MAPAR 2000166
1.1.5. VENTILATION VOLONTAIRE MAXIMALE (VVM)
La VVM est déterminée en demandant au sujet de respirer le plus vite et le plus
profondément possible pendant une période d’une vingtaine de secondes de façon à
obtenir un tracé ventilatoire régulier sur 12 secondes. La VVM est obtenue en multi-
pliant par 5 la ventilation générée au cours de ces 12 secondes. Cet index permet
d’approcher de manière relativement simple et fiable les capacités d’endurance venti-
latoire du sujet. La VVM diminue chez les patients qui ont une affection obstructive de
l’écoulement gazeux, une faiblesse des muscles respiratoires, une coordination
médiocre. La VVM peut également être calculée de manière approchée par la formule
suivante : VVM calculée = 40 x VEMS.
1.2. EXPRESSION DES RESULTATS
Les volumes et les débits aériens varient avec l’âge, le sexe, et surtout la taille. Leur
valeur absolue n’a donc guère de signification fonctionnelle. Il convient de rapporter
les valeurs observées aux valeurs théoriques pour des sujets de même taille, sexe et âge
obtenuEs par l’étude d’une large population de sujets normaux, ce qui n’est pas sans
poser des problèmes méthodologiques et statistiques.
Un autre moyen d’éliminer la forte source de variations consiste à rapporter la va-
leur observée à un autre index. C’est l’un des avantages du calcul des rapports
VEMS/CV ou VR/CT qui sont indépendants de la taille du sujet. Le rapport VEMS/CV
est assez spécifique de l’obstruction des voies aériennes parce que ses deux termes ont
à peu près la même sensibilité à l’égard de l’amputation parenchymateuse.
1.3. DEBITS, VOLUME ET PATHOLOGIES PULMONAIRES
Il est classique de décrire deux grands syndromes.
1.3.1. SYNDROME RESTRICTIF
Ce syndrome est caractérisé avant tout par une réduction de la CPT accompagnée,
lorsque le syndrome est pur, d’une réduction des autres volumes pulmonaires (CV,
CRF, VR). Le rapport VEMS/CV est normal, voire anormalement élevé. Les débits
maximaux sont diversement modifiés. La mesure répétée dans le temps d’un paramètre
simple comme la CV est le plus souvent suffisante pour suivre l’évolution d’un syn-
drome restrictif. Au syndrome restrictif on peut opposer le syndrome de distension
associant une augmentation de la CPT, de la CRF et du VR. Ce dernier est associé à une
augmentation du risque de complication respiratoire postopératoire [6].
1.3.2. SYNDROME OBSTRUCTIF
Il est classiquement défini par l’abaissement du rapport VEMS/CV et souvent
accompagné par une élévation du rapport VR/CT. La simple diminution des débits par
rapport aux valeurs normales ne suffit pas pour parler d’obstruction car elle est égale-
ment présente en cas d’amputation du parenchyme. De même que le VEMS, les autres
index d’expiration forcée doivent être rapportés à la CV (ou à la CPT). Les débits
maximaux à hauts volumes pulmonaires explorent surtout la fonction des voies aérien-
nes proximales alors que les débits maximaux à bas volumes pulmonaires explorent
plutôt les voies aériennes périphériques encore que ce point soit actuellement rediscuté.
S’il existe une obstruction bronchique importante, sa réversibilité est jugée par la
répétition des mesures après inhalation de bronchodilatateurs [7]. Le traitement d’un
patient par bronchodilatateur est une décision clinique et non de laboratoire. Une ré-
ponse positive en laboratoire augmente la probabilité d’une réponse clinique bénéfique ;
néanmoins, un test de réponse négatif en laboratoire ne prédit pas de la réponse clini-
que possible à long terme. Ainsi, si la réponse clinique paraît positive, le traitement