Quatrième partie : Fin 19e s.
Chapitre 1 : La révolution marginaliste
Chapitre 2 : La révolution keynésienne
Chapitre I : La révolution marginaliste
A. 1870 : 1ère génération de marginalistes
Jevons (1835-1882 ; Londres)
Walras (1834 1910 Lausanne)
Menger (1840 1921 Vienne)
Concept de base
B. 1890 1950 : 2nd génération de marginalistes
Marshall (1842 1924 Cambridge)
Edgeworth (1845 1926 Oxford)
Pigou (1877 1959 Cambridge)
Pareto (1848 1923 Lausanne)
Développement des analyses
Exam :
3 Questions de cours (souvent transversale) + 1 Question de définition
Modalités de notation de l’examen : Connaissances précises et claires avec des arguments
et idées des auteurs (s’oppose à d’autres auteurs), présentation, orthographe et phrase
courte.
Conseil : S’organiser sur le brouillon.
Faire des colonnes et notés toutes les idées puis on structure : on met en valeurs les idées
importantes et on enlève les hors sujet. Ensuite, on hiérarchise les idées.
Bien se relire à la fin.
A. Les premiers marginalistes
Deux grandes ruptures avec l’école classique :
Epistémologique
Théorique
1) La rupture épistémologique
Elle a lieu car les marginalistes veulent renforcer la scientificité de l’économie :
La crédibilité de l’économie passe d’abord par un langage exclusivement mathématique :
Différent de l’économie politique = discours à dominante littéraire (récupérations idéologiques :
écueil qui a failli emporter la discipline).
Il faut raisonner comme en physique : étude des particules (les individus) et de leurs
interactions (le marché). Cela est différent de l’économie politique avec Marx : une « science
historique ».
MENGER : La science économique repose sur l’individualisme méthodologique.
On explique les phénomènes sociaux à partir des comportements individuels rationnels.
Il s’oppose à l’holisme méthodologique pour lequel les règles de la vie sociale et leur
évolution historique (lois, traditions) déterminent les comportements.
Il s’oppose donc à l’approche en termes de classes sociales.
2) La rupture théorique
= Analyser la coordination des comportements individuels sur les marches (prix) à partir d’un
raisonnement à la marge.
2 étapes :
Analyse du comportement d’optimisation du consommateur : JEVONS introduit les notions
d’« Utilité marginale », et « Max U ».
Analyse des marchés : notion d’ « équilibre ».
Pourquoi s’intéresser tout d’abord au comportement du consommateur (pas celui du producteur) ?
Il faut savoir que l’économie, c’est l’étude de la circulation et consommation des biens.
JEVONS constate que :
Avant 1850 :
_ Les masses rurales se déversent dans les usines.
_ Ouvriers = salaires de subsistance et misère.
2nd révolution industrielle :
_ Le salarié est un facteur de production et un consommateur : la croissance a changé son
statut en lui donnant du pouvoir d’achat.
_ Les magasins se multiplient. La grande distribution apparaît.
1ère étape : Le comportement du consommateur
Deux types de consommateur :
Consommateur classique :
_ Sort à peine de la disette : achète juste de quoi subsister.
_ N’a pas de choix.
Consommateur néoclassique :
_ Retire de la consommation de chaque bien une satisfaction (utilité).
_ Est libre de choisir entre plusieurs biens : il se constitue un panier de biens en faisant des
arbitrages.
_ Connaît des effets de saturation, la satisfaction procurée par la consommation d’une unité
supplémentaire de bien étant de moins en moins importante.
Les marginalistes (ou néoclassiques) :
Ils utilisent une théorie subjective de la valeur : la valeur d’un bien varie en fonction de chaque
consommateur (= utilitaristes).
La valeur qu’un consommateur attribue à un bien dépend de la satisfaction que lui procure la
consommation d’une unité supplémentaire de ce bien (≠ utilitaristes).
JEVONS fonde la théorie micro-économique du consommateur :
1. Analyse de l’utilité.
2. Analyse de l’utilité marginale.
3. Le programme du consommateur (max U).
1. L’utilité
Première exemple : Quelle est la valeur d’une bouteille de vin ?
Le travail incorporé ? … mais si le vin vieillit mal
Ou l’utilité (c'est-à-dire la satisfaction que le vin procure au consommateur ?).
JEVONS et les néoclassiques concluent que le travail est seulement un facteur de production
(un coût) : Théorie subjective de la valeur.
Cela s’oppose aux classiques qui adoptent une théorie objective de la valeur dans laquelle la
valeur d’un bien est proportionnelle à la quantité de travail nécessaire pour le produire.
Deuxième exemple :
« Plonge-t-on à la recherche des perles parce qu’elles atteignent un haut prix ou bien les perles
atteignent-elles un haut prix parce qu’il faut plonger pour les obtenir ? »
Il faut plonger profondément : la pénibilité du travail explique les hauts salaires des plongeurs mais
pas le prix des perles.
La nacre où on trouve les perles est de peu de valeur.
« Si c’était simplement une question de travail, un plongeur qui, n’importe où, rapporterait à
la surface une pierre ou une coquille quelconque pourrait en demander un prix très élevé
parce qu’il aurait plongé pour l’avoir. »
« La vérité est que les perles ont de la valeur parce que beaucoup de dames n’ont pas encore de
colliers de perles et qu’elles désirent en avoir, et que celles qui en possèdent déjà en veulent
davantage et de plus belles. En un mot, les perles ont de la valeur parce qu’elles sont utiles aux dames
qui veulent plus de bijoux ornés de perles. »
CONCLUSION :
« Le travail gouverne l’offre » (car le travail est un coût).
Les besoins règlent la demande (car ils « déterminent la valeur »).
Problème : Quel prix un consommateur est-il prêt à payer pour un bien ?
2. De l’utilité à l’utilité marginale
Constat : Plus on a consommé d’un bien, moins on retire de plaisir de la consommation d’une
unité supplémentaire de ce bien.
Conséquence : L’utilité de la dernière unité consommée décroît avec l’augmentation de la
quantité totale consommée.
Le prix que l’on est prêt à payer dépend de l’utilité marginale.
Or, celle-ci est décroissante
Programme de maximisation.
3. Le programme du consommateur
Quand j’achète, cela créé de la désutilité.
Quand j’acquiers le bien, cela créé de l’utilité.
Tant que l’utilité est supérieure à la désutilité, le consommateur achète.
Lorsque que l’utilité sera égale à la désutilité, il s’arrêtera.
Il maximise son utilité Utilité marginale décroissante.
WALRAS fonde la théorie de l’équilibre général:
en complétant le programme de JEVONS par le programme d’optimisation des producteurs
à côté de celui des consommateurs.
Il en déduit l’équilibre général des marchés.
1. Programmes du producteur :
En situation de concurrence, il ne contrôle pas le prix quel il vend.
Son objectif est de maximiser son profit : (Profit = Recettes Coûts).
Max Profit = Max U de Jevons : Raisonnement à la marge.
Tant que la recette de la dernière unité produite est supérieure au coût de la dernière unité produite,
le producteur continue de produire.
Les rendements sont décroissants : pour produire une unité supplémentaire, il faut utiliser de plus en
plus de travail et de capital. Donc le coût de la dernière unité produite est de plus en pus élevé.
Il s’arrête de produire lorsque le coût de la dernière unité produite est égal à la recette de la dernière
unité produite. Le profit est maximal quand le coût marginal est égal au prix.
2ème étape : L’analyse théorique des marchés et la notion d’équilibre.
2. L’équilibre général
Sur un marché donné, le prix d’équilibre est celui qui égalise l’Offre et la Demande. A ce prix, les
consommateurs maximisent leur utilité et les offreurs maximisent leurs profits : Pourquoi ?
Hypothèses :
_ Libre concurrence entre les entreprises.
_ Libre choix des consommateurs.
_ Une multitude de consommateurs et de producteurs.
_ Rendements décroissants.
La fiction du commissaire-priseur (= marché des titres) :
Il annonce des prix : à ces prix chacun formule soit une Offre soit une Demande en fonction
de son programme d’optimisation.
Au prix annoncé, si D > O le commissaire prieur annonce un nouveau prix plus fort
(inversement si O > D).
Nouvelles propositions des offreurs et des demandeurs et ainsi de suite…
Le processus de tâtonnement du commissaire-priseur est une métaphore pour représenter
l’ajustement automatique par les prix. A l’issue du processus, il y a une détermination du prix
d’équilibre de marché.
Généralisation de Walras :
Idéalement, il est possible de concevoir un système de prix permettant d’égaliser l’Offre et la
Demande sur tous les marchés simultanément. Ce système correspond à l’équilibre général d’une
économie.
Arrow et Debreu (1954) : renforcent le résultat par voie axiomatique.
Ils montrent l’existence, sous certaines conditions (Concurrence Pure et Parfaite) d’un équilibre
général Walrassien. Ces conditions sont très restrictives : le marché idéal n’existe pas.
B. Les seconds marginalistes
Cette génération est confrontée à 2 questions :
Le libre-échange est-il toujours avantageux ?
(Ex : Allemagne et Japon, nouveaux venus, pratiquent le dumping)
Comment prendre en compte les aspirations au bien-être individuel des citoyens ?
(Ex : Les salariés réclament une réduction du temps de travail, des congés payés)
En répondant à ces questions, ils contribuent à étendre la portée de l’approche marginaliste et à
renforcer la confiance dans les marchés.
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !