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- et le caractère fluctuant des symptômes : avec en général une aggravation vespérale de la
sémiologie.
De façon plus ou moins accentuée, on constate d’autres symptômes associés que sont :
- la désorganisation et la fragmentation de la pensée : pouvant se traduire par des pertes de
cohérence et de logique, des persévérations, des stéréotypies gestuelles ou même des délires
(souvent de type persécution).
- les troubles mnésiques : qui englobent un déficit de l’enregistrement , de la rétention et de la
retranscription des données.
- la désorientation temporo-spatiale est constante
- les anomalies de la perception : qui peuvent être à l’origine d’une activité onirique et de
manifestations hallucinatoires (souvent visuelles).
- Enfin, les perturbations psycho-comportementales sont fréquentes(anxiété, agitation,
déambulation, agressivité, perplexité…)
La confusion peut s’accompagner de manifestations somatiques (flush, tachycardie, HTA, incontinence
urinaire…).
La durée d’évolution d’un syndrome confusionnel est courte (en général moins d’un mois).
III- Facteurs étiologiques
La confusion est le reflet d’une décompensation cérébrale en général secondaire à la sommation de 3 types
de facteurs :
- la réduction des réserves fonctionnelles lié au vieillissement cérébral
- les maladies neurologiques : la maladie démentielle est un des facteurs de risque puissant de survenue de
la confusion. Environ 50% des sujets âgés confus sont atteints d’une pathologie démentielle. Les autres
pathologies cérébrales chroniques (accident vasculaire cérébral, maladie de Parkinson) sont également des
terrains à risque de delirium.
- et l’existence de facteurs précipitants (tout stress organique ou psychologique)
En général, les facteurs étiologiques organiques sont multiples chez le même patient. Toutes les conditions
aiguës peuvent précipiter la survenue d’une confusion : déshydratation, infections
(fréquemment respiratoires ou urinaires), hypoxie, hypoperfusion, désordres métaboliques (parmi lesquelles
l’hypoglycémie ou encore l’insuffisance hépatique)…Les facteurs psychologiques sont fréquemment
impliqués. Il sont parfois la seule étiologie retrouvée lorsque l’état cognitif antérieur est fragile.
Dans une grande proportion des cas, on retrouve une participation iatrogène. Le tableau 1 résume les
médicaments les plus fréquemment impliqués.