine, un ionogramme sanguin et une glycémie.
- Des évènements d’ordre psychologique tels qu’un deuil, une situation de maltraitance, une
institutionnalisation ou un déménagement peuvent justifier l’observation de ce syndrome.
- Enfin, d’autres circonstances particulièrement fréquentes chez les personnes âgées doivent être
recherchées. Un fécalome, une rétention urinaire, un déficit sensoriel, une fracture de hanche ou une
ischémie mésentérique peuvent se présenter cliniquement par la seule apparition d’un syndrome
confusionnel.
SES CONSEQUENCES
- La principale complication est une perte brutale et massive de l’autonomie du sujet responsable
d’une hospitalisation prolongée et parfois d’un retour au domicile difficile, voire impossible.
- L’apparition ou la majoration de troubles du comportement est fréquemment observée lors d’un
épisode confusionnel. Ces troubles peuvent prendre l’aspect d’hallucinations, d’un délire, d’une
agressivité ou d’une anxiété, d’une dépression ou encore d’une euphorie. Ils sont à l’origine de
difficultés de prise en charge médicale par risque de maltraitance de la part des soignants, par
l’utilisation d’une contention physique ou par surenchère médicamenteuse.
PRISE EN CHARGE MEDICALE
- L’attitude doit être rassurante et apaisante. Le sujet doit être hospitalisé au calme en chambre seule
autant que possible. Aucune contention, physique ou psychique ne doit être employée.
- Il est toujours nécessaire de rechercher et de traiter la cause responsable de cette confusion.
- Le traitement des épisodes d’agitation doit être ponctuel et prudent, en préférant l’utilisation d’un
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