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panique. Selon son conseiller dans le
domaine de l’énergie, Anguel Bojilov, le
rachat de la dette de la NEK à l’égard de sa
société mère (la Holding énergétique
bulgare, BEH) par une société privée ne
peut avoir lieu que pour des raisons
spéculatives. « Qui [sinon] voudrait acheter
une société qui génère de manière légale
une perte d’un milliard de leva par an ? »,
s’est-il demandé. Un seul et même groupe,
qu’il s’est refusé à nommer, serait intéressé
à la fois par l’acquisition de la dette de la
NEK et par l’assainissement de la centrale
thermique de Varna, possédée par la
société tchèque ČEZ (NDR : selon Sega, la
nationalité de ce groupe serait suisse). M.
Bojilov a également signalé que « si un
investisseur s’inscrivait dans le schéma lui
permettant d’obtenir « une participation
sociale contre [le rachat] de la dette », il
faudrait immédiatement procéder à la
restructuration du modèle de marché de la
NEK car « il ne faut pas oublier que celle-
ci détient des actifs sous-estimés,
notamment des barrages et des cascades
qui représentent presqu’un tiers du système
énergétique bulgare ».
Le ministère de l’économie et de l’énergie
a démenti la révélation de l’éventuelle
privatisation en invoquant la valeur
stratégique de la NEK pour la sécurité du
pays. (Sega, Capital Daily, mediapool.bg)
LE BILAN
LE PARQUET PUBLIE SON RAPPORT
D’ACTIVITE 2013
Dans un rapport de 174 pages, publié hier
sur le site du parquet et soumis au
parlement, le procureur général fait le bilan
de l’activité en 2013 du parquet et des
autorités d’instruction en matière
d’application de la loi.
Parmi les tendances stables y relevées
figure la baisse du nombre d’infractions
pénales élucidées. Depuis trois ans, le taux
d’élucidation ne cesse de diminuer pour
atteindre, en 2013, 37,3%, soit 45 566
infractions aux auteurs identifiés. Un fait
particulièrement préoccupant, nécessitant
une analyse approfondie, lit-on dans le
rapport.
La baisse du taux d’élucidation entraîne
également une réduction du nombre des
personnes traduites en justice : en 2013,
elles étaient près de 47 200, soit 20% de
moins qu’en 2011. Sur ce nombre, 41 412
accusés ont fini par être condamnés.
La hausse des infractions enregistrées est
inversement proportionnelle à la baisse de
l’élucidation. L’année dernière, 122 080
faits criminels et économiques ont été
enregistrés par le parquet. Dans le même
temps, quelque 53 800 procédures pénales,
ouvertes presque tous contre X, ont été
closes pour cause de prescription.
280 personnes ont fait condamner la
puissance publique aux termes de la Loi
sur la responsabilité de l’Etat et des
communes pour dommages. Les
indemnités, allouées à ces personnes par
les juridictions, s’élèvent à 2 060 197 leva,
intérêts non compris (sur 217 décisions
définitives). A titre d’exemple, en 2013, le
parquet a dû débourser 5 567 248 leva pour
couvrir les indemnités et les intérêts dus.
Comme il est d’usage dans ce type de
rapports, souligne Sega, le parquet
demande des amendements législatifs pour
optimiser son travail, dont il est rare que
les politiciens tiennent compte. Cette
année, les procureurs demandent une
nouvelle fois la dépénalisation de certaines
infractions mineures, ce qui leurs permettra
de concentrer leurs efforts sur des faits plus
graves et présentant un danger social réel.
Parmi les autres propositions figure la mise
en place du statut de « témoin
collaborateur de justice » qui permettra aux
personnes faisant des dépositions
importantes dans des affaires de corruption
et de criminalité organisée, de bénéficier
de mesures de protection. Le parquet
revendique aussi la levée du secret
bancaire et fiscal non par un juge, mais sur
simple réquisition d’informations de la part
d’un procureur. Dans la loi contre le
blanchiment d’argent, on propose
l’introduction de compétences
opérationnelles pour les procureurs en
matière de suspension d’opérations et de