2 MASTER 1 - MATH´
EMATIQUES ET APPLICATIONS - 2008-09
(c) Soit A∈M. D´eterminer TAM, le plan tangent `a Mau point A.
(d) D´eterminer (A+TAM)∩M, l’intersection entre Met le plan tangent affine `a Mau
point A.
Corrig´e. 1. (a) Clairement, l’application fpropos´ee est de classe C∞. D’autre part, f0(t) =
(−sin t, cos t, 1) 6= 0 donc fest une immersion. Enfin, l’application H→R, (x, y, z)7→ zest
continue et inverse de f, donc fest un hom´eomorphisme de Rsur H. On vient donc de montrer
que fest un plongement.
1. (b) La d´emonstration du Th´eor`eme 2.8 (Chap. 1) du cours sugg`ere de prendre pour φl’applica-
tion d´efinie sur R3par φ=F−1o`u F(x, y, z) = (x+ cos z, y + sin z, z). Fest bien une application
de classe C1de R3dans R3. De plus, det(dF (x, y, z)) = 1 pour tout (x, y, z)∈R3, donc Fest un
diff´eomorphisme de R3sur F(R3). Enfin, il faut montrer que F(R3) = R3: pour tout (a, b, c)∈R3,
en posant z=c,y=b−sin cet x=a−cos c, on a bien F(x, y, z) = (a, b, c). On a donc montr´e
que F:R3→R3est un C1−diff´eomorphisme, il en est de mˆeme pour φ=F−1:R3→R3,
(a, b, c)7→ (a−cos c, b −sin c, c). De plus, on a
φ(H) = {φ(cos t, sin t, t), t ∈R}={(0,0, t), t ∈R}={(x, y, z)∈R3;x=y= 0}.
Une telle application φest une carte locale pour Hen tout point ade H.
1. (c) D’apr`es la question de cours ci-dessus, on a pour tout a=f(t)∈H(t∈R),
TaH=df (t)R=
x=−λsin t
y=λcos t
z=λ
, λ ∈R.
C’est l’´equation param´etrique d’une droite.
2. (a) Une droite passant par un point (cos t, sin t, t)∈Het orthogonale `a l’axe Oz a pour vecteur
directeur v= (cos t, sin t, 0) et donc a pour ´equations param´etriques
x= cos t+λcos t
y= sin t+λsin t
z=t
, λ ∈R.
En posant s=λ+ 1 ∈R, et en prenant la r´eunion de toutes les droites de ce type (c’est-`a-dire en
consid´erant tous les t∈R) on obtient l’expression donn´ee pour M.
Pour montrer que Mest une sous-vari´et´e de dimension 2 de R3, il faut encore montrer que
l’application g:R2→R3d´efinie par g(s, t)=(scos t, s sin t, t) est un plongement. L’application g
est clairement de classe C1et
dg(s, t) =
cos t−ssin t
sin t s cos t
0 1
, s, t ∈R.
Si s6= 0, le mineur constitu´e des deux premi`eres lignes de la matrice ci-dessus est non nul, dg(s, t)
est donc de rang 2. Si s= 0, alors dg(0, t) est form´ee, en colonnes, de deux vecteurs orthogonaux
non nuls, le rang de dg(0, t) est donc aussi ´egal `a 2. Ainsi, l’application gest une immersion.
Montrons maintenant que gest un hom´eomorphisme sur son image M. Soit hl’application d´efinie
sur M`a valeurs dans R2d´efinie par h(x, y, z)=( y
sin z, z) si z∈R\πZet h(x, y, kπ) = ((−1)kx, kπ)
pour k∈Z. Clairement, h◦g(s, t)=(s, t) pour tout s, t ∈R. Il reste `a montrer la continuit´e de h
sur R2. La continuit´e de hsur M∩R2×R\πZne pose pas de probl`eme. Il faut cependant encore
montrer la continuit´e de hsur M∩ {(x, y, kπ), x, y ∈R, k ∈Z}={((−1)ks, 0, kπ), s ∈R, k ∈Z}.
Lorsque (x, y, z)∈Met z∈]kπ, (k+1
2)π[ ou z∈](k−1
2)π, kπ[, on a x
cos z=y
sin zet donc lorsque
z→kπ±, on a y
sin z→(−1)kx, ce qui donne la continuit´e de la fonction hd´efinie plus haut. Ainsi,
gest un plongement de R2dans R3, donc M=g(R2) est une sous-vari´et´e de dimension 2 de R3.
2. (b) Soit ϕ:R3→Rd´efinie par ϕ(x, y, z) = xsin z−ycos z. Cette application est clairement
de classe C1et pour tout (x, y, z)∈M, on a ϕ(x, y, z) = 0 : M⊂ϕ−1({0}). Inversement, soit
(x, y, z)∈R3tel que ϕ(x, y, z) = 0. Alors si z∈R\πZ, en posant s=y
sin zet t=z, on a x=scos t,
y=ssin tet z=t, et donc (x, y, z)∈M. Si z=kπ avec k∈Z, alors ϕ(x, y, kπ)=(−1)k+1y, ce qui