Notations
1. Soient Eet Fdeux K-espaces vectoriels. On pose
L(E, F ) = ensemble des applications lin´eaires de Edans F .
2. Soit Eun K-espace vectoriel. On pose
L(E) = ensemble des endomorphismes de E.
Th´eor`eme 3 (op´erations sur les applications lin´eaires)
Soient E,Fet Gtrois K-espaces vectoriels.
1. Soient f, g ∈ L(E, F ). Alors l’application
f+g:E→F;u7→ f(u) + g(u)
est lin´eaire, i.e. f+g∈ L(E, F ).
2. Soit f∈ L(E, F ) et soit λ∈K. Alors l’application
λ f :E→F;u7→ λ f(u)
est lin´eaire, i.e. λ f ∈ L(E, F ).
3. Soit f∈ L(E, F ) et soit g∈ L(F, G). Alors l’application
g◦f:E→G;u7→ g(f(u))
est lin´eaire, i.e. g◦f∈ L(E, G).
4. Soit f∈ L(E, F ) bijective, i.e. fest un isomorphisme de Edans F. Alors l’application
f−1:F→E;v7→ l’unique solution de l’´equation f(u) = vd’inconnue u∈E
est lin´eaire, i.e. f−1∈ L(F, E).
Preuve de la propri´et´e 3. du th´eor`eme 3
Exemple 3 : Soit ϕl’application d´efinie par :
ϕ:R2→R2;x
y7→ x−y
x+y.
1. Montrer que ϕest l’application lin´eaire canoniquement associ´ee `a une matrice A∈ M2(R).
2. Montrer que ϕest un isomorphisme de R2dans R2.
3. D´eterminer l’application ϕ−1.
4. Montrer que ϕ−1est l’application lin´eaire canoniquement associ´ee `a une matrice B∈ M2(R).
5. Quel lien unit Aet B?
Th´eor`eme 4 (structure canonique de K-espace vectoriel sur L(E, F ))
Soient Eet Fdeux K-espaces vectoriels. L’ensemble L(E, F ) muni des deux applications
a:L(E, F )× L(E, F )→ L(E, F ) ; (f, g)7→ f+g
et
m:K× L(E, F )→ L(E, F ) ; (λ, f)7→ λ f
(qui sont bien d´efinies d’apr`es le th´eor`eme 3) est un K-espace vectoriel.
Exemple 4
1. L’ensemble L(R2, R3[X]) poss`ede une structure canonique de R-espace vectoriel.
2. Plus g´en´eralement, le th´eor`eme 4 permet de construire de nouveaux espaces vectoriels `a partir de ceux
d´ej`a introduits auparavant (comme Rn,Rn[X], F(I, R), S(N,R)).
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